GENEVE (AP) - Jusqu'à 25% des médicaments achetés par les gouvernements font l'objet d'actes frauduleux ou de malversations diverses, affirme mardi l'Organisation mondiale de la santé, qui lance une nouvelle initiative pour les aider à lutter contre la corruption.
L'OMS souligne qu'il est impossible de connaître les chiffres exacts de ces exactions. L'agence onusienne note que les gouvernements consacrent environ 50 milliards de dollars (39 milliards d'euros) par an à l'achat de produits pharmaceutiques.
Avant de parvenir aux personnes qui en ont le plus besoin, les médicaments passent par plusieurs intermédiaires au long d'une chaîne complexe de production et de distribution. Or, selon des estimations, jusqu'à 25% de ces médicaments peuvent être perdus à cause d'actes de corruption.
"C'est là une aberration, si l'on songe que les populations pauvres sont déjà confrontées à une forte charge de maladies et à l'accès insuffisant aux produits médicaux", déplore le Dr Howard Zucker, sous-directeur général de l'OMS chargé de la technologie de la santé et des produits pharmaceutiques. "Les pays doivent affronter ce problème et veiller à ce que les ressources précieuses consacrées à la santé soient dépensées à bon escient".
Outre le gaspillage de ressources et le danger qu'elle constitue pour la vie des patients, la corruption permet aussi l'entrée dans la chaîne pharmaceutique de produits contrefaits et de qualité inférieure qui représentent une autre menace, souligne l'OMS.
Ces malversations peuvent prendre différentes formes. Il s'agit parfois de pots-de-vin versés à des fonctionnaires pour obtenir l'homologation de médicaments, sans que la documentation prescrite ne soit fournie. Des responsables peuvent aussi délibérément ralentir les procédures d'homologation pour obtenir des versements illicites de la part des fournisseurs, observe l'agence onusienne.
Une quarantaine d'experts, dont des représentants gouvernementaux et de l'industrie pharmaceutique, se sont réunis lundi et mardi au siège de l'OMS à Genève pour élaborer un plan de lutte. La première étape consiste à créer un groupe d'experts et de spécialistes indépendants pour promouvoir une code de bonne conduite.
Les pays pauvres, qui sont les plus vulnérables face à ce fléau, bénéficieront d'une aide en priorité, a précisé le Dr Hans Hogerzeil, directeur à l'OMS des politiques et normes pharmaceutiques. AP
Créer un groupe d'expert et de spécialistes indépendant pour promouvoir un code de bonne conduite.
Autant dire qu'il y un groupe d'expert qui va pisser dans un violon.
Si des requins ont décidé de ce faire de l'argent sur les médicaments je ne vois pas ce qu'un collège d'expert va promouvoir comme code de bonne conduite.
La corruption vas ce nicher dans tous les endroits possibles et imaginables