par Jean-pierre Mer 29 Oct - 22:31Soupçonné d'avoir perçu une enveloppe de 3000 euros en échange de papiers pour deux soeurs marocaines, Kofi Yamgnane a été mis en examen pour trafic d'influence, mercredi soir.
Kofi Yamgnane, ex-secrétaire d'Etat chargé de l'Intégration sous François Mitterrand, est en garde à vue. Il est suspecté de «trafic d'influence». Son nom est apparu au cours d'une enquête menée sur une affaire de trafic de cartes de séjour. Aux manettes de cette combine: «l'escroc des Stars» Christophe Rocancourt, assisté de Me Marcel Ceccaldi, un avocat qui connaît bien l'homme politique franco-togolais. D'après RTL qui a révélé l'information mardi, tous deux auraient demandé à Kofi Yamgnane d'user de son influence pour obtenir des titres de séjour pour deux soeurs marocaines auprès du ministère de l'Intérieur.
Toujours selon RTL, le marché aurait été conclu le 24 janvier dernier. Asma, l'une des deux jeunes femmes, aurait remis une enveloppe de 3000 euros à l'ancien député socialiste du Finistère. En échange, il s'engageait à contacter le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve pour régulariser la situation de la jeune femme. Interrogée par les enquêteurs de la BRIF, l'une des Marocaines sans-papiers aurait reconnu cette transaction financière. Une information que Me Ceccaldi aurait également confirmé en garde à vue: «Oui, il a pris l'enveloppe, il devait partir au Togo. Il m'avait demandé si je pouvais avoir des fonds pour soutenir sa campagne.» En effet, Kofi Yamgnane est candidat à la présidence du Togo de 2015. Cette remise d'argent, si elle prouvée, pourrait lui valoir une mise en examen. «Le trafic d'influence» est puni de cinq ans d'emprisonnement et d'une amende de 500.000 euros, selon l'article 433-2 du Code pénal.
«Jamais je n'ai accordé mon aide contre une quelconque contrepartie!»
La brigade de recherche et d'investigations financières (BRIF) serait en possession de plusieurs documents compromettants, dont une écoute téléphonique dans laquelle l'avocat rassure Christophe Rocancourt en lui expliquant que «Kofi arrive ce soir sur Paris (...) Kofi va voir Cazeneuve», rapporte Le Monde . De son côté, le ministère de l'Intérieur assure au quotidien du soir que ce rendez-vous n'a jamais eu lieu. Encore à Lomé ce dimanche, Kofi Yamgnane a déclaré qu'il allait rentrer en France ce lundi pour répondre aux questions des juges. Au journaliste du Monde, il s'est contenté de déclarer: «Jamais je n'ai accordé mon aide contre une quelconque contrepartie!»
Les policiers de la BRIF de la police judiciaire parisienne ont découvert le pot aux roses en enquêtant sur une plus vaste escroquerie mêlant «faux papiers d'identité, titres de séjour et trafic d'influence». Dans cette affaire, Christophe Rocancourt, déjà condamné pour «abus de faiblesse» sur la cinéaste Catherine Breillat en 2012, se serait rapproché de Christian Prouteau, ex-préfet et «super-gendarme», fondateur en 1974 du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), et lui aurait demandé de solliciter la préfecture de police de Paris pour obtenir des titres de séjour. Début octobre, les deux hommes ont été mis en examen dans cette affaire d'escroquerie et de corruption présumées avec trois autres personnes: la compagne de Christophe Rocancourt, son avocat Marcel Ceccaldi et un notaire. L'avocat serait intervenu dans ce réseau d'influence pour favoriser l'obtention de titres de séjour, «contre clients ou rémunération», expliquait récemment une source proche du dossier au Figaro .
lefigaro.fr
Bien sur il ne faut pas faire d'amalgame, ils ne sont pas tous pourris, ils se contentent juste de faire quelques escroqueries en passant.
Il faut dire que celui-là n'est pas mal du tout, il aura bouffé à tous les râteliers de la France avant d'aller se présenter à la présidentielle de son pays.
Autant dire que lorsqu'il était aux affaire en tant que secrétaire d'état il a du procurer moult avantage à son pays.
On s'étonne parfois que la France efface des dettes de plusieurs millions d'Euro à des pays africains et bien moi je ne l'étonne plus maintenant.
