lun. 12 décembre 2022 à 10:40 AM
Le tournant politico-idéologique que marque la victoire d'Eric Ciotti à la présidence du parti Les Républicains, tenant de la théorie nauséabonde du "grand remplacement", est vertigineux. Et l'autorité limitée du député des Alpes-Maritime sur les nombreuses sensibilités de la droite pourrait entraîner une fuite en avant vers le Rassemblement national. Et finalement profiter à Marine Le Pen.
Donc le parti de Georges Pompidou, de Jacques Chaban-Delmas, de Jacques Chirac, de Charles Pasqua, de Philippe Séguin ou de Nicolas Sarkozy sera désormais placé sous la coupe… d’Éric Ciotti. En politique mieux vaut éviter les procès de personnalité ou la psychologie de bazar: le député des Alpes-Maritimes s’avérera - pourquoi pas - un bon chef.
Mais sur quelle ligne et pour faire quoi d’un mouvement désormais riquiqui tant dans l’opinion qu’à l’Assemblée nationale ? Car le tournant politico-idéologique que marque cette victoire n’en reste pas moins vertigineux.
Rappelons comme une borne, comme un franchissement, comme une rupture avec un passé et une histoire glorieuses, que le nouveau numéro 1 de ce parti originellement gaulliste avait déclaré, puis assumé à de nombreuses reprises, qu’il préférerait voter pour l’extrême-droitier et raciste Éric Zemmour plutôt qu’en faveur Emmanuel Macron.
Cap à droite...jusqu'au RN ?
C’est un fait: le parti Les Républicains s’apprête à déplacer son curseur plus à droite encore. Jusqu’où? Jusque passer à la droite du Rassemblement national? C’est fort probable. Éric Ciotti, personne ne doit en douter, fera les gestes et les efforts nécessaires pour maintenir une apparente unité. Il sera sans doute habile, et non pas seulement brutal.
Mais sa tentative est vouée à l’échec même si, sur les grandes questions de société - par exemple l’inscription du droit à l’IVG dans la constitution - il s’est considérablement "gauchi" pour ne pas contraindre à la fuite immédiate les quelques "modernes" qui, au sein de LR, ont été effrayés par l’ultra conservatisme de son rival défait, Bruno Retailleau.
Vouée à l’échec en effet car Ciotti incarne et continuera avant tout d’incarner cette droite identitaire et radicale qui, jour après jour, de façon plus ou moins subtile, cherche à persuader les Français qu’ils doivent se mobiliser pour éviter le "grand remplacement
Le tournant politico-idéologique que marque la victoire d'Eric Ciotti à la présidence du parti Les Républicains, tenant de la théorie nauséabonde du "grand remplacement", est vertigineux. Et l'autorité limitée du député des Alpes-Maritime sur les nombreuses sensibilités de la droite pourrait entraîner une fuite en avant vers le Rassemblement national. Et finalement profiter à Marine Le Pen.
Donc le parti de Georges Pompidou, de Jacques Chaban-Delmas, de Jacques Chirac, de Charles Pasqua, de Philippe Séguin ou de Nicolas Sarkozy sera désormais placé sous la coupe… d’Éric Ciotti. En politique mieux vaut éviter les procès de personnalité ou la psychologie de bazar: le député des Alpes-Maritimes s’avérera - pourquoi pas - un bon chef.
Mais sur quelle ligne et pour faire quoi d’un mouvement désormais riquiqui tant dans l’opinion qu’à l’Assemblée nationale ? Car le tournant politico-idéologique que marque cette victoire n’en reste pas moins vertigineux.
Rappelons comme une borne, comme un franchissement, comme une rupture avec un passé et une histoire glorieuses, que le nouveau numéro 1 de ce parti originellement gaulliste avait déclaré, puis assumé à de nombreuses reprises, qu’il préférerait voter pour l’extrême-droitier et raciste Éric Zemmour plutôt qu’en faveur Emmanuel Macron.
Cap à droite...jusqu'au RN ?
C’est un fait: le parti Les Républicains s’apprête à déplacer son curseur plus à droite encore. Jusqu’où? Jusque passer à la droite du Rassemblement national? C’est fort probable. Éric Ciotti, personne ne doit en douter, fera les gestes et les efforts nécessaires pour maintenir une apparente unité. Il sera sans doute habile, et non pas seulement brutal.
Mais sa tentative est vouée à l’échec même si, sur les grandes questions de société - par exemple l’inscription du droit à l’IVG dans la constitution - il s’est considérablement "gauchi" pour ne pas contraindre à la fuite immédiate les quelques "modernes" qui, au sein de LR, ont été effrayés par l’ultra conservatisme de son rival défait, Bruno Retailleau.
Vouée à l’échec en effet car Ciotti incarne et continuera avant tout d’incarner cette droite identitaire et radicale qui, jour après jour, de façon plus ou moins subtile, cherche à persuader les Français qu’ils doivent se mobiliser pour éviter le "grand remplacement