Nouailhac : Arnaud Montebourg, l'homme qui valait 3 milliards !En plus de ses investissements étatistes et utopiques dans Peugeot et Alstom, on peut lui attribuer quelques casseroles moins visibles, mais qui méritent d'être soulignées.Il y a un an, durant l'été 2013, le chaud bouillant ministre du "Redressement productif" convoque le ban et l'arrière-ban de la presse et de l'audiovisuel à Dreux pour fêter un grand événement : le retour en France d'une PME qui a fermé son usine chinoise et rapatrié sa production dans l'Eure-et-Loir. La fonderie Loiselet, fondée en 1850, a décidé de revenir dans l'Hexagone après une expérience de dix années en Chine. Il est vrai qu'elle y a été fortement incitée par des aides importantes de l'État, qui a pris en passant - c'était une marotte du ministre - 22 % du capital de l'entreprise. Notre "mon tambour" national, qui n'a peur de rien, célèbre cette "résurrection", cette success-story française, avec éclat. Selon lui, l'exemple Loiselet le prouve :
"Après la fuite des usines vers le reste du monde, sonne l'heure de leur retour sur le sol national." Ou comment prendre ses délires pour des réalités...Un an plus tard et malgré les aides de l'État actionnaire, la fonderie Loiselet est en faillite et cette entreprise familiale plus que centenaire se fait racheter à la barre du tribunal de commerce et à la casse par des investisseurs étrangers. Que s'est-il passé ?
Apparemment, la relocalisation de la nouvelle usine aurait duré plus longtemps et coûté plus cher que prévu. On est en France, que diable, le pays des complications, des RTT, de la paperasse et des grèves ! Le patron de la fonderie avait sans doute oublié où il (re)mettait les pieds. Bilan : un passif de 20 millions d'euros, dont près de la moitié dus à l'État.Robin des Bois de pacotilleConséquences des gesticulations financières du ministre, il faut s'attendre à d'autres casseroles, comme la faillite du groupe Altia dont une filiale, fortement soutenue par Arnaud Montebourg, fabrique les chariots Caddie. Avec Loiselet ou Altia, les enjeux financiers pour l'État sont évidemment beaucoup plus faibles que ceux de Peugeot ou d'Alstom, mais le coup est rude sur le CV du trublion de la République. Ne manquant jamais de culot, il n'a pas hésité, lors de sa révocation du gouvernement, et parlant de lui à la troisième personne ("les hommes d'État n'ont pas toujours vocation à se taire [...], c'est parfois même leur destin de se faire congédier quand ils ont raison"), à se comparer à Cincinnatus, "ce général romain qui préféra quitter le pouvoir pour retourner à ses champs et ses charrues". L'ancien député de Saône-et-Loire, le pays du poulet de Bresse, retournant à ses champs, ses charrues et ses poulets, l'image est bucolique, mais ne suffira pas à faire oublier à ses admirateurs, s'il en reste, le prix énorme qu'il aura coûté à la France, près de trois milliards d'euros, un milliard environ pour détenir le tiers du capital de Peugeot et deux milliards pour avoir le droit d'acquérir 20 % de celui d'Alstom.
François Hollande, de peur de se fâcher avec un tel "homme d'État", l'a laissé investir trois milliards de l'argent des Français pour satisfaire l'ego dilaté et la mégalomanie tapageuse de son ministre. Un lourd passif pour ce Robin des Bois de pacotille et une mauvaise pioche pour le président, qui ne comprend toujours rien à l'économie de marché. Trois milliards d'euros et trois milliards d'erreurs...
s'il y en a un qui devrait bien fermer sa g***** c'est bien A Montebourg