par Jean-pierre Mar 9 Mar 2021 - 20:17600 journalistes déclinent l’invitation de la Coordination Santé Libre au motif de ne pas travailler le samedi
La mise au point sur l’absentéisme des journalistes dûment conviés à la troisième conférence de presse de la Coordination Santé Libre, samedi après-midi, est faite dans les premières secondes de la présentation de l’événement.
Car, pour être un événement, c’est un événement. Pensez-donc, le Conseil Scientifique Indépendant est sur ses rails, grâce aux travaux colossaux de milliers de médecins (dont certains souhaitent garder l’anonymat), coordonnés et organisés en cellules et ateliers de travail. Vous verrez dans la vidéo infra.
Une mine d’informations ouverte pendant deux heures et pour laquelle tous les prétendus porteurs de plume dans la plaie auraient dû accourir ventre à terre ou comme des dératés. Que nenni ! L’aristocratie d’une des professions les plus subventionnées, ne se commet pas le samedi avec n’importe qui, et encore moins après avoir bâfré (peut-être même dans un restaurant huppé et clandestin).
Bref, ces nantis rédacteurs encartés (et même doublement) ne grattent pas de papier le week-end, ou alors ça dépend pour qui. Résultat, à entendre la bande son, une poignée de pigistes en mal de copie à pisser et vraisemblablement, comme il se doit dans le métier, payés à la fronde ou au lance-pierre, ont posé quelques questions. Les chefs de pôle des rédactions tamiseront tout ça à partir de lundi ou mardi suivant une méthode éprouvée : « quand tu as une pile de dossiers sur le bureau, surtout n’y touche pas. Petit à petit, tu jettes ceux dont personne ne s’est soucié. En quelques jours, il ne t’en restera que très peu, ce sont ceux dont les auteurs se manifestent. Et là, tu regardes ce que tu peux faire sans trop de vagues ».
Bien sûr, les médecins réunis pour ce point presse, ont un peu toussé. Pas à cause du coronavirus, ou en se demandant s’il n’avaient pas oublié les amuse-gueule et le cocktail les fois précédentes, mais en pensant au scoop dont se serait emparé un journaliste blessé à qui un urgentiste aurait dit de revenir un jour de semaine.
A l’ordre du jour, des infos fournies par la douzaine de praticiens représentant le collectif Laissons les médecins prescrire :
ce qu’est la Coordination Santé Libre et sa représentativité ;
la création du Conseil Scientifique Indépendant.
Tous ont d’abord déclaré ne pas avoir de conflits d’intérêts, formule absente de la majorité des médecins en communication-business qui pullulent sur les plateaux TV.
Tour à tour, on apprend que les méthodes comptables des (nombreux) réseaux de surveillance santé, sont différentes et présentent de nombreuses lacunes et approximations.
Au total, une heure et cinquante cinq minutes pas ennuyeuses du tout, animées par de vrais et rassurants médecins.
A voir absolument, d’autant que l’exposé est agrémenté de tableaux simples et épurés, loin des rébarbatifs visuels de statistiques.
600 journalistes qui déclinent une invitation pour le même motif et parce qu'ils ne travaillent pas le samedi après-midi, par contre si Macron fait une allocution surprise, là, ils y seront tous.
Pourtant, ces médecins ont des choses à dire et on ne peut pas les taxer de charlatan alors que ce sont des gens sérieux et qui, eux, ne sont pas inféodés à un laboratoire quelconque ce qui n'est pas le cas de tous les gens du monde médical qui viennent sur les plateaux et dont aucun de fait entendre un autre son de cloche.
Ce sont tous des extrémistes du confinement, ils ne seront heureux que lorsque tous les gens seront devenus cinglés et que l'économie sera complètement ruinée et je pense que là aussi, il y aura des enquêtes à faire et des plaintes à déposer contre ces gens-là.
