Le président ougandais a promulgué ce lundi une loi durcissant la répression contre les homosexuels. Une décision condamnée par les Etats-Unis qui avaient le 14 février, par l'intermédiaire de Barack Obama, mis en garde leur allié africain des conséquences négatives sur leurs relations bilatérales d'une telle initiative. Or quatre jours plus tard, le président Yoweri Museveni s'est fendu d'une déclaration pour répondre aux critiques américaines et expliquer pourquoi il allait signer le projet de loi. Et ses arguments sont absolument hallucinants.
Il commence par présenter les vues qui étaient siennes sur la cause gay avant le débat sur le projet de loi. Elles sont au nombre de trois : la promotion de l'homosexualité en Ouganda doit "être criminalisée", les prostitués homosexuels doivent être "sévèrement punis" et afficher son homosexualité doit également être condamné. Rien donc qui ne l'empêchait, en âme et conscience, de promulguer la fameuse loi.
Une déviation de la nature
Sauf que Yoweri Museveni poursuit en affirmant qu'au début il ne comptait pas signer le projet. Mais la justification qu'il donne est absolument hallucinante. Il pensait en effet que les personnes "naissaient homosexuelles". Il ne s'agissait alors que d'une "déviation de la nature" parmi d'autres comme "les albinos, les personnes infertiles, etc." Donc il ne paraissait pas juste au Président de condamner des personnes sur le simple "fait d'êtres nées anormales". D'où son refus initial.
Mais, manque de chance pour les homosexuels ougandais, le chef d'Etat a décidé de se renseigner sur le sujet. Or, consultés par ce dernier, les scientifiques du Département de génétique, de l'école de médecine et du ministère de la Santé étaient formels : "Contrairement à [ses] opinions originelles, l'homosexualité était comportementale et non génétique." Pour Yoweri Museveni, l'homosexualité est donc une déviance volontaire qui doit être condamnée. C'est pourquoi il a finalement choisi de promulguer le projet de loi.
Dénonçant l'ingérence des Occidentaux, il conclut ainsi : "Les Africains ne cherchent pas à imposer leurs vues à tout le monde. Nous ne voulons pas que quiconque nous impose les siennes. Ce débat a été provoqué par des groupes occidentaux qui sont venus dans nos écoles pour essayer de convertir les enfants à l'homosexualité. C'est mieux de limiter les dégâts plutôt que de les exacerber." L'argumentation serait imparable, si elle n'était fondée sur des hypothèses invraisemblables.
metronews.fr
On ne peut que saluer l'esprit de progrès de ce pays et de son dirigeant les Etats-Unis devraient l'inviter pendant la Gay-Pride juste histoire de voir sa tête.
Il a raison sur une chose l'Afrique ne se mêle pas de la politique intérieure des autres pays je ne vois pas pourquoi les USA ou d'autres pays auraient le droit de donner leur avis sur la politique intérieure de ce pays.