Contre "l'asservissement" de l'UE et la "submersion migratoire", Marine Le Pen a fait bloc mardi à Budapest avec le dirigeant ultraconservateur hongrois Viktor Orban, à l'occasion de leur premier tête-à-tête.
C'était pour la candidate du Rassemblement national (RN) un rendez-vous très attendu, un mois après la visite du polémiste Eric Zemmour, son rival potentiel mais non encore déclaré à la présidentielle française de 2022, et de sa nièce Marion Maréchal.
Escorte policière, tapis rouge, déjeuner en petit comité et conférence de presse "officielle": Mme Le Pen s'est dite "honorée" de l'accueil que M. Orban lui a réservée au monastère des Carmélites, aujourd'hui bureau du Premier ministre, surplombant le Danube.
M. Zemmour n'avait eu, lui, droit qu'à un entretien privé.
Menacée d'être écartée dès le premier tour de la présidentielle d'avril 2022 selon certains sondages récents, Marine Le Pen a cherché à asseoir sa stature en s'affichant aux côtés du Premier ministre hongrois, défenseur des valeurs "illibérales" en Europe.
Interrogé sur le scrutin à venir, Viktor Orban s'est cependant gardé de "prendre position", "la décision revenant au peuple français".
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En fait, je pense qu'elle a été plutôt bien reçue parce qu'elle dispose de plusieurs députés européens et qu'Orban cherche une alliance au sein de la Commission européenne.
Pour le reste, on voit quand même qu'il y a une grosse différence idéologique entre le libéralisme d'Orban et le programme économique et social du Rassemblement-National.