INTERVIEW. Un krach boursier historique. Après un lundi noir, les bourses mondiales ont dû faire face, ce jeudi 12 mars 2020, a une nouvelle chute vertigineuse. Comment doivent réagir les épargnants : se tourner vers les valeurs refuges ou au contraire, en profiter pour réaliser de bonnes affaires ? Philippe Crevel, économiste et dirigeant du Cercle de l'Epargne, a répondu à nos questions.
Planet. La crise du coronavirus a provoqué une dégringolade boursière record. Le CAC 40 a perdu en seulement trois semaines 2000 points, soit l’équivalent d’environ 100 milliards d’euros de capitalisation boursière évaporés, pour les actionnaires de LVMH, Total et Renault. Quelles sont en premier lieu les solutions pour sauver son épargne ?
Philippe Crevel. Tout d’abord, il ne faut pas céder à la panique. Il ne faut donc pas essayer absolument de vouloir changer l’orientation de ses placements. On est dans une situation historique, il est alors normal que la bourse traduise cela, avec toute l’émotion et la passion que l’on connaît des marchés dans ces situations.
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C’est plutôt le bon moment pour faire des bonnes affaires. Ceux qui acceptent la prise de risque pourraient d’ailleurs aller sur le marché de l’action.
Il y aura toutefois certainement encore de nouvelles fortes baisses mais aussi des augmentations au cas par cas en fonction des réactions des pouvoirs publics et de l’avancée de l’épidémie.
On peut donc dire que pour ceux qui sont prêts à jouer le risque, il existe des opportunités. Ceux le refusant ne sont généralement pas exposés en actions.
Les zone refuges demeurent les livrets d’épargne réglementés et livrets bancaires. Leurs rendements sont en revanche très faibles. Au vu de la situation actuelle, il n’y a aujourd’hui plus aucune prévision possible pour une éventuelle remontée de taux, si ce n’est une crise financière qui engendrerait une remontée spectaculaire. Mais nul ne doit le souhaiter.
La question de renforcer les fonds euros assurance vie peut aussi se poser, sous réserve que les assureurs acceptent d’avoir beaucoup de fonds euros. Ce qui n’est pas évident.
Se lancer dans l’or peut aussi être une solution. Mais attention, lorsque tout va mal, l’or peut baisser aussi. Elle n’est pas une valeur refuge absolue. D’autant qu’il y a des variations de change à prendre en compte et que son marché se base plutôt sur les dollars.
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Pas le moindre fifrelin sur la bourse en quoi que ce soit, comme je l'ai déjà dis, je ne crois qu'en l'or et les pierres précieuses et si il y a la moindre mutation du virus et qu'on repart pour une nouvelle vague de pandémie, les valeurs en bourse ne vaudront strictement plus rien.