Curieux pays dans lequel le leader de l’opposition consacre l’essentiel de ses vœux à la presse à réclamer un traitement médiatique équitable et honnête. À six mois des élections européennes, le président du RN Jordan Bardella, ce 15 janvier à Paris, a tenu à rappeler à la profession ses devoirs.
Reçu en grande pompe dans tous les médias, même si l’accueil n’est pas toujours aussi favorable que pour les représentants du pouvoir, le RN n’a plus besoin d’entretenir la guerre des nerfs qui fut celle de Jean-Marie Le Pen. Il évoque ainsi « le noble métier de journaliste », rappelle le nombre de journalistes tués dans le monde dans l’exercice de leur métier – 45 – dans les « batailles pour le droit à l’information ». La salle où se massent une centaine de porteurs de la carte de presse respire. « Je tiens d’abord à vous redire que je crois dans le rôle éminent qui est le vôtre, celui de la presse dans une démocratie moderne », y compris le rôle « critique » des médias, précise-t-il. À ceux qui pensent le RN totalement « normalisé », les vœux de Bardella montrent que ce n’est pas encore tout à fait cela.
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Une manière comme une autre de leur demander de calmer un peu la propagande qu'ils font pour le parti présidentiel et de leur faire comprendre que finalement, les gens ne sont pas dupes.
En passant, il fait un peu de victimisation pour montrer aux militants les plus à droite que le RN n'est pas complètement un parti comme les autres.
Bref, de la communication, mais c'est normal, ce sont les vœux de bonne année.