Depuis maintenant trois ans, sous les yeux d’une communauté internationale impuissante, le Darfour est victime d’une terrible tragédie.
Le conflit a provoqué la mort de plus de 300.000 civils. Deux millions de personnes ont été déplacées à l’intérieur du Darfour, soit un tiers de la population, et 200.000 ont traversé la frontière pour fuir vers le Tchad. Aujourd'hui, trois millions de personnes sont tributaires de la seule aide internationale pour l’alimentation, et les soins médicaux. Chaque jour, des enfants, des familles se font agresser, déplacer, assassiner.
La crise humanitaire s’aggrave. Dans la majeure partie du Darfour, au Nord, les organisations humanitaires sont interdites de venir en aide à quelque 350.000 personnes qui ont besoin de médicaments et de nourriture. À cause de la malnutrition, et de l’absence d’eau, les épidémies de choléra et d’hépatite E se multiplient dans les camps. Les responsables des ONG sont eux aussi victimes de ce conflit. Douze d’entre eux ont été tués au cours des deux derniers mois.
L’accord de paix signé à Abujja le 5 mai dernier, de par son insuffisance, n’a pas permis l’arrêt des violences, mais au contraire a provoqué une recrudescence des exactions. Les combats, et les massacres des populations ont repris. 100.000 personnes ont du fuir les violences depuis le mois de mai. Des milliers de soldats de l’armée soudanaise se sont à nouveau déployés dans la région, et les bombardements aériens ont repris.
Et pendant ce temps, ce sont plus de deux millions de personnes qui essayent de survivre. Parquées dans des camps. Encerclées par leurs ennemis, et régulièrement attaquées. Des centaines de femmes sont violées chaque mois, dès qu’elles sortent du camp et font quelques mètres pour aller chercher du bois, pour se chauffer et se nourrir. Ces millions de personnes avaient pour seule activité le travail de la terre. Elles se retrouvent aujourd’hui privées de ce droit élémentaire et en sont réduites à cultiver, quand elles le peuvent, quelques dizaines de mètres carrés autour des camps au risque de se faire attaquer par ceux-là même qui ont détruit leur village. Tous dépendent à 100% d’une aide internationale qui n’est pas particulièrement généreuse. Certains mois, les rations alimentaires sont diminuées par deux parce que les subventions ont manqué, parce que les donateurs n’étaient pas au rendez-vous. Ces camps, mes chers Collègues, sont de véritables prisons à ciel ouvert.
Le conflit a provoqué la mort de plus de 300.000 civils. Deux millions de personnes ont été déplacées à l’intérieur du Darfour, soit un tiers de la population, et 200.000 ont traversé la frontière pour fuir vers le Tchad. Aujourd'hui, trois millions de personnes sont tributaires de la seule aide internationale pour l’alimentation, et les soins médicaux. Chaque jour, des enfants, des familles se font agresser, déplacer, assassiner.
La crise humanitaire s’aggrave. Dans la majeure partie du Darfour, au Nord, les organisations humanitaires sont interdites de venir en aide à quelque 350.000 personnes qui ont besoin de médicaments et de nourriture. À cause de la malnutrition, et de l’absence d’eau, les épidémies de choléra et d’hépatite E se multiplient dans les camps. Les responsables des ONG sont eux aussi victimes de ce conflit. Douze d’entre eux ont été tués au cours des deux derniers mois.
L’accord de paix signé à Abujja le 5 mai dernier, de par son insuffisance, n’a pas permis l’arrêt des violences, mais au contraire a provoqué une recrudescence des exactions. Les combats, et les massacres des populations ont repris. 100.000 personnes ont du fuir les violences depuis le mois de mai. Des milliers de soldats de l’armée soudanaise se sont à nouveau déployés dans la région, et les bombardements aériens ont repris.
Et pendant ce temps, ce sont plus de deux millions de personnes qui essayent de survivre. Parquées dans des camps. Encerclées par leurs ennemis, et régulièrement attaquées. Des centaines de femmes sont violées chaque mois, dès qu’elles sortent du camp et font quelques mètres pour aller chercher du bois, pour se chauffer et se nourrir. Ces millions de personnes avaient pour seule activité le travail de la terre. Elles se retrouvent aujourd’hui privées de ce droit élémentaire et en sont réduites à cultiver, quand elles le peuvent, quelques dizaines de mètres carrés autour des camps au risque de se faire attaquer par ceux-là même qui ont détruit leur village. Tous dépendent à 100% d’une aide internationale qui n’est pas particulièrement généreuse. Certains mois, les rations alimentaires sont diminuées par deux parce que les subventions ont manqué, parce que les donateurs n’étaient pas au rendez-vous. Ces camps, mes chers Collègues, sont de véritables prisons à ciel ouvert.