Hello, les écrits restent..
Autrefois, dans le Morvan ou en Nivernais, le lendemain du mardi gras, jour durant lequel on se délectait d'un sanglier, on fêtait le mercredi des Cendres et l'entrée dans le Carême en noyant "le Roi Carnaval" (brûlé à certains endroits).
Les Jacquinot ne manquaient jamais cette journée.
La mort du Roi Carnaval
Nevers, mercredi 5 février, jour des Cendres
Quand les Jacquinot arrivèrent sur la place principale de Château-Chinon, une foule immense y était déjà rassemblée.
Elle écoutait la fanfare qui se déplaçait dans les rues du centre pour jouer. Soudain, Madeleine se mit à pleurer, effrayée par des coups de feu tirés par les pompiers de la ville. Peu rassurée, Marie regardait d’où provenaient ces salves, en espérant qu’elles cessent très vite.
Des odeurs de marrons chauds se mêlaient à celles du caramel. Dans un coin, une dame confectionnait des croquignoles. Martin en réclama une que Jeanne consentit à lui acheter après s’être un peu fait prier.
Mais tout le monde attendait le clou du spectacle, et les regards étaient à présent tournés vers une vieille voiture tirée par deux chevaux noirs. Sur cette carriole se trouvait un mannequin fait de paille et de ronces, affublé d'une chemise en toile et coiffé d’un bonnet de coton. On l'avait suspendu au bout d’une longue perche.
Il s’agissait du Roi Carnaval.
Ce souverain symbolisait l’hiver qui touchait à sa fin, juste avant les jours sombres du Carême. Dès l'aube de ce mercredi fatal, des hommes masqués et munis de lanternes, lancés à sa recherche, parcouraient les rues, furetant dans tous les recoins, sous les porches et jusque dans les caves où ils trouvaient toujours quelque chose à boire. Cette fois-ci, ils l’avaient débusqué au fond d’un grenier.
Triomphants, ils avaient proclamé leur victoire à grands cris, exhibant le mât où était accroché leur prisonnier.
À présent, son procès allait se dérouler. Pour l’occasion, on lui avait désigné un avocat. La foule attendait la sentence avec impatience.
[…]
Quand les masques arrivèrent auprès du malheureux, tout le monde battit des mains pour les encourager à débuter le procès.
L’un des garçons, celui qui tiendrait lieu de juge, se mit à la gauche de la perche, tandis que l’avocat prit place à sa droite.
— Roi Carnaval, commença le faux juge. Nous sommes ici pour évoquer les malandres2 que tu as commis tout au long de cette année.
Es-tu prêt à en découdre ?
Comme le pauvre souverain ne répondait pas, on décida que l’avocat le ferait à sa place. Le juge se mit alors à énumérer les différents forfaits commis par Carnaval. Cela ennuyait Martin qui n’écoutait plus le procès depuis longtemps et avait hâte d’assister à la suite du spectacle, même s’il fallait marcher un peu pour se rendre sur les lieux.
[…]
— Puisqu’il en est ainsi, Carnaval, je te condamne à mort ! déclara le juge. Que la sentence soit exécutée sur-le-champ à l’étang du Gravillot où nous allons te conduire de suite.
Alors, un cortège se forma et les jeunes gens masqués qui marchaient en tête, conduisirent le Roi Carnaval à l’étang où il devait être noyé. La fanfare s’était mêlée au convoi et l’on dansait, chantait, riait en insultant le condamné. Une fois arrivé sur les lieux du supplice, le pauvre mannequin fut précipité dans les eaux par ses tortionnaires.
— Crève, sale bonhomme, hurlait-on de toutes parts. Tes mauvaisetés ont assez duré !
Il ne tarda pas à couler sous les « hourras » des nombreux spectateurs.
Quand il eut totalement disparu, le cortège se scinda en petits groupes qui regagnèrent séparément la place de Château-Chinon.
Certains allaient passer la nuit à l’étang à boire, manger et s’amuser malgré le début du Carême. Il faut bien que jeunesse se passe !
— Bon débarras, s’exclama Marie, lorsque les Jacquinot arrivèrent à leur charrette. L’hiver a été bien assez long. À présent, place au soleil et à la douceur du printemps, même s' il faut s’attendre encore à des jours froids.
salut A l'étang de Gravillot on y pêche à la mouche.. avez vous entendu parler de Mardi Gras? tradition Romaine chrétienne..
Qui a entendu parler du mardi gras ? Il semblerait que nos traditions se perdent, dame, ce n'est pas une fête commerciales comme halloween ou d'autre fêtes à la c** comme ça.
Tout faut le camp dans ce pays.
Autrefois, dans le Morvan ou en Nivernais, le lendemain du mardi gras, jour durant lequel on se délectait d'un sanglier, on fêtait le mercredi des Cendres et l'entrée dans le Carême en noyant "le Roi Carnaval" (brûlé à certains endroits).
Les Jacquinot ne manquaient jamais cette journée.
La mort du Roi Carnaval
Nevers, mercredi 5 février, jour des Cendres
Quand les Jacquinot arrivèrent sur la place principale de Château-Chinon, une foule immense y était déjà rassemblée.
Elle écoutait la fanfare qui se déplaçait dans les rues du centre pour jouer. Soudain, Madeleine se mit à pleurer, effrayée par des coups de feu tirés par les pompiers de la ville. Peu rassurée, Marie regardait d’où provenaient ces salves, en espérant qu’elles cessent très vite.
Des odeurs de marrons chauds se mêlaient à celles du caramel. Dans un coin, une dame confectionnait des croquignoles. Martin en réclama une que Jeanne consentit à lui acheter après s’être un peu fait prier.
Mais tout le monde attendait le clou du spectacle, et les regards étaient à présent tournés vers une vieille voiture tirée par deux chevaux noirs. Sur cette carriole se trouvait un mannequin fait de paille et de ronces, affublé d'une chemise en toile et coiffé d’un bonnet de coton. On l'avait suspendu au bout d’une longue perche.
Il s’agissait du Roi Carnaval.
Ce souverain symbolisait l’hiver qui touchait à sa fin, juste avant les jours sombres du Carême. Dès l'aube de ce mercredi fatal, des hommes masqués et munis de lanternes, lancés à sa recherche, parcouraient les rues, furetant dans tous les recoins, sous les porches et jusque dans les caves où ils trouvaient toujours quelque chose à boire. Cette fois-ci, ils l’avaient débusqué au fond d’un grenier.
Triomphants, ils avaient proclamé leur victoire à grands cris, exhibant le mât où était accroché leur prisonnier.
À présent, son procès allait se dérouler. Pour l’occasion, on lui avait désigné un avocat. La foule attendait la sentence avec impatience.
[…]
Quand les masques arrivèrent auprès du malheureux, tout le monde battit des mains pour les encourager à débuter le procès.
L’un des garçons, celui qui tiendrait lieu de juge, se mit à la gauche de la perche, tandis que l’avocat prit place à sa droite.
— Roi Carnaval, commença le faux juge. Nous sommes ici pour évoquer les malandres2 que tu as commis tout au long de cette année.
Es-tu prêt à en découdre ?
Comme le pauvre souverain ne répondait pas, on décida que l’avocat le ferait à sa place. Le juge se mit alors à énumérer les différents forfaits commis par Carnaval. Cela ennuyait Martin qui n’écoutait plus le procès depuis longtemps et avait hâte d’assister à la suite du spectacle, même s’il fallait marcher un peu pour se rendre sur les lieux.
[…]
— Puisqu’il en est ainsi, Carnaval, je te condamne à mort ! déclara le juge. Que la sentence soit exécutée sur-le-champ à l’étang du Gravillot où nous allons te conduire de suite.
Alors, un cortège se forma et les jeunes gens masqués qui marchaient en tête, conduisirent le Roi Carnaval à l’étang où il devait être noyé. La fanfare s’était mêlée au convoi et l’on dansait, chantait, riait en insultant le condamné. Une fois arrivé sur les lieux du supplice, le pauvre mannequin fut précipité dans les eaux par ses tortionnaires.
— Crève, sale bonhomme, hurlait-on de toutes parts. Tes mauvaisetés ont assez duré !
Il ne tarda pas à couler sous les « hourras » des nombreux spectateurs.
Quand il eut totalement disparu, le cortège se scinda en petits groupes qui regagnèrent séparément la place de Château-Chinon.
Certains allaient passer la nuit à l’étang à boire, manger et s’amuser malgré le début du Carême. Il faut bien que jeunesse se passe !
— Bon débarras, s’exclama Marie, lorsque les Jacquinot arrivèrent à leur charrette. L’hiver a été bien assez long. À présent, place au soleil et à la douceur du printemps, même s' il faut s’attendre encore à des jours froids.
salut A l'étang de Gravillot on y pêche à la mouche.. avez vous entendu parler de Mardi Gras? tradition Romaine chrétienne..
Qui a entendu parler du mardi gras ? Il semblerait que nos traditions se perdent, dame, ce n'est pas une fête commerciales comme halloween ou d'autre fêtes à la c** comme ça.
Tout faut le camp dans ce pays.