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    Fait-divers : gros titre, opinion et... effet papillon

    Jean-pierre
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    Message par Jean-pierre Ven 3 Juin - 18:20

    Invité des Ves Rencontres du fait-divers, Marc Lits, professeur à l'université de Louvain en Belgique, spécialiste du trio médias/faits divers/politiques, explore les premières pistes sur le sujet.

    Ces Rencontres (programme complet ici) se penchent sur la “récupération” du fait-divers par les politiques, on a l’impression d’un phénomène récent, est-ce le cas ?

    Le fait-divers a toujours été présent dans les journaux, a toujours été un objet de discussion parmi la population, amenant parfois les responsables politiques à prendre des mesures… mais il y a peut-être une accélération maintenant, dans la mesure où il y a une plus grande présence du fait-divers dans l’audiovisuel et sur Internet. Nous sommes donc dans de la réactivité immédiate et beaucoup plus émotionnelle. Et l’on sait que les politiques sont aussi dans des logiques de réactivité beaucoup plus grandes par rapport à tout cela et que, très clairement, ils vont rebondir plus qu’avant sur ces événements pour faire des propositions de loi.
    Des exemples ?

    On l’a vu pour l’affaire Dutroux : un fait-divers tragique qui est devenu un fait de société, qui a amené 300.000 personnes dans la rue et une réforme profonde du système judiciaire belge. C’est l’exemple d’une conséquence directe de la médiatisation extraordinaire d’un fait-divers. Beaucoup sont liés à des questions de récidives. En France ou en Belgique, il y a eu 2 ou 3 cas de récidivistes qui commettaient un crime et la répercussion de l’événement dans les médias a pris une telle ampleur qu’elle a amené à durcir les lois sur la libération conditionnelle. Notamment.

    Des remaniements positifs certes mais n’y-a-t-il pas aussi là, un formidable marchepied à la campagne politique ?

    C’est clair qu’il y a des politiques qui surfent là dessus. On sait par exemple qu’à l’Élysée, il y a une cellule qui suit régulièrement ce qui se passe, qui scrute Internet, et qui a amené le président à réagir très vite, en se rendant, par exemple, auprès des familles de marins disparus en mer. Il a réagi en se disant : quand il y a quelque chose qui se passe, je me mets en phase avec la société, parce que je suis dans une gestion de la politique qui repose essentiellement sur l’émotionnel. Il est clair que c’est un exemple suivi par beaucoup. Ssurtout parce qu’il y a un peu, de nos jours, une “crise du politique” comme on dit.

    Cela va-t-il trop loin parfois ?

    Le danger, c’est la généralisation. C’est de prendre un événement qui est un fait-divers - ponctuel, par définition - et de dire, ce n’est plus un événement ponctuel, c’est quelque chose de plus profond et ça nous montre qu’il y a un vrai problème de société. Et donc, légiférons à partir de cet événement pour décider de lois qui sont souvent plus restrictives… L’exemple récent, c’est l’exploitation de l’affaire des Roms en France, la réaction à un fait-divers complètement condamnable mais dans des proportions inadaptées.

    Est-ce que ce n’est pas devenu la tendance générale ?

    Sans doute dû au fait qu’il y a plus de faits-divers qui montent en Une de nos journaux télévisés et autres. Quand vous regardiez Le Monde il y a 30 ans, le fait-divers était extrêmement peu fréquent par exemple. Maintenant ce qui se passe, c’est qu’il est devenu le premier sujet d’un journal, privilégié pour son caractère de proximité. Donc la politique s’adapte elle aussi à cette nouvelle donne médiatique.

    n Les médias ont donc une responsabilité qui leur échappe parfois ? Il faut éviter de dire que la faute revient aux médias : il faut parler du fait-divers dans les médias au même titre que les autres événements. Que le sport, la politique ou le social, on sait bien aussi que si les médias fonctionnent comme ça, c’est qu‘avec un gros fait-divers, leur audience augmente !

    « C’est de la matière humaine, c’est ça qui nous touche »
    Mais il est clair que l’on traite plus de faits-divers et que leur traitement est plus émotionnel… Malheureusement ça fonctionne parce que même si l’on se veut des êtres de raison, on sait bien que l’on est aussi touché par des pulsions moins avouables et qu’il y a une fascination là-dedans. Tout simplement parce que le fait-divers renvoie aux questions centrales, de la vie, de l’amour, de la mort. C’est de la matière humaine. C’est ça qui nous touche !

    Faudra-t-il veiller à être plus raisonnable à l’avenir ?

    Ce qui est un peu inquiétant, c’est que l’on a l’impression que le fait-divers devient parfois le premier sujet d’information. On le traite en feuilleton avec la volonté de le fouiller de toutes les manières possibles et imaginables. On veut le voir sur tous les médias, il y a une espèce de contamination du fait-divers et dans cette course au scoop. L’on n’est pas toujours dans le recoupement précis des sources, l’on n’accorde pas une attention suffisante à la présomption d’innocence et autre, il y a des emballements médiatiques… Il y a quelques garde-fous éthique et de déontologie qu’on néglige… La prudence est de mise plus que jamais, mais hélas c’est peut-être moins que jamais dans les faits…

    lepopulaire.fr

    OU comment faire de la manipulation de l'information par les médias, en fait celons ce monsieur ce sont les médias qui devraient sélectionner les sujets d'information pur que le bon peuple réagisse comme il faut au lieu de réagir en fonction de son cœur te de son ressentis.

    Avec ça on sera toujours dans le consensuel du politiquement correct au lieu de la réaction légitime des gens.

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    Message par drhouse Ven 3 Juin - 23:04

    Ce monsieur dénonce la politique du fait divers. C'est à dire comment le politique s'empare d'un épiphénomène populaire, médiatique, pour faire grimper sa cote de popularité en pondant une Loi.
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    Message par Jean-pierre Ven 3 Juin - 23:23

    Rien de nouveau sous le soleil.

    A ton avis le politique doit appliquer sa loi sans tenir compte de la volonté populaire Question
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    Message par drhouse Ven 3 Juin - 23:28

    Pas selon sa volonté, selon son intérêt.

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