Une liste de 50 000 smartphones infectés par le logiciel d’espionnage Pegasus a été révélée dimanche dernier, dans ce qui deviendra très certainement le plus important scandale de cybersurveillance à l’échelle mondiale.
L’affaire « Pegasus Project » devrait rendre publiques davantage d’informations durant la semaine, mais voilà qu’Amnesty International annonce un programme pointu pour vérifier si notre smartphone n’a pas été infecté.
Un utilitaire qui détecte des traces de Pegasus
Pour pouvoir y accéder, il faudra se rendre sur ce site. Une page d’instruction est également disponible ici, tant l’outil n’est pas à la portée de tous. Il fonctionne pour n’importe quel smartphone Android ou iOS, mais il ne suffit pas de rentrer son numéro de téléphone pour connaître le résultat de l’analyse.
Ici, l’outil proposé par Amnesty International cherche à faire une vérification complète de vos fichiers et notamment de vos applications de messagerie, là où le logiciel Pegasus pénètre la plupart du temps les appareils.
L’utilitaire a été publié en open source par l’organisation non gouvernementale, dans le but d’une totale transparence et pour montrer patte blanche. Bien qu’il ne soit pas à la portée de tous, il pourra être un excellent moyen à des spécialistes dans l’informatique de proposer leurs services et prévenir des risques.
Dans les entreprises, avocats, responsables, journalistes et militants sont concernés internationalement. Le travail minutieux des 17 rédactions derrière « Forbidden Stories » et les révélations « Pegasus Project » est très long et toutes les victimes n’ont pas encore été prévenues.
Contrairement à une fuite de donnée sur le net, également, la liste des victimes du malware n’est pas publique et ne le sera certainement jamais. Si bien qu’aucun service en ligne ne permet de savoir rapidement si nous faisons partie du répertoire en question.
Quel niveau de fiabilité ?
Il ne restera qu’à savoir si cet outil est véritablement fiable. Nous ne connaissons pas tous les secrets de « Pegasus » et des méthodes de NSO Group, la société israélienne qui commercialise le malware.
En parallèle, si « Pegasus » fait du bruit, il nourrit aussi l’idée qu’un marché bien plus large soit d’ores et déjà déployé, avec d’autres entreprises et d’autres techniques pour infiltrer les smartphones en toute discrétion, pour le compte des États et des services de renseignements de pays qui ne sont pas toujours en démocratie.
« C’est partout. On est tous visés. […] Si vous ne faites rien pour arrêter la vente de cette technologie, ce ne sera pas seulement 50 000 cibles. Ce sera 50 millions victimes, cela se produira beaucoup plus rapidement et aucun d’entre nous ne s’y attend », réagissait hier Edward Snowden, le lanceur d’alerte à l’origine de l’affaire des écoutes de la NSA aux États-Unis.
presse-citron.net
À vrai dire, je ne pense pas être dans la liste des gens espionné par ce logiciel, d'une part et je ne téléchargerai jamais un truc venant d'Amnesty International dans mon téléphone, je n'ai aucune confiance dans cette organisation qui serait probablement à même, sous prétexte de contrer Pégasus, de fouiller dans votre smartphone.
Intéressant cette histoire de Pégasus par ailleurs, nos fidèles amis du Maroc qui nous espionnent et on ne sait même pas si c'est à leur profit ou pour le profit d'un pays tiers.
Ça ne va pas calmer la paranoïa de certains parce que s'ils peuvent ouvrir les micros des smartphones, ils peuvent aussi ouvrir les micros des ordinateurs, des enceintes connectées, etc. et écouter strictement tout ce qu'il se passe chez les gens.
Ce qui est amusant, c'est que ce genre d'histoire montre aux gens qu'on peut être espionnés en permanence dans la vie et qu'en fait, des applications comme le passeport sanitaires sur le smartphone peut donner tout un tas d'information au gouvernement voire même à l'Union européenne.