par baraquin Lun 26 Sep - 6:09Sans se ruiner mais au prix de belles idées, un Vieux-Berquinois s'offre un tramway !
dimanche 25.09.2011, 05:24 - La Voix du Nord
En heureux propriétaire, Michel Tirmont a rebaptisé son tramway « 33 La Caudescure». En heureux propriétaire, Michel Tirmont a rebaptisé son tramway « 33 La Caudescure».
Il avait parié qu'il ferait venir un tramway chez lui, à Vieux-Berquin. Michel Tirmont, 65 ans, a tenu parole : la motrice trône depuis quelques jours au beau milieu du jardin de cet ancien instituteur. Un plaisir qu'il s'est accordé à bon prix. En faisant toutefois valoir de belles idées.
PAR AMÉLIE VERMEULEN
region@lavoixdunord.fr PHOTO « LA VOIX »
« Je l'avais dit, voilà c'est fait ! » Michel Tirmont est aux anges. Cet instituteur à la retraite a fait débarquer chez lui, il y a quelques jours, un imposant tramway jaune et bleu qu'il est allé se procurer en Belgique, auprès de la Société des transports intercommunaux de Bruxelles (STIB).
De Bruxelles à Vieux-Berquin, l'imposante motrice n'est pas passée inaperçue. Transportée par convoi exceptionnel, elle a fait se soulever quelques coins de rideau dans le village, avant de terminer son voyage au beau milieu du jardin de Michel Tirmont, dans le hameau de La Caudescure. « Ah, c'était du spectacle ! », s'en émeut encore le retraité.
Cela faisait quelques années qu'il courait après pareil engin, prospectant en France, en Allemagne avant d'en déduire que, pour des raisons de coût de transport notamment, la Belgique et sa capitale présentaient des avantages. « Ça a pris du temps, convient l'heureux propriétaire.
J'avais commencé à nouer des contacts avec la STIB et j'ai eu la chance, tout à fait par hasard, de rencontrer un de leurs managers.
» Michel Tirmont semble avoir eu les bons arguments. « Je n'ai pas parlé qu'en mon nom, précise-t-il. J'ai évoqué le collectif Écotram auquel j'appartiens et présenté notre projet de "tram-train solaire". Ils semblaient enchantés. » Son fameux « tram-train solaire ». Michel Tirmont a les yeux qui pétillent rien qu'en prononçant la formule. Magique à ses yeux, pas encore à ceux des élus qui, déplore-t-il, « ne l'écoutent pas ». Lui, l'écolo convaincu qui voudrait réhabiliter la ligne de voyageurs Merville - Armentières au moyen d'un tramway alimenté à l'énergie solaire. À ceux qui le pensent fou, il rétorque : « Peut-être, mais alors un fou dont les idées sont réalisables. » Et, en montrant son tramway : « Et ça, c'est du rêve, peut-être ? » Michel Tirmont n'a pas eu besoin de se ruiner pour se procurer sa belle motrice qui, il y a quelque temps encore, desservait les lignes 39 et 44 de la capitale belge.
« Une belle ristourne »
« On m'en demandait 5 000 E hors taxes, j'ai réussi à négocier une belle ristourne. » Il hésite, puis lâche : « 1 000 E, et ils lui ont même redonné un petit coup de frais ! » Des ventes aux particuliers, la STIB n'en réalise que très rarement. « Environ 90 % des anciennes motrices qu'on déclasse partent à la casse, on récupère le prix du métal, indique Jean-Pierre Alvin, porte-parole de la STIB. Le reste, en général, c'est direction le musée.
» Il existe donc des exceptions. Et peut-être d'autres opportunités quand on sait qu'une quarantaine de tramways de 1977 sont en train d'être déclassés. « N'importe qui peut toujours tenter de faire une demande », glisse Jean-Pierre Alvin. L'un d'entre eux est d'ores et déjà réservé. Pour un autre beau projet : cette fois, il est question d'un tramway-restaurant, animé par des chefs étoilés, qui baladerait ses hôtes dans les rues de Bruxelles. Concrétisation en 2012. •
dimanche 25.09.2011, 05:24 - La Voix du Nord
En heureux propriétaire, Michel Tirmont a rebaptisé son tramway « 33 La Caudescure». En heureux propriétaire, Michel Tirmont a rebaptisé son tramway « 33 La Caudescure».
Il avait parié qu'il ferait venir un tramway chez lui, à Vieux-Berquin. Michel Tirmont, 65 ans, a tenu parole : la motrice trône depuis quelques jours au beau milieu du jardin de cet ancien instituteur. Un plaisir qu'il s'est accordé à bon prix. En faisant toutefois valoir de belles idées.
PAR AMÉLIE VERMEULEN
region@lavoixdunord.fr PHOTO « LA VOIX »
« Je l'avais dit, voilà c'est fait ! » Michel Tirmont est aux anges. Cet instituteur à la retraite a fait débarquer chez lui, il y a quelques jours, un imposant tramway jaune et bleu qu'il est allé se procurer en Belgique, auprès de la Société des transports intercommunaux de Bruxelles (STIB).
De Bruxelles à Vieux-Berquin, l'imposante motrice n'est pas passée inaperçue. Transportée par convoi exceptionnel, elle a fait se soulever quelques coins de rideau dans le village, avant de terminer son voyage au beau milieu du jardin de Michel Tirmont, dans le hameau de La Caudescure. « Ah, c'était du spectacle ! », s'en émeut encore le retraité.
Cela faisait quelques années qu'il courait après pareil engin, prospectant en France, en Allemagne avant d'en déduire que, pour des raisons de coût de transport notamment, la Belgique et sa capitale présentaient des avantages. « Ça a pris du temps, convient l'heureux propriétaire.
J'avais commencé à nouer des contacts avec la STIB et j'ai eu la chance, tout à fait par hasard, de rencontrer un de leurs managers.
» Michel Tirmont semble avoir eu les bons arguments. « Je n'ai pas parlé qu'en mon nom, précise-t-il. J'ai évoqué le collectif Écotram auquel j'appartiens et présenté notre projet de "tram-train solaire". Ils semblaient enchantés. » Son fameux « tram-train solaire ». Michel Tirmont a les yeux qui pétillent rien qu'en prononçant la formule. Magique à ses yeux, pas encore à ceux des élus qui, déplore-t-il, « ne l'écoutent pas ». Lui, l'écolo convaincu qui voudrait réhabiliter la ligne de voyageurs Merville - Armentières au moyen d'un tramway alimenté à l'énergie solaire. À ceux qui le pensent fou, il rétorque : « Peut-être, mais alors un fou dont les idées sont réalisables. » Et, en montrant son tramway : « Et ça, c'est du rêve, peut-être ? » Michel Tirmont n'a pas eu besoin de se ruiner pour se procurer sa belle motrice qui, il y a quelque temps encore, desservait les lignes 39 et 44 de la capitale belge.
« Une belle ristourne »
« On m'en demandait 5 000 E hors taxes, j'ai réussi à négocier une belle ristourne. » Il hésite, puis lâche : « 1 000 E, et ils lui ont même redonné un petit coup de frais ! » Des ventes aux particuliers, la STIB n'en réalise que très rarement. « Environ 90 % des anciennes motrices qu'on déclasse partent à la casse, on récupère le prix du métal, indique Jean-Pierre Alvin, porte-parole de la STIB. Le reste, en général, c'est direction le musée.
» Il existe donc des exceptions. Et peut-être d'autres opportunités quand on sait qu'une quarantaine de tramways de 1977 sont en train d'être déclassés. « N'importe qui peut toujours tenter de faire une demande », glisse Jean-Pierre Alvin. L'un d'entre eux est d'ores et déjà réservé. Pour un autre beau projet : cette fois, il est question d'un tramway-restaurant, animé par des chefs étoilés, qui baladerait ses hôtes dans les rues de Bruxelles. Concrétisation en 2012. •
