Manifestation d'extrême droite samedi à Lille : les organisateurs saisiront la justice en cas d'interdiction
mardi 04.10.2011, 19:44 - Avec AFP
Des CRS devant la Maison flamande, à Lambersart, en juin 2010. PHOTO ARCHIVES « LA VOIX » Des CRS devant la Maison flamande, à Lambersart, en juin 2010. PHOTO ARCHIVES « LA VOIX »
Les organisateurs du rassemblement d'extrême droite prévu samedi à Lille saisiront la justice en cas d'interdiction de leur manifestation, ont-ils annoncé mardi lors d'une conférence de presse à Lambersart.
Le parcours de la manifestation sera déposé à la préfecture du Nord « au dernier moment, mercredi », a informé Claude Hermant, dirigeant de la Maison flamande, au siège du groupe identitaire. « Si elle est interdite, notre avocat ira en référé », a dit Claude Hermant, en précisant qu'il n'y aurait pas de manifestation si cet éventuel recours échouait. La déclaration préalable peut être déposée jusqu'à trois jours avant l'organisation d'une manifestation.
Les organisateurs ont refusé la comparaison avec le Bloc identitaire, à l'origine de la manifestation du 14 mai à Lyon, au cours de laquelle des échauffourées avaient eu lieu entre manifestants d'extrême droite et contre-manifestants. « Nous n'avons rien à voir avec ce qui s'est passé à Lyon. Ce n'est pas la même mouvance, pas les mêmes motifs », a affirmé Serge Ayoub, de Troisième voie, autre organisateur de la manifestation avec le Mouvement Nation, un groupe belge, et le Front Comtois.
La Maison flamande réclame par ailleurs « le respect des libertés fondamentales » dans des lettres ouvertes à la maire de Lille Martine Aubry et à la Ligue des droits de l'Homme. Celles-ci ont appelé à l'interdiction de la manifestation du 8 octobre par crainte de violences. « En votre qualité de candidate à la présidentielle, vous n'êtes pas sans savoir que ce qui caractérise la nature exacte d'une société réside dans sa capacité à accepter l'existence et l'expression de ce qu'elle considère être des minorités rebelles et dissidentes », écrit-elle à Martine Aubry.
Des organisations de gauche et de protection des droits de l'homme ont déjà appelé à une contre-manifestation le même jour.
la voix du nord