GB: 40 plaintes pour amputations à tort dans les hôpitaux l'an dernier
[ mercredi 04 octobre 2006, 19h16 - AFP ]
Quarante patients ont déposé plainte l'an dernier en Grande-Bretagne après avoir été privés ou amputés d'une partie saine de leur corps, a-t-on appris mercredi auprès du Royal College of Surgeons.
Dans la plupart des cas, les bavures portent sur l'extraction d'une dent saine. Mais les experts relèvent aussi des erreurs chirurgicales plus lourdes : cinq amputations d'une jambe saine, quatre interventions portant sur la mauvaise hanche, et huits ablations du mauvais disque vertébral.
Au cours des trois dernières années, le NHS, le service de santé public britannique, a également fait état de l'ablation du mauvais testicule, du seul rein encore en bon état d'un malade cancéreux, et d'une hystérectomie pratiquée par erreur.
"Nous avons fait des progrès énormes dans les opérations chirurgicales, des progrès techniques... mais le principal problème demeure, et c'est l'erreur humaine", a déclaré à l'AFP Anthony Giddings, chirurgien membre du Royal College of surgeons (RCS, Collège royal des chirurgiens)
"Il peut toujours y avoir un problème de communication et de mauvaise compréhension au sein d'une équipe", a-t-il ajouté, précisant que le RCS organisait des formations pour les chirurgiens, destinées à prévenir ce genre d'erreur.
Le nombre de plaintes pour amputation erronée a fortement augmenté ces trois dernières années : 27 plaintes en 2003-2004, 35 plaintes en 2004-2005 et 40 en 2005-2006, selon le RCS.
Une porte-parole du NHS a cependant souligné que "des millions d'opérations chirurgicales sont pratiquées en toute sécurité et correctement (...) et seulement un petit nombre est effectué de manière erronée".
"Mais le gouvernement est clair, les patients du NHS qui sont blessés à la suite d'une négligence médicale doivent recevoir une compensation correcte et totale", a-t-elle ajouté.
Les victimes ayant déposé plainte en 2005-2006, auraient ainsi reçu au total l'équivalent de 1,45 million d'euros.
Je veux bien admettre que l'erreur soit humaine et que les chirurgiens et d'une façon + générale le corps médical aient des conditions de travail parfois très difficiles, mais tout de même, je trouve ces erreurs atroces pour ceux qui les ont subies.
Et ce n'est pas une compensation financière qui va leur rendre le membre ou l'organe amputé, voire la vie dans les pires des cas.