Aujourd'hui, les villageois de Ras Karkar, Budrus, Beit Likya, Bilin, Deir Ibzia et d'autres villages se sont dirigés vers une intersection sur la route principale qui mène à Ramallah, qui, jusqu'à il y a 7 ans, desservait environ 15 villages de la région.
La partie de la route qui est bloquée relie les villages palestiniens de Ras Karkar et Deir Ibzia, et ne mène ni à Israël ni à une colonie.
A cause de cet obstacle, les villageois étaient obligés de faire un détour de 45 minutes par une route alternative, au lieu des 15 minutes par la route directe qui va à Ramallah. Il y a deux semaines, la route alternative a aussi été fermée, portant le trajet à 1 heure et quart, et coûtant environ 15 shekels, au lieu d'environ 3 à 5.
C'est la raison pour laquelle les villageois ont décidé d'ouvrir la route principale, qui était bouchée par de gros blocs de béton.
Pendant la manifestation, accompagnés des Internationaux et des Israéliens, les villageois palestiniens se sont trouvés confrontés à un groupe de soldats qui semblaient décidés à provoquer une confrontation violente.
Les organisateurs ont décidé de ne pas leur donner ce plaisir et ont réussi à éviter les affrontements.
Après avoir affirmé leurs droits et leur capacité à rester sur la route, les manifestants ont décidé d'y aller.
Lorsque la foule a atteint les blocs de béton, elle les a empoignés et a essayé de les pousser sur le côté. D'abord, les blocs ont semblé inamovibles mais avec un peu d'ingéniosité et des encouragements sous la forme d'"Allah Huw Akbar", les blocs ont fini par rouler dans le fossé.
Pour la première fois depuis 7 ans, une voiture a pu aller directement de Ras Karkar à Deir Ibzia, et d'autres continuaient à passer lorsque les manifestants sont partis.
Israël a entrepris de creuser 16 tunnels, qui créeront un réseau de routes d'apartheid réservées aux Palestiniens en Cisjordanie. Les principales routes existantes sont réservées aux colons et aux Israéliens, elles relient les colonies entre elles et à Israël. Ce qui oblige les Palestiniens à des trajets longs et compliqués.
C'est quand même dingue ce qu'il se passe dans cette région faire des détours de plusieurs km pour se rendre au même point alors qu'il y a une route directe.
Et plus dingue encore de savoir qu'il y a des route d'apartheid mot que je ne pensais plus entendre depuis que l'apartheid n'existe plus en Afrique du sud.
Que les palestinien ne puissent même pas emprunter les route qui sont dans leur pays pour les laisser aux colons je trouve ça inqualifiable.