C’est une lutte à distance qui prend beaucoup d’ampleur ces dernières années. D’un côté, les salles de cinéma et certains réalisateurs qui considèrent encore qu’un film ne peut vraiment s’apprécier que dans une salle obscure, du pop-corn à la main, entouré de dizaine d’inconnus après avoir payé une dizaine d’euros pour un siège pas toujours confortable. De l’autre, les plateformes de streaming, Netflix en tête, qui tentent de développer un modèle alternatif. Les plus jeunes ont déjà commencé durablement à la bascule d’un modèle à l’autre, comme le montrent les études. Bien entendu, la pandémie de coronavirus a aggravé la situation. Les salles sont fermées et c’est donc vers la VOD et les plateformes que se sont tournés beaucoup de producteurs. Mais la situation a de lourdes conséquences comme le montre l’exemple de Warner Media. Revenir en arrière pourrait toutefois bien ressembler à une gageure.
Le streaming va bouleverser durablement les usages
C’est Bob Chapek, le patron de Disney qui vient de se prononcer sur le sujet. Dans ce dossier, il a un pied dans les deux camps. Les films Disney réalisent systématiquement un véritable carton au cinéma, à fortiori s’il s’agit des Marvel. Dans le même temps, sa plateforme de streaming Disney+ bat toutes les prévisions et approche des 100 millions d’abonnés. Netflix, son principal concurrent n’est plus si loin que ça.
Au cours de l’année 2020, alors que les cinémas étaient fermés, l’entreprise a fait le pari de sortir Mulan sur Disney+ puis celle de Soul. Ce qui nous a été initialement présenté comme un one-shot ressemble finalement à une stratégie durable. Et il vient de le confirmer, comme le relaie le site Ecran Large. Pour lui, un retour en arrière est tout bonnement impossible.
Je pense que le consommateur est plus impatient que jamais auparavant. Particulièrement depuis qu’il a eu le luxe pendant un an d’avoir des titres disponibles à la maison pratiquement quand il le souhaite. Donc je ne suis pas sûr qu’il y aura un retour en arrière, mais nous ne voulons pas couper l’herbe sous le pied d’une exploitation en salles.
Une posture qui fait aussi voler en éclats les illusions des puristes pour qui un film doit absolument se découvrir au cinéma. A noter que ce n’est toutefois pas valable pour tous les contenus, la preuve, on attend toujours Black Widow.
presse-citron.net
Déjà que je ne trouvai guère d'intérêt à aller voir un film au cinéma si ce n'est quelques grandes productions comme le Seigneur des Anneaux, je pense que pour beaucoup, ils vont abandonner le cinéma pour des télés de plus en plus performantes tant sur le plan image que sur le plan du son.
De plus si la réouverture des cinémas se fait avec tout un protocole d'attente à 2 m, du gel hydroalcoolique et la muselière sur le nez pendant 2 heures, je ne vois pas du tout quel serait le plaisir d'aller voir un film dans ces conditions.
Franchement autant regarder chez soi, quitte à inviter quelques amis que de s'em.... au cinéma.
Assisterons-nous à la fin des cinémas comme nous les connaissons ? Pour ma part, je le pense.