“Depuis le début de la crise, nos chauffeurs routiers sont indispensables à l’activité économique”, convient Nicolas Maillard, transporteur routier. “Ils permettent aux gens de continuer à vivre normalement et à se nourrir. Il y a bien sûr une part de fierté mais nous ne sommes pas les seuls. D’autres métiers sont en première ligne, bien avant nous.”
Installé à Yvignac-laTour, entre Broons et Dinan (22), Nicolas Maillard transporte des animaux vivants, en particulier les porcs. “Nous emmenons des porcelets de 7 kilos jusqu’aux truies de 300 kilos en passant par les porcs charcutiers”, explique Nicolas Maillard à la tête de l’entreprise familiale avec son père et son frère Maxime. “À chaque voyage, nous pouvons transporter jusqu’à 190 bêtes dans nos bétaillères.”
Des masques, des gants et du gel
Entre une heure et cinq heures du matin, tous les jours, ses huit chauffeurs-routiers filent vers les élevages porcins de Bretagne. Arrivés à destination, ils embarquent les bêtes en direction des abattoirs. “Avec le Covid-19, notre organisation n’a pas été chamboulée”, assure le patron. “Nous avons simplement mis quelques règles en place pour limiter la propagation de l’épidémie.”
Chez Maillard, les chauffeurs n’ont plus le droit de saluer les éleveurs et doivent respecter les règles de base d’hygiène. “Nous leur avons fourni des masques, des gants et du gel pour les contacts avec les agriculteurs.” A l’abattoir, les conducteurs doivent aussi faire très attention. “Ils doivent déposer dans des boîtes dédiées les attestations détaillées de provenance des bêtes. Aucun contact n’est possible avec les agents de réception.”
“On a déjà eu la fièvre africaine porcine”
Mais contrairement à d’autres professions, les transporteurs d’animaux sont déjà habitués aux protocoles particuliers. “Avant le virus, nous parlions beaucoup dans notre milieu de la fièvre africaine porcine. Nous avions déjà mis en place des règles très strictes contre cette maladie pour éviter de fermer les élevages ou même les abattoirs ! Tous nos camions sont désinfectés pour éviter d’amener des maladies d’un élevage à un autre ! Nous sommes déjà à bloc au niveau de la sécurité pour l’hygiène…”
Depuis le début de la crise, les chauffeurs sont presque seuls sur la route. “Il y a beaucoup moins de monde”, assure Nicolas Maillard. “En traversant les grandes métropoles, cela passe beaucoup mieux. Si nous voulons aujourd’hui traverser Rennes à huit heures, nous pouvons le faire aisément. Auparavant, nous étions obligés de nous organiser en passant plus tôt où plus tard. Il n’y a désormais plus de bouchons ! Nous pouvons rouler comme nous voulons ; même si aujourd’hui nous voyons toutefois un peu plus d’automobilistes…”
rennes-info
Ce transporteur à raison d'ailleurs Macron nous traite de seconde ligne et les soignants sont bien plus en danger que les routiers.
En fait dans le transport, nous sommes tellement habitués au divers protocoles de sécurité, aux normes particulières, aux normes de produits dangereux que des règles supplémentaires de gestes barrières ne nous entraves pas dans le travail.
Nous voyons des trucs idiots dans le genre porter un casque dans un bâtiment dans certaines usines, ça ne sert à rien mais c'est comme ça alors pour faire plaisir au délire d'un responsable sécurité tout le monde met un casque.
Dans un site ou les conducteurs n'ont pas accès au quai, il faut les chaussures de sécurité pour aller du camion au bureau sans que l'on ne croise le moindre engin de manutention.
Je ne désespère pas voir une société nous demander de mettre un entonnoir sur la tête un de ces jours pour une raison très précise expliquée dans toutes les langues.
Tout ça pour dire que si il faut mettre des masques les gars en mettrons, si il faut se passer les mains au gel avant d'entrer, les gars le feront, etc ...