par EUKINI Jeu 7 Juil - 16:23Horace et le crépuscule de Jupiter
Lettre à mon cousin le bienheureux. juillet 2022
Ha mon cousin, que je vous envie de pouvoir vivre à l’ombre de vos marronniers, votre hamac bercé par cette brise rafraîchissante venue de l’Est, tandis que vos Colombes, repues de la saison des amours printanières vous laissent somnoler en silence, profitant d’un repos bien mérité après une vie de dur labeur.
Il est parfois des privilèges de l’âge bien délicieux loin du fracas de notre Capitale.
C’est que voyez vous, pas plus tard qu’hier, nous avons assisté à la consécration de la grande Girafe nommée par ce Jupiter finissant peu de temps auparavant Première Ministre de notre fière République.
Las mon cousin, c’est sous les huées des partageux rouge haineux qu’elle a tenté, stoïque et courageuse d’expliquer à cette étrange assemblée turbulente les solutions envisagées pour la sauvegarde de notre si beau pays perdu par ses illusions d’égalité.
Tandis qu’elle déroulait ses ambitions et ses solutions sur le redressement qu’elle espérait obtenir de-ci de-là, sur chaque proposition ou même simple intention, elle recevait toute la haine de ceux qui ayant échoués aux élections n’avaient qu’une idée en tête…Refaire les élections dans la rue!
Leur vieux chef finissant n’ayant pas même osé tenter sa ré élection, se contentant de les stigmatiser dès qu’il était invité dans les étranges lucarnes pullulant dans nos chaumières. Ces partageux mon cousin sont démocrates comme moi je suis curé.
Lorsqu’après un temps très long passé sous les insultes et les quolibets de cette gauche révolutionnaire ponctuant ses déclarations solennelles, la grande Girafe a terminé en avisant que vu la situation de notre pays il allait falloir travailler plus…C’est les yeux injectés de sang que ces insoumis lui ont avec violence prédit de vivre l’enfer sur terre au nom d’une République qu’ils piétinent dès que les électeurs ne leur sont pas favorables.
La grande Girafe s’est contentée de terminer sa prestation avec un sourire de circonstance, jetant de temps a autre un œil vers ce perchoir où l’on est censé faire respecter la parole et la fonction… En vain.
Et pourtant mon cousin, (mais vous allez encore me trouver bien pessimiste) le navire France est dans la tempête , il prend l’eau de toutes parts…Il s’enfonce inéluctablement dans les flots alors que ses passagers, ivres de liberté après deux années de privations sanitaires découlant de cette Peste Blanche qui ne bat pas en retraite bien au contraire, elle se diversifie et s’étend sous de multiples formes, un peu comme cette Hydre des récits antiques dotée de multiples têtes effrayantes munies de dents acérées et de crochets injectant leur venin mortel à qui s’en approche.
Ceux qui le pourront iront pour quelques jours, quelques semaines loin de ces amas de constructions gigantesques où ils sont entassés de plus en plus à l’étroit, prisonniers de ce travail devenu si rare que l’on ne trouve plus que dans nos grandes villes devenues sans âme.
Qu’ils en profitent bien mon cousin car le retour au bercail va être terrible; en effet, c’est que voyez vous, notre faillite se rapproche! Elle ne dit pas son nom bien sur, mais les chiffres sont sans appel et je vais d’ailleurs vous les réveiller tout en espérant que vous ne vous pendrez pas dans cette grange où vous avez remisé du bois de chauffage pour cet hiver…Cependant, je sais vos yeux fatigués, aussi, ceci fera l’objet d’une prochaine missive…de votre jeune cousin EUKINI
Bien à vous mon cousin et bien le bonjour à vos proches .
Gardez vous de cette peste blanche…Elle tue moins paraît – il , mais qui sait…
Eukininews
Lettre à mon cousin le bienheureux. juillet 2022
Ha mon cousin, que je vous envie de pouvoir vivre à l’ombre de vos marronniers, votre hamac bercé par cette brise rafraîchissante venue de l’Est, tandis que vos Colombes, repues de la saison des amours printanières vous laissent somnoler en silence, profitant d’un repos bien mérité après une vie de dur labeur.
Il est parfois des privilèges de l’âge bien délicieux loin du fracas de notre Capitale.
C’est que voyez vous, pas plus tard qu’hier, nous avons assisté à la consécration de la grande Girafe nommée par ce Jupiter finissant peu de temps auparavant Première Ministre de notre fière République.
Las mon cousin, c’est sous les huées des partageux rouge haineux qu’elle a tenté, stoïque et courageuse d’expliquer à cette étrange assemblée turbulente les solutions envisagées pour la sauvegarde de notre si beau pays perdu par ses illusions d’égalité.
Tandis qu’elle déroulait ses ambitions et ses solutions sur le redressement qu’elle espérait obtenir de-ci de-là, sur chaque proposition ou même simple intention, elle recevait toute la haine de ceux qui ayant échoués aux élections n’avaient qu’une idée en tête…Refaire les élections dans la rue!
Leur vieux chef finissant n’ayant pas même osé tenter sa ré élection, se contentant de les stigmatiser dès qu’il était invité dans les étranges lucarnes pullulant dans nos chaumières. Ces partageux mon cousin sont démocrates comme moi je suis curé.
Lorsqu’après un temps très long passé sous les insultes et les quolibets de cette gauche révolutionnaire ponctuant ses déclarations solennelles, la grande Girafe a terminé en avisant que vu la situation de notre pays il allait falloir travailler plus…C’est les yeux injectés de sang que ces insoumis lui ont avec violence prédit de vivre l’enfer sur terre au nom d’une République qu’ils piétinent dès que les électeurs ne leur sont pas favorables.
La grande Girafe s’est contentée de terminer sa prestation avec un sourire de circonstance, jetant de temps a autre un œil vers ce perchoir où l’on est censé faire respecter la parole et la fonction… En vain.
Et pourtant mon cousin, (mais vous allez encore me trouver bien pessimiste) le navire France est dans la tempête , il prend l’eau de toutes parts…Il s’enfonce inéluctablement dans les flots alors que ses passagers, ivres de liberté après deux années de privations sanitaires découlant de cette Peste Blanche qui ne bat pas en retraite bien au contraire, elle se diversifie et s’étend sous de multiples formes, un peu comme cette Hydre des récits antiques dotée de multiples têtes effrayantes munies de dents acérées et de crochets injectant leur venin mortel à qui s’en approche.
Ceux qui le pourront iront pour quelques jours, quelques semaines loin de ces amas de constructions gigantesques où ils sont entassés de plus en plus à l’étroit, prisonniers de ce travail devenu si rare que l’on ne trouve plus que dans nos grandes villes devenues sans âme.
Qu’ils en profitent bien mon cousin car le retour au bercail va être terrible; en effet, c’est que voyez vous, notre faillite se rapproche! Elle ne dit pas son nom bien sur, mais les chiffres sont sans appel et je vais d’ailleurs vous les réveiller tout en espérant que vous ne vous pendrez pas dans cette grange où vous avez remisé du bois de chauffage pour cet hiver…Cependant, je sais vos yeux fatigués, aussi, ceci fera l’objet d’une prochaine missive…de votre jeune cousin EUKINI
Bien à vous mon cousin et bien le bonjour à vos proches .
Gardez vous de cette peste blanche…Elle tue moins paraît – il , mais qui sait…
Eukininews
