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    Victoria, 18 ans, souffre du confinement, comme de nombreux étudiants: «Certains souffrent même de dépression»

    Jean-pierre
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    Message par Jean-pierre Sam 16 Jan - 22:32

    Victoria, une jeune étudiante en psychologie de l’ULB a partagé sa souffrance face au confinement sur les réseaux sociaux.

    Victoria, 18 ans, souffre du confinement, comme de nombreux étudiants: «Certains souffrent même de dépression»
    Belga
    Une étudiante de 18 ans à l’Université libre de Bruxelles a partagé sur les réseaux sociaux son ressenti face à l’isolement du confinement. « Je l’ai rédigé sur un coup de tête après une énième crise d’angoisse et de sanglots inarrêtables », a-t-elle confié à nos confrères de RTL Info.

    Le texte de Victoria, qui est en première année et qui étudie la psychologie, a été massivement partagé sur les réseaux sociaux.

    La lettre de Victoria
    Bonjour à tous. Je ne pensais jamais faire ça, un texte public sur Facebook, mais j’en ressens le besoin, l’utilité et surtout, l’urgence. J’ai 18 ans et je suis étudiante. Et je parle au nom de tous les étudiants. J’ai terminé ma rhéto à distance. Je n’ai eu droit ni à mon bal, ni à mon spectacle, ni à mon voyage rhéto. J’ai mordu sur ma chique et je me suis dit que c’était pour mon bien.

    J’ai été privée de mes amis une première fois. On nous a demandé d’être patients, d’être de bons citoyens, de rester chez nous. On l’a fait. De mars à juin, on l’a fait. On a été courageux. On s’est trouvé des occupations. Il faisait beau, grand soleil, on pouvait avoir cours en ligne dehors. On a téléchargé des conneries, on s’appelait en Facetime, on cuisinait, on reprenait le sport. Ça allait. Ma vie avait été stoppée nette, les bars et les boîtes avaient disparu subitement. Mais ça allait. On décomptait les jours, on attendait les conseils nationaux. On était tous devant notre télévision.

    Et un jour, enfin, j’ai pu revoir mes amis. C’était vers juillet/août. Nous avons même pu partir en vacances, c’était autorisé, on pouvait décompresser. Les bars étaient rouverts, on se revoyait tous, heureux.

    Ensuite, j’ai commencé ma première année à l’université. C’est stressant, une rentrée à l’unif. On vous dit que c’est pas facile, qu’il faut s’accrocher, c’est nouveau, c’est grand, ça demande de l’organisation. Je pense que je suis allée trois semaines en auditoire.

    Après, on me l’a interdit. Tout s’est brutalement refermé. Plus de bars, plus d’amis, plus de magasins, plus de restaurants. J’ai commencé à voir de la nouvelle matière, inédite, jamais vue, à distance. Avec des réunions Teams où le son était mauvais, où les profs n’avaient pas de bons micros, où les slides ne défilaient pas, se bloquaient, où tu devais rester devant un ordinateur pendant des heures à écouter (essayer du moins) un nouveau cours. J’ai eu mal aux yeux.

    J’ai perdu tout contact social, je suis passée de vie active à vie passive, dans mon lit, à rien faire. On m’a interdit de voir mes amis une seconde fois. Ça fait 3 mois que je ne peux plus les voir, alors qu’ils faisaient partie de mon quotidien. Tous les jours je les voyais, et on me les a enlevés. Et à l’heure actuelle, si j’ose en voir 3 à la maison, on risque d’être dénoncés et d’avoir des amendes. Et chère hein l’amende.

    Alors je suis chez moi. Tous les jours. Devant un ordinateur. Je souffre du manque de contact social. Je souffre qu’on ne pense pas à moi, étudiante. Qu’on dise toujours que le problème : c’est nous les jeunes. Que nous sommes irresponsables. Stupides, bêtes, rebelles. Pourtant, la plupart essaient de se plier aux règles pour à tout prix sortir du train train insupportable de LEC : « lever étudier coucher »

    Le seul bruit que j’entends c’est la pluie contre ma fenêtre, ou un chien qui aboie, la seule chose que je vois, c’est la vue de la fenêtre de ma chambre. Pour d’autres, c’est 10m2 de kot ou de studio, dont la vue s’arrête à l’appartement d’en face. Alors oui, je vais me promener, prendre l’air. Mais à force de se promener, on s’en lasse.

    Je ne sais pas ce qu’est l’université. Je ne sais pas ce qu’est le folklore, le baptême, tout ça ne me dit rien. Je vis mon premier blocus, dans des conditions où le stress est double. Le moral est lourd, très lourd. Car il faut se motiver même si les conditions sont déplorables. Rien ne te motive. Rien.

    Tu te lèves pour rien. Tu vois personne. Tu te sens seule. Je n’ai pas fêté mon anniversaire. 18 ans, ça se fête pourtant. J’aurai dû organiser une grande fête, avec beaucoup de gens, on aurait dû se serrer dans les bras, s’embrasser. Mais rien de tout ça.

    Je vois venir les commentaires « Tu as évité la guerre, pense un peu à tes arrières grands-parents ». J’y pense. Mais je parle pas de ça. Je parle de quelque chose que je suis en train de vivre, moi, qui me tue petit à petit. Je ne parle pas de guerre, je ne veux pas comparer. Car ce qu’on vit est incomparable.

    Les étudiants souffrent de l’isolement, du manque de leurs amis et ce depuis des mois. On souffre, on essaie de l’exprimer, mais rien ne change. On nous prive de nous rendre à l’université par contre nos examens sont en présentiel, avec bien 300 personnes dans les auditoires. Pourquoi ? Expliquez-moi pourquoi. Un étudiant s’est défenestré à Lyon, vous attendez que ça arrive ici aussi en Belgique pour peut-être nous prendre en considération ? Pour peut-être réaliser à quel point notre santé mentale est en péril ?

    On se bat pour être heureux actuellement. Je pense que le bonheur a disparu chez beaucoup. On se bat. Mais on perd pied. L’urgence est là. Il faut sauver les étudiants. Il faut qu’ils se sentent écoutés, compris, et surtout considérés. Sauvez-nous. Parce que pour beaucoup on s’effondre.

    Et il est temps de réagir, il est encore temps. Trouvez-nous des solutions. Proposez-nous des perspectives. Arrêtez de parler de chiffres, mais parlez de personnes. Ne nous dissimulez pas parmi des numéros. Nous sommes prêts à respecter vos mesures, mais permettez-nous de revivre. J’évite de parler de dépression et de suicides, mais s’il faut encore confiner, limiter encore les contacts, rajouter des mesures, vous devez vous y attendre… et vous aurez été prévenu Merci A partager (Bien entendu je n’écris pas ce texte pour placer notre souffrance au-dessus de celles des autres, mais pour faire réaliser que ce ne sont pas des caprices liés aux fermetures des boîtes qui nous affectent… à bon entendeur)

    sudinfo.be

    Et ils sont combien comme ça à qui on a volé leur jeunesse, leurs retraites, le 20 ans leurs 60 ans (j'ai un ami qui a reporter la fête de ses 60 ans trois fois, il n'en peut plus.) tout ce qui fait une vie bien remplis d'amusement et de souvenirs sont littéralement balayé par des gouvernements liberticides de personnes qui visiblement n'ont rien dans la vie et dont les seuls loisirs sont d'être dans des partis politiques ou dans des gouvernements.

    Jusqu'à quand les gens vont subir ça sans péter un câble ou sans devenir dépressif ? J'entends que ça ronde autour de moi, mais ça ne bouge pas encore trop, mais, comme dirait Johnny, il suffira d'une étincelle.
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    Message par Clavier Dim 17 Jan - 0:08

    Quand je vois notre premier ministre nous raconter derrière son masque des fadaises et essayer de justifier ses décisions stupides, je comprends mieux les envies de meurtre de certains.....
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    Message par Jean-pierre Dim 17 Jan - 3:51

    Ce qu'ils ne comprennent pas, c'est qu'il commence à y avoir un grand fossé entre les décisionnaires mal conseillés par quelques gourous de la santé et le peuple.

    On ne fait pas le bonheur de celui-ci malgré lui et les gens en ont marre d'être confinés et de ne plus avoir de loisir parce qu'il n'y a pas assez de lits d'hôpital pour parer à un pic de malade.

    Parce qu'en fait, c'est tout ce qu'il faut rappeler, les gens sont privés de liberté uniquement parce que ce gouvernement n'est pas foutu d'augmenter le nombre de lits de réanimation.

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