Les ministères et les administrations en Chine n’utiliseront plus les technologies étrangères à compter de 2022.
30, 50, et 20 %. Voilà les parts auxquelles la Chine souhaite supprimer progressivement son réseau de technologies et matériels informatiques étrangers, sur les trois années à venir. En réponse à l’inscription de Huawei sur la liste noire américaine, le Parti communiste chinois vient de révéler l’une de ses directives les plus sévères à l’égard du reste du monde, et notamment des États-Unis. Une annonce protectionniste, qui rappelle l’actualié russe, alors que le Kremlin veut créer son propre Wikipédia local.
Dans un article du Financial Times, l’annonce révèle que 20 à 30 millions de pièces d’équipements informatiques en provenance de l’étranger devront donc être remplacées dans les ministères et administrations chinois. Mais difficile pour autant de comprendre quelles seront les alternatives, notamment sur la partie logiciel.
La Chine se coupe des technologies informatiques étrangères
Microsoft (avec Windows), Apple, Dell, HP… Il est certain que ces marques américaines devraient sentir des conséquences suite à l’annonce gouvernementale chinoise. C’est la première fois que la Chine va aussi loin dans ses déclarations, d’autant plus qu’elle ne vise pas uniquement les États-Unis : elle repousse un cadre géopolitique plus large, alors que vient de se dérouler le Sommet de l’OTAN à Londres, les 3 et 4 décembre dernier.
La Chine joue double avec son annonce. Sa décision lui permettra de pouvoir pénaliser les États-Unis en réponse à ses propres mesures, mais également de se créer une certaine indépendance vis-à-vis des décisions futures américaines. « C’est quelque chose que la Chine envisage pour s’assurer que les opérations gouvernementales ne sont pas affectées par l’escalade des tensions avec les États-Unis », a déclaré à CNBC Neil Campling, responsable de la recherche en technologie, médias et télécommunications chez Mirabaud Securities.
D’ailleurs, en octobre dernier, Washington a déjà élargi la liste noire des marques chinoises interdites de collaborer avec des acteurs américains ou allier. Un certain nombre d’entreprises entrant dans cette liste sont des sociétés de surveillance. Parmi elles, la référence Hikvision, spécialisée dans la conception et la fabrication de matériel de vidéosurveillance.
Quelle alternative pour la Chine ?
Désormais, la question qui se posera est de savoir quelles seront les alternatives à la Chine. Pour remplacer son matériel informatique à l’intérieur de ses instances ministérielles et administratives, la Chine rencontrera notamment la barrière du logiciel. En effet, la Chine peut très bien utiliser des firmes nationales pour remplacer ses ordinateurs, mais auparavant, tous fonctionnaient sous Windows, la solution de Microsoft.
Devenue une référence en Chine pour ses smartphones, Huawei pourrait être invité à développer une variante d’Harmony OS pour les ordinateurs, dans une version destinée aux services gouvernementaux. Il restera donc surtout à régler des problèmes plus en détail, mais qui ont de l’importance. Par exemple, Lenovo, utilise des processeurs Intel (Silicon Valley), et commande ses batteries à Samsung (Corée du Sud).
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Et que fais l'Europe pendant ce temps-là pour son autonomie ? RIEN ! Comme ça c'est plus simple on reste entièrement dépendant et prisonnier du système U.S.