Alors que le chef de l'Etat a annoncé vouloir remettre en chantier la réforme des retraites, mais "transformée", le leader de la CGT estime vendredi matin sur Franceinfo que "cette question-là n'est pas prioritaire". Un avis partagé par les leaders de la CFDT et de FO.
"La réforme des retraites est-elle à mettre à la poubelle ? Non.
Ce serait une erreur". Dans un entretien à la presse quotidienne régionale publié jeudi soir, Emmanuel Macron a affirmé qu'"il n'y (aurait) pas d'abandon" de son projet de système universel, qu'il juge toujours "juste", même s'il se dit "ouvert" à ce que sa réforme "soit transformée". "Cette réforme ne peut pas être reprise de manière inchangée à la sortie de crise, mais la question du nombre d'années pendant lesquelles nous cotisons demeure posée", a-t-il dit.
Une annonce qui n'est pas du goût des syndicats. "Le président de la République joue avec le feu", a réagi Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, vendredi 3 juillet sur Franceinfo. "Pourquoi jeter de l'huile sur le feu au moment où il faut parler emploi, au moment où on a des tas de problèmes à régler ?", a-t-il déploré. "Tout le monde sait que cette réforme a donné lieu à des mobilisations. Est-ce qu'on calme le jeu ou, pour reprendre les mots du président de la République, on va essayer de reprendre les choses autrement ? Est-ce que c'est la priorité aujourd'hui ?", a-t-il interrogé. "La priorité c'est la lutte pour l'emploi, l'emploi des jeunes", a-t-il estimé.
Alors qu'Emmanuel Macron a annoncé vouloir "réengager rapidement une concertation en profondeur (...) dès l'été sur (le) volet des équilibres financiers", le leader syndical a botté en touche, arguant qu'il n'avait aucune idée des modalités et des dates, et en insistant sur le fait que "cette question n'est pas prioritaire".
Un avis partagé par la CFDT et FO. "Le débat sur l'augmentation de la durée du travail serait une ligne rouge", a prévenu Laurent Berger sur France Inter. "On est dans une situation très compliquée économiquement et socialement", a souligné le secrétaire général de la CFDT, pour qui "la priorité des priorités, ça doit être l'emploi". "On ne va pas se remettre à se foutre sur la gueule sur la question des retraites dans cette période", a-t-il ajouté.
Après les longues grèves de décembre et janvier, puis le recours au 49-3 à l'Assemblée début mars, "on risque de rouvrir de la tension, un conflit social", a, pour sa part, mis en garde Yves Veyrier sur Europe 1. "Ce n'est vraiment pas le moment de remettre ce dossier sur la table", a insisté le leader de FO, qui entend prendre attache avec les autres dirigeants syndicaux et patronaux pour envoyer un message commun au président de la République : "Il faut qu'on lui dise non".
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En stratégie ça s'appelle détourner l'attention de l'ennemis, E. Philippe est populaire, L'autre dont je n'ai pas encore mémorisé le nom est un traître à son parti et sort de nulle part et ça risque de focaliser l'attention de tous les chroniqueurs et de tous les médias alors on agite un peu le chiffon rouge devant les syndicats pour atténuer l'impact d'un changement de gouvernement qui finalement n'est que l'aveu de l'échec de la politique de Macron depuis son élection.
On ne change pas une équipe qui gagne et qui est efficace, Macron n'a pas su trouver l'équipe qui fasse vraiment avancer le pays dans la pays sociale, lui qui avait dit que le R.N. serait le chaos prouve que L.R.E.M c'est aussi le chaos et le désordre le plus complet.