Lorsqu'il entend le mot Hollande, le citoyen français pense à Tulle, à un scooter, à la pluie. La morosité l'envahit, plus de goût à rien... Cet automatisme doit désormais faire place à un état de franche gaîté. Hollande désigne aussi un pays par lequel viendra peut-être notre salut. Compatissant à notre taux de chômage élevé et nos quartiers transformés en camps retranchés, le ministre des Affaires sociales hollandais, la sainte Karien van Gennip, a proposé d'importer certains de nos braves jeunes désœuvrés de banlieue pour pallier la pénurie de main-d’œuvre qui sévit en son royaume. Riche idée ! Mais citons plutôt notre possible bienfaitrice : « Le taux de chômage des jeunes est très élevé en France, en particulier dans les banlieues. Beaucoup plus élevé que ce que nous connaissons ici » : 3 % en Hollande, contre 7 % en France, le match ne laisse aucune place au doute. Une seule question : quand ?
Conçue pour pallier le manque de personnel, l'opération permettrait, selon l'ingénue Néerlandaise, de « remettre les jeunes sur le droit chemin ». Oui, trois fois oui. L'idée est lumineuse. « Je pourrais imaginer que nous investissions dans les décrocheurs français, ou par exemple espagnols, qui quittent l'école, pour les faire travailler ici dans la restauration ou l'horticulture. » Il est vrai que la coupe des tulipes à la kalachnikov ou le lancer de plat du jour par la fenêtre d'un 4e étage serait un atout pour la productivité locale. Les Pays-Bas sont tout à fait en mesure d'optimiser le potentiel humain de nos banlieues difficiles. Nous-mêmes pouvons les mettre sur le droit chemin qui mène vers les polders et les moulins à vent.
Sur place, plusieurs parlementaires à l'esprit chagrin s'opposent fermement à cette louable volonté d'alléger la France de son tragique « vivre ensemble ». D'après un député du parti d'extrême droite PVV, il serait « dangereux » de recruter des jeunes provenant de « ghettos » français. Mais où va-t-il chercher tout ça ? Il est temps de faire cesser ces divagations qui mettent en péril la mise en place d'une navette routière et aérienne menant directement du 9.3 à très loin de l'autre côté de la Belgique. Bienvenue à bord de la « Racaille Airlines » !
Un autre rabat-joie, député du parti libéral VVD, qualifie l'idée de « ridicule ». Et ce triste sire d'arguer que le gouvernement devrait d'abord se soucier de « Rachid d'Utrecht plutôt que de Rachid de Paris ». Manifestement, le bonhomme méconnaît le label « Made in France » qui garantit des jeunes élevés en liberté dans des halls d'immeuble, nourris exclusivement aux prestations sociales, cajolés par Darmanin, caressés dans le sens du poil par Dupond-Moretti, le tout testé et approuvé par le Syndicat de la magistrature... Et môssieur le parlementaire hollandais fait la fine bouche ?
Droite dans ses sabots, notre amie Karien van Gennip a maintenu sa proposition, non sans préciser qu'il n'existait pas de plan gouvernemental « pour aller chercher » les jeunes dans les banlieues françaises ou espagnoles. Les populations concernées ont désormais les yeux tournés vers Amsterdam. Alors, quand ?
bvoltaire.fr
Voilà une idée qu'elle est bonne !!! Il faut tout faire pour faciliter la tâche de ces braves gens, il faut mettre des trains, des bus, que dis-je des airbus à leur disposition pour qu'ils puissent venir en chercher le plus possible.
C'est là qu'on voit que les politiques sont hors-sol dans tous les pays, ils n'ont même pas idée de la racaille qui sévit dans nos banlieues et bien sûr qui lâcherait son trafic de stup où ils gagnent plein de pognon pour un emploi de coupeur de tulipe ?