dimanche 23.10.2011, 05:24 - PAR LAURENT DECOTTE
Le désormais maire de Plouvain a acheté cette maison à François Hollande en 1986. PHOTO PASCAL BONNIÈRE Le désormais maire de Plouvain a acheté cette maison à François Hollande en 1986. PHOTO PASCAL BONNIÈRE
Séchez vos larmes, « aubrystes » qui avez voté pour Martine par fibre régionalistico-chti. François Hollande est des nôtres ! Il est chti. D'ascendance paternelle même. Ses aïeuls sont d'ichi et le putatif futur chef de l'État a même été propriétaire sur nos terres. À Plouvain précisément. Une belle histoire...
N'y voyez pas malice, mais on a eu beau répéter toute la campagne de la primaire que la région était terre « aubryste », d'un certain point de vue, nous nous sommes trompés. Le Nord - Pas-de-Calais est terre « hollandaise » et ça ne date pas d'hier. Toute la filiation paternelle de François Hollande est de Plouvain, entre Arras et Douai. Ses ancêtres sont nés ici. Son grand-père compris. Et les Hollande sont encore bien nombreux dans le secteur.
Mais François, là-dedans ? Son père n'a pas grandi dans le Nord. François a poussé son premier cri le 12 août 1954 à Rouen et s'est épanoui en Normandie. Ses liens ? Sûr déjà que son grand-père Gustave, qui y a passé son enfance, lui a raconté ce Pas-de-Calais paysan. Mais aussi cette Grande Guerre qui l'a tant marqué, lui, cette région et son village de Plouvain rasé.
Pour autant, François est-il venu ? A-t-il joué dans la cour de la ferme familiale où habitaient la soeur et le frère de son grand-père, Lise et Alfred ?
Fernand Hermant, maire du village de 480 âmes jusqu'en 2001, mais surtout voisin et proche de l'intrigante fratrie, est quasiment sûr que oui : « Pas avec son père, car même moi, je ne l'ai quasiment pas connu. Mais avec son grand-père Gustave, certainement. Ce dernier venait plusieurs fois par an voir son frère et sa soeur. Et surtout, il est venu avec Ségolène à leurs débuts », assure l'octogénaire.
Certainement en 1986, pour signer la vente de la ferme familiale dont François était devenu le propriétaire en 1975, un an après le décès de son grand-oncle Alfred. On peut lire sur l'acte notarial qu'à cette date, alors qu'il a 22 ans, il achète une partie de la propriété « comptant » et en laisse l'usufruit à sa grand-tante Lise jusqu'à son départ en maison de retraite en 1986.
C'est André et Françoise Anjorand qui en font l'acquisition à cette date. Achat pour environ 250 000 francs auprès de « M. Hollande François-Gérard-Georges-Nicolas, conseiller référendaire à la Cour des comptes, célibataire » (il n'a jamais été marié à Ségolène). La vente se fait chacun de son côté. Chacun chez le notaire. Les deux parties ne se rencontrent guère. Une trentaine d'années plus tard, le « poulailler » d'alors est devenu une belle bâtisse.
Deux signes : le berceau de la famille Hollande abrite en fait deux instituteurs (à la retraite). Et André est devenu le maire du village. Pour l'anecdote, en allant voter à la primaire, les Anjorand ont été interpellés avec sourire par un voisin qui connaissait l'histoire : « Tiens, voilà les "hollandais" ! » Les vrais « hollandais », les aïeuls de François, sont au cimetière du village. Reposant dans un caveau peu fleuri. À Plouvain, on savait jusqu'alors peu cette histoire. Un peu anecdotique, certes. Mais les généalogistes vous diront que les racines d'un homme aident à le comprendre. Vu les fonctions qu'il pourrait être amené à prendre... •
ca un chti , n'importe quoi , juste bon a servir de model aux guignols !