https://www.naembestandji.fr/actualite/taha-bouhafs-lidentitaire-pro-islamiste-investit-par-lfi-pour-les-legislatives-2022
mais qui est ce type ?
Son nom ne vous dit peut être rien mais il fait débat ces derniers jours depuis la révélation par nos confrères du Figaro de la possible investiture par la France insoumise (LFI) de Taha Bouhafs pour les élections législatives de juin à Vénissieux (Rhône).
Le journaliste franco-algérien Taha Bouhafs, militant revendiqué des quartiers populaires et de la lutte anti-raciste, proche de la France insoumise et militant anti-Macron et anti-Le Pen est présenté par nos confrères comme possible candidat à la députation dans la 14e circonscription du Rhône, à Vénissieux.
Militant des quartiers, « islamogauchiste », lutte contre le racisme
Le jeune homme de 24 ans présenté comme « clivant » et « journaliste militant » participe à plusieurs mobilisations sociales dès 2016 et dénonce la situation dans les quartiers populaires. Celui qui a déjà été candidat aux législatives en 2017, en Isère, se politise très jeune.
Dès l’enfance, il émet une défiance très forte envers les médias. C’est durant les émeutes de 2015, alors âgé de 8 ans, qu’il décide « de plus du tout [s]’informer par les médias, la télévision, les journaux » parce « qu’ils sont contre nous ». Il grandit à à Échirolles, une banlieue difficile de Grenoble.
Il défend rapidement la cause palestinienne et en 2016, il s’engage dans le mouvement d’opposition contre la loi Travail. Il est aussi aperçu dans le mouvement « Nuit debout », mais il considère que la situation des quartiers n’est pas évoquée. En 2019, il est proche du comité Adama Traoré et de Madjid Messaoudene, conseiller municipal du Front de gauche de Saint-Denis.
Ses détracteurs qualifient le journaliste militant d’islamogauchiste, proche milieux islamistes.
Journalisme engagé et affaire Benalla
Taha Bouhafs collabore au sein de plusieurs médias alternatifs et engagés. Il travaille notamment chez Là-bas si j’y suis et Le Média, un média proche du parti de la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon.
Le jeune journaliste émerge surtout au moment de l’affaire « Benalla ». Le 1er mai 2018 Taha Bouhafs filme avec son téléphone à Paris Alexandre Benalla, adjoint au chef de cabinet du président de la République Emmanuel Macron, étranglant puis frappant à terre deux manifestants. Il publie alors la vidéo sans connaître son identité. C’est finalement le journal Le Monde, après enquête, qui dévoile l’affaire qui va faire trembler l’Elysée.
Condamnations et polémiques
Le probable candidat aux législatives a déjà eu affaire à plusieurs reprises à la police et à la justice. En mai 2021, il a été relaxé des faits d’« outrage » et de « rébellion » dans une manifestation qui a eu lieu en 2019.
Il a été condamné à 1 500 euros d’amende en septembre dernier pour avoir injurié publiquement une représentante syndicale policière, Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat de police Unité SGP-FO, d’« arabe de service ».
Il embarrasse au sein de la France insoumise
Il milite au sein de la France insoumise en 2017 lors de la campagne présidentielle en défendant la candidature de Jean-Luc-Mélenchon, finalement arrivé troisième.
En 2019, il affirme finalement s’être éloigné du parti en assurant que sa prise de distance est « le résultat de deux ans de sorties islamophobes, notamment de certains élus qui n’en ont jamais raté une pour rabaisser les femmes voilées ». Par ailleurs, le journal Libération assure que le cas Taha Bouhafs fait débat en interne.
Un embarras toujours visible en 2022. Après l’annonce de sa possible candidature aux législatives dans le Grand Lyon, des cadres insoumis ont tenté de défendre le journaliste militant, parfois avec difficultés.
Adrien Quatennens, député LFI s’est montré mal à l’aise à propos de la condamnation de l’intéressé pour injures. La députée européenne LFI Manon Aubry assure que « vous pourrez trouver de toute façon chez les uns et chez les autres de tout bord, des éléments en la défaveur » tandis que la proposition de Jean-Luc Mélenchon de « rendre inéligibles les personnes condamnées pour incitation à la haine raciale » est rappelée.
Pour l’instant, la France insoumise n’a pas confirmé officiellement l’investiture de Taha Bouhafs à Vénissieux. Le possible candidat n’a ni confirmé, ni démenti sa candidature.
https://actu.fr/auvergne-rhone-alpes/venissieux_69259/legislatives-2022-qui-est-taha-bouhafs-qui-fait-tant-parler-possible-candidat-lfi-a-venissieux_50540754.html