Une infirmière, qui manifestait à Paris pour rappeler le gouvernement à ses promesses sur l’hôpital, a été immobilisée au sol par les forces de l’ordre, d’après une vidéo publiée par le journaliste Rémy Buisine. Les images ont été largement relayées sur les réseaux sociaux, mardi soir. Selon sa fille, indignée par la scène, elle a été placée en garde à vue. D’autres extraits montrent la quinquagénaire en train de lancer des projectiles en direction des forces de l’ordre.
“Je fais de l’asthme. Je veux ma ventoline s’il vous plaît”. Pendant son interpellation, l’infirmière répète de nombreuses fois ces deux phrases pour se faire entendre auprès des policiers qui l’entourent. “Il fallait y penser avant”, rétorque sèchement un policier. Sa demande est ensuite prise en considération. “On va vous la donner madame, c’est juste à côté, on vous dégage des gaz!”, rassure un représentant des forces de l’ordre, un échange rapporté par BFMTV.
Sa fille s’indigne: “J’ai la gerbe”
Une internaute, qui se présente comme la fille de l’infirmière interpellée, a réagi à la vidéo postée par le journaliste de Brut Rémy Buisine. “Cette femme, c’est ma mère. 50 ans, infirmière, elle a bossé pendant 3 mois entre 12 et 14 heures par jour. Elle a eu le Covid. Aujourd’hui, elle manifestait pour qu’on revalorise son salaire, qu’on reconnaisse son travail. Elle est asthmatique. Elle avait sa blouse. Elle fait 1m55", écrit-elle.
“Toutes ces vidéos sont scandaleuses. Besoin d’autant de violence? On la voit avec quatre gros bonhommes sur elle. J’ai la gerbe. Rien ne justifie une telle interpellation”, s’indigne-t-elle dans une série de tweets.
D'autres vidéos publiées
D’autres extraits diffusés ultérieurement sur les réseaux sociaux laissent apercevoir l'infirmière proférer des insultes et lancer des projectiles envers les forces de l’ordre. Des images qui tendent à clarifier le contexte de l’interpellation. L’un des policiers touchés envisage de porter plainte. Arrêtée pour rébellion et violence sur personne dépositaire de la force publique, elle a été placée en garde à vue.
Une manifestation gâchée par les échauffourées
“Finis les applaudissements, place aux rassemblements”: après trois mois de crise sanitaire, médecins, aides-soignants et infirmiers ont battu le pavé par dizaines de milliers mardi un peu partout en France pour rappeler le gouvernement à ses promesses sur l’hôpital, mais des affrontements ont terni plusieurs manifestations. À Paris, où le cortège parti du ministère de la Santé a rejoint l’esplanade des Invalides et rassemblé 18.000 personnes selon la police, des échauffourées ont éclaté en fin de parcours.
Les forces de l’ordre ont répliqué à des jets de projectiles par des tirs de gaz lacrymo contre des manifestants violents, parmi lesquels des “antifas”, des blackblocs. Des véhicules ont été renversés, selon la préfecture de police qui faisait état sur Twitter de “groupes violents tentant de faire dégénérer la manifestation pacifique des soignants”. De source policière, 250 à 300 casseurs, parmi lesquels des “ultra jaunes”, en pré-cortège, se sont mis en action dès l’arrivée aux Invalides.
“Vous êtes des cons!”
Une infirmière, soutenue par des collègues, s’en est prise, en larmes, à ces manifestants: “Vous avez mis notre manif en l’air, vous êtes des cons!”. “On nous a volé cette manifestation par la force”, a déploré sur BFM TV Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf), se disant “totalement écœuré”. D’autres soignants ont critiqué la police, accusée d’avoir fait un usage disproportionné de la force.
7sur7.be
Tient bizarrement elle est asthmatique et elle a juste besoin de sa Ventoline au moment ou les policiers l'interpelle ! C'est étrange non ?
En tout cas ça démontre bien que certains médias et certaines personnes veulent absolument décrédibiliser la police et ce servent du moindre truc pour tenter de le faire.