Marine Le Pen s'en est prise avec virulence à Nicolas Sarkozy vendredi, au lendemain de son discours sur l'Europe. La présidente du FN a affirmé que le chef de l'Etat "n'aime pas la France" et l'accuse de "collaboration avec ses maîtres : les marchés et les banques".
Le discours de Nicolas Sarkozy à Toulon, ce jeudi, continue faire des remous. Les socialistes ont été les premiers a tappé fort sur le président de la République. Des réactions qui provoquent la polémique d'une possible « germanophobie » d'une part de la classe politique française. C'est au tour de Marine Le Pen de s'exprimer. Et elle ne fait pas dans la demi-mesure. La présidente du Front National s'en est violemment pris à Nicolas Sarkozy ce vendredi. Elle a en effet affirmé que le chef de l'Etat « n'aime pas la France ». Elle l'accuse même de « collaboration avec ses maîtres : les marchés et les banques ». C'est dit.
Très offensive, la députée européenne a utilisé à plusieurs reprises des termes durs contre son adversaire. L'objectif est double : d'un côté montrer à quel point Nicolas Sarkozy braderait la souveraineté de la France et de l'autre redonner un coup de fouet à sa campagne, jusque-là prudente. « Oui, je pèse mes mots, mais je dois le dire sans détour parce que personne n'osera le dire : le chef de l'Etat aujourd'hui installé à l'Elysée n'aime pas la France, ne la respecte pas », a-t-elle lancé, ovationnée par une centaine de personnes, lors d'un discours sur la défense à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne). Des propos virulents donc à l'encontre du président de la République.
"Europe à la schlague"
Lors de son allocution à Toulon, Nicolas Sarkozy s'est, entre autres, prononcé jeudi pour un nouveau traité européen avec « plus de discipline (budgétaire), plus de solidarité » et un « véritable gouvernement économique ». Mais Marine Le Pen ne l'entend pas de cette oreille. Pour la présidente du FN, candidate à la présidentielle avec pour credo la sortie de l'euro et l'instauration d'un protectionnisme national, ces mesures veulent dire «liquider» la France. « Il (Nicolas Sarkozy) n'aime pas la France et il est en train de la liquider. Il n'aime pas la France, et il entre chaque jour un peu plus dans la collaboration avec ses maîtres : les marchés et les banques », a-t-elle affirmé avec virulence. Déjà, jeudi, elle avait parlé « d'Europe à la schlague ».
« Il n'aime pas la France », a-t-elle répété comme un credo, « et avec ses amis du CAC 40 et de la caste politique, il travaille sans relâche à la suprématie des marchés, la fin des souverainetés nationales, la mise sous tutelle, la négation des nations, la mort de la démocratie, l'exclusion des peuples et la fin de la France ». Et de poursuivre son brûlot contre les institutions européennes. « Quand on dit que l'Europe n'est plus un choix et qu'on est prêt à accepter le diktat allemand pour maintenir ce carcan, en quoi est-on encore patriote ? En quoi aime-t-on encore la France ? », a-t-elle demandé, assurant pour sa part incarner « une rupture patriote » face à un PS et une UMP « main dans la main contre la France ». A cinq mois du premier tour de l'élection présidentielle, Marine Le Pen est toujours donnée à un haut niveau dans les intentions de vote, en troisième position et autour de 16 à 19%, mais si le second tour est toujours à sa portée, Nicolas Sarkozy a vécu ces dernières semaines une légère embellie dans les sondages. En frappant fort sur son rival, elle cherche à gagner encore quelques points.
france-soir.fr
Elle n'y va pas de main morte M.Lepen, c'est presque une insulte envers Sarkozy qu'elle psalmodie là.
En fait il n'y a que deux choix ou la France se sort de l'Europe et joue cavalier seul, ce qui peut se faire car c'est quand même un pays riche et puissant ou il faut accepter les recommandations des marchés financiers pour résorber la dette, faire entre les deux n'est pas possible, ça amènerait forcément à un endettement encore plus profond du pays.
Bien sur il y a le fameux dictât Allemand, mais d'une part leur fameux dictât leur à permis de réunifier le pays en une quinzaine d'année et quand on se rappelle dans quel état était l'Allemagne de l'est avant la chute du mur ça n'est pas rien et d'autre part, le pays est en bien meilleure santé financière que ne sont la plupart des autres pays d'Europe y compris la France.
J'ai bien peur que ce soit le commencement de la fin du fameux système social français.