Le tribunal correctionnel de Lyon a décidé lundi de remettre en liberté un père accusé d'avoir battu et partiellement tondu sa fille, tout en maintenant en détention son fils, poursuivi pour avoir participé à l'agression. Le père, un électricien né en Tunisie et âgé de 62 ans, et son fils, un maçon de nationalité française et âgé de 21 ans, sont poursuivis pour "violences volontaires en réunion et avec arme".
Lundi, elle n'était pas présente à l'audience pour réitérer ses accusations, que son père et son frère ont contestées. Selon eux, seul le frère a battu sa soeur et pas pour des motifs religieux. Le jeune homme a assuré qu'il s'était "emporté" parce que sa benjamine avait volé de l'argent et des bijoux à la famille. "Mais, lors de votre audition, vous avez dit aux policiers +je n'accepte pas ce garçon. Cette fille ne m'appartient plus, je la donne à l'Etat français+", a demandé au père l'une des trois juges. "Quand je dis que je n'aime pas ce garçon, ce n'est pas parce qu'il est non musulman. J'accepte un bouddhiste, un juif... mais pas un voleur, pas un taulard", a répondu le sexagénaire.
Sa fille aînée est venue à sa rescousse. "On nous fait passer pour une famille d'intégristes, mais pas du tout", a lancé la jeune femme, qui avait été témoin de la scène. "Vous n'avez que la version de ma soeur...", a-t-elle ajouté. "Mais, même si elle avait volé, ils n'avaient pas le droit de lui taper dessus", a réagi Michèle Vianès, présidente de l'association lyonnaise Regards de Femmes, qui s'est constituée partie civile à l'audience. "Ce n'est ni au père ni au frère de faire justice", a-t-elle ajouté. A la sortie du tribunal, des voisines accusaient la jeune fille d'être une "menteuse
Lundi, elle n'était pas présente à l'audience pour réitérer ses accusations, que son père et son frère ont contestées. Selon eux, seul le frère a battu sa soeur et pas pour des motifs religieux. Le jeune homme a assuré qu'il s'était "emporté" parce que sa benjamine avait volé de l'argent et des bijoux à la famille. "Mais, lors de votre audition, vous avez dit aux policiers +je n'accepte pas ce garçon. Cette fille ne m'appartient plus, je la donne à l'Etat français+", a demandé au père l'une des trois juges. "Quand je dis que je n'aime pas ce garçon, ce n'est pas parce qu'il est non musulman. J'accepte un bouddhiste, un juif... mais pas un voleur, pas un taulard", a répondu le sexagénaire.
Sa fille aînée est venue à sa rescousse. "On nous fait passer pour une famille d'intégristes, mais pas du tout", a lancé la jeune femme, qui avait été témoin de la scène. "Vous n'avez que la version de ma soeur...", a-t-elle ajouté. "Mais, même si elle avait volé, ils n'avaient pas le droit de lui taper dessus", a réagi Michèle Vianès, présidente de l'association lyonnaise Regards de Femmes, qui s'est constituée partie civile à l'audience. "Ce n'est ni au père ni au frère de faire justice", a-t-elle ajouté. A la sortie du tribunal, des voisines accusaient la jeune fille d'être une "menteuse