Vivement critiqué par certains politiques et syndicats pour avoir suggéré que l'allocation de rentrée était parfois utilisée pour acheter "des écrans plats" plutôt que des fournitures scolaires, le ministre de l'Education scolaire maintient ses propos, tout en les nuançant.
Après la polémique, les explications. Interrogé dimanche 29 août sur la proposition d'une députée du MoDem, Perrine Goulet, de verser l'allocation de rentrée scolaire (ARS) sous la forme d'un bon d'achat, le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a estimé sur France 3 qu'il s'agissait d'une "idée intéressante", méritant "d'être étudiée".
"On sait bien, si on regarde les choses en face, que parfois il y a des achats d'écrans plats plus importants au mois de septembre qu'à d'autres moments", a-t-il ajouté. Des propos qui ont provoqué un tollé auprès de certains politiques et des syndicats étudiants et d'enseignants.
Lors d'une interview accordée à Brut mardi 31 août, Jean-Michel Blanquer a déploré une "polémique alimentée pour faire de la polémique" et "un morceau de phrase" isolé. "Si vous écoutez l'ensemble de mon propos, je dis que c'est une question à regarder, que ça peut avoir des avantages et des inconvénients et qu'il faut la prendre sur la base d'études qui restent à faire", a-t-il martelé. "Je n'ai pas dit : "il faut convertir ça demain en bons d'achats, tout le monde le dépense en écrans plats', je n'ai pas du tout dit ça", a-t-il insisté.
Le ministre a tenté de se défendre alors qu'aucune étude ne vient corroborer ses propos. "C'est une évidence que ce sont des choses qui arrivent (...) On sait très bien qu'à partir du moment où vous donnez des moyens en euros, vous ne pouvez pas être certain que 100 % des gens vont les dépenser pour les enfants", a-t-il estimé.
"Si à la fin, des parents dépensent cet argent qui a été donné par la puissance publique pour autre chose que pour l'enfant, ça n'est pas bien", a jugé Jean-Michel Blanquer. "Et même si ça arrive dans une minorité de cas, et ça arrive dans une minorité de cas... Et bien ça n'est pas une bonne chose. Voilà, on peut se dire ça calmement, étudier la chose calmement. Je le dis de manière très équilibrée et basée sur des faits", a-t-il insisté.
"Si, même de façon marginale, l'argent destiné aux enfants est utilisé pour autre chose, c'est la protection des enfants que l'on vise (...). Ma déclaration exacte dit que ce sont des choses à étudier", a-t-il encore dit mercredi matin sur France Inter.
L'allocation de rentrée scolaire, qui aide les parents aux revenus modestes à payer cartables et autres fournitures, a été versée en août à 3 millions de familles. Attribuée sous conditions de ressources, l'ARS s'élève cette année à 370,31 euros pour les enfants de 6 à 10 ans, 390,74 euros pour les enfants de 11 à 14 ans, et 404,28 euros pour les adolescents de 15 à 18 ans. L'an dernier, le gouvernement avait "exceptionnellement" majoré de 100 euros cette aide pour permettre aux familles de faire face aux "conséquences sociales" de la première année de crise sanitaire en France.
actu.orange.fr
Si aucune étude n'a corroboré le fait qu'il y a plus de vente d'écran TV après le versement de l'allocation de rentrée scolaire, c'est qu'il n'y a pas eu d'étude de faite, mais ils ne faut pas sortir de Saint-Cyr pour s'apercevoir que les rayons écrans s'agrandissent à cette époque-là et qu'il y a beaucoup de facilité de payement.
Bien sûr, cela n'a pas valeur d'étude, mais quelques personnes travaillant dans des grandes surfaces ont été mises à l'antenne sur R.M.C. et confirment bien qu'il y a une recrudescence d'achat d'écran plat à cette époque.
Cela dit Blanquer fait du vent, une petite phrase comme ça en passant pour faire un clin d'œil à une certaine partie de la société, mais bien sûr comme l'ensemble du gouvernement Macron, il ne fera rien et ne mettra même pas en route une étude sur la faisabilité des bons d'achats.
Décidément, ce n'est plus un gouvernement que nous avons, mais des moulins à vent et encore, les moulins à vent servaient à quelque chose.