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    Robert Conrad : adieu James West, adieu Pappy Boyington !

    Jean-pierre
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    Robert Conrad : adieu James West, adieu Pappy Boyington ! Empty Robert Conrad : adieu James West, adieu Pappy Boyington !

    Message par Jean-pierre Lun 17 Fév - 18:27



    PAR PHILIPPE GUEDJ
    Publié le 09/02/2020 à 15:33 | Le Point.fr
    Disparu à l'âge de 84 ans, le mythique héros des séries « Les Mystères de l'Ouest » et « Les Têtes brûlées » fut l'un des héros clés des enfants de la décennie 1970.

    Il faut comprendre qui était Robert Conrad aux yeux d'un enfant découvrant la télévision dans les années 1970. Les Mystères de l'Ouest fut probablement le premier contact de l'auteur de ces lignes avec un héros de fiction sur un écran, si l'on excepte quelques extraits de Pinocchio ou de Blanche-Neige visionnés à la maison, via le projecteur 8 mm du paternel. Quel choc ! Ça se passait sur la toute neuve TF1 – alors chaîne publique, qui rediffusait cette série déjà montrée aux Français dès 1967 sur la deuxième chaîne de l'ORTF. Avant les héros Marvel dans Strange, avant le dessin animé Spider-Man, avant Goldorak, avant La Guerre des étoiles – et à peu près en même temps que le Casimir de L'Île aux enfants et le Steve Austin de L'Homme qui valait trois milliards, James West fut notre héros. Il faut comprendre à quel point, pour les écoliers français, Les Mystères de l'Ouest fut la première étoile à briller dans le ciel de cette génération qui, la première, allait prendre de plein fouet le big bang de la science-fiction avec Star Wars et son appel à l'aventure, au rêve, à l'évasion. Robert Conrad et Ross Martin incarnaient Jim West et Artemus Gordon, deux agents des services secrets sillonnant le Far West au gré de leurs missions, à bord d'un train à vapeur aux rails apparemment sans fin. Les enfants téléphages en herbe ne comprenaient pas forcément tout aux intrigues ni les divers niveaux de lecture de cette série culte, mais peu importe, nous revenions chaque semaine, hypnotisés sans retour

    Le souvenir précis du jour et de la case horaire de diffusion s'efface, quoi de plus normal après plus de quarante ans. Qu'importe : la sensation, cette indestructible et imprescriptible madeleine, persistera sans doute jusqu'au dernier souffle. Robert Conrad. Robert. Conrad. On savait à peine lire, mais, dans la seconde, nos yeux identifiaient le nom de l'acteur interprétant James West lorsqu'il s'affichait au terme d'un générique à lui seul star du programme. Ce générique, bon sang ! Ces cases dessinées bleutées, qui s'animaient l'une après l'autre autour du cow-boy au centre de l'image, rythmées par le magnifique thème de Richard Markowitz, gorgé d'humour dans un écrin mélodique aussi joyeux et vibrant que celui des Sept Mercenaires. L'addiction aux séries naquit de ces secondes matricielles, qui nous catapultaient dans un univers de comic book mêlant western, espionnage, science-fiction, autour du cow-boy le plus charismatique du monde. Bon sang qu'on aurait aimé l'avoir à nos côtés face aux brutes de la cour d'école, ce Jim West ! Si tu me crois pas, hé, tar'ta gueule à la récré… On adorait West parce qu'il semblait indestructible, portait la veste boléro bleue aussi bien que 007 le smoking, enchaînait des bourre-pifs au fil de bagarres homériques qui nous régalaient comme celles de clowns au cirque, tout en lui rayonnait la classe. Mais une classe avec l'œil qui frise, jamais arrogante, dans une osmose humoristique parfaitement dosée entre West et son attachant complice transformiste Artemus Gordon, joué par un Ross Martin dont l'annonce de la mort précoce, en 1981, nous brisa le cœur.

    Fibre humaine
    Un peu comme les surhommes de Stan Lee, James West nous parlait parce que, malgré ses super-pouvoirs (des cascades surnaturelles, mais bel et bien accomplies par Conrad lui-même), en lui palpitaient une fibre humaine, une fine couche d'autodérision et un bon sens qui lui permettaient de se tirer des mauvais pas, plus souvent qu'avec ses seuls poings. Incroyable, quand même, d'imaginer que cette série fut interrompue par la chaîne CBS alors qu'elle marchait du feu de dieu mais était alors jugée « trop violente » par le diffuseur. Nous, au contraire, raffolions de ces rixes généreuses ! West était une force tranquille, un roc petit mais costaud qui ne se prenait pas trop au sérieux, tout en mouchant les brutes.

    Au fin fond d'une Amérique post-guerre civile où la démocratie balbutiait comme son chemin de fer, sous la présidence d'Ulysse Grant, James West et Artemus Gordon incarnaient aussi la légitimité de l'État, la raison et la science face aux croyances et superstitions. On se souvient de cet épisode de la saison 2, « La Nuit de la soucoupe volante », farfelu, bien sûr, mais bourré de sens, où West et Gordon restaient sceptiques face au soi-disant crash d'un ovni en Arizona – en fait une mise en scène destinée à braquer une cargaison d'or. Nous n'étions qu'enfants, le double sens nous échappait, mais, oui, quelque part, James West nous inculquait inconsciemment des valeurs citoyennes sous le divertissement. Chaque épisode des Mystères de l'Ouest était une fête avec ses figures imposées – le générique, les bastons, la locomotive, les gadgets, les déguisements de Gordon et, à diverses reprises, ce satané Miguelito Lovelace, le vilain nain de la série, véritable Blofeld du programme.

    Et puis un jour Robert Conrad abandonna Far West, trains et canassons pour se transformer en chef d'un escadron de pilotes zinzins mais braves, en pleine guerre du Pacifique. Les Têtes brûlées, sur Antenne 2 à partir de 1977. Encore un générique inoubliable, signé Mike Post et Pete Carpenter, les génies qui allaient plus tard chambouler nos vies de sériephiles avec la mélodie de Magnum. La musique des Têtes brûlées, avec ce thème martial plus efficace pour nous dresser au garde-à-vous que tous les adjudants du monde, allait nous fidéliser à la série aussi viscéralement que celle des Mystères de l'Ouest. Et au cœur de ce nouveau rendez-vous clé des enfants de la télé, encore Robert Conrad et sa mine bronzée, son regard clair et déterminé. Oui, notre héros. Cette fois dans le rôle du major Greg « Pappy » Boyington, à la tête d'une poignée de valeureux aviateurs, pestiférés par la hiérarchie en raison de l'allergie à l'autorité mais précieux atouts face aux avions « zéros » japonais. On jubilait de découvrir, là encore autour de Robert Conrad, un nouveau feuilleton au panache nous piégeant encore dans ses filets : Boyington, son chien Barbak, sa bande de pilotes casse-cou, les tracasseries de l'imbuvable colonel Lard, les îles imaginaires de Vella La Cava et Espritos Marcos et bien sûr les combats aériens. Principalement des images d'archives de l'armée. Et alors ? On y croyait, on adorait et, à la récré, on fredonnait fièrement le générique comme un signe de ralliement avec d'autres fans potentiels. Et, puisque les séries étaient alors diffusées en version française, les minots se réjouissaient de retrouver le timbre chaleureux et viril de Jacques Thébault, absolument indissociable du visage de notre héros : la popularité de Robert Conrad en France lui doit beaucoup.

    Plus qu'un cow-boy, un pilote de guerre ou un agent secret, il était un ami dans le poste, un fougueux bagarreur, une voix française, un regard, une attitude.
    À l'orée des années 1980, l'Américain se distingua aussi par des fulgurances plus brèves, telles que la série néo-jamesbondesque Sloane agent très spécial ou la minisérie Colorado, un autre western, très sérieux celui-là, où Conrad incarnait le trappeur Pasquinel. On se souvient d'avoir été surpris par l'intensité dramatique de l'acteur, la rugosité de l'ambiance à des années-lumière de la légèreté des Mystères de l'Ouest et des Têtes brûlées, dans ce récit épique diffusé en 1980 sur Antenne 2. Au fil de la décennie subséquente, la vie « pop culturelle » des jeunes geeks qu'on n'appelait pas encore ainsi se poursuivit hélas sans Robert Conrad. Il travailla régulièrement dans des téléfilms ou séries éphémères – dont High Mountain Rangers, 13 épisodes entre 1987 et 1988, jamais vue en France. On guettait l'écran, espérant un jour revoir ce grand frère – ou cet oncle cool - qui stimula tant nos imaginaires dans un rôle et un succès à la mesure de ses lauriers passés. Conrad ne revint jamais vraiment, hormis quelques panouilles dans les années 1990. Notre espoir se fana, d'autres héros avaient de toute façon pris la relève depuis longtemps et Robert Conrad resta figé dans l'ombre de nos premiers souvenirs télé des années 1970. Il vient donc de nous quitter, à l'âge de 84 ans, presque au même moment qu'une autre gueule de notre enfance, Kirk Douglas. Il ne recevra sans doute pas les mêmes honneurs, mais il ne quittera jamais pour autant nos mémoires reconnaissantes.

    lepoint.fr

    Les têtes brûlées c'est la seule série que j'ai vu en entier et encore lorsque j'ai pu la récupérer sur internet en téléchargement. Smile

    Je faisais pas mal de maquette avant et le Corsair était assez facile à faire, j'aimais bien la forme de cet avion et la série était assez sympa à regarder.



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