« Sa maison s’était transformée en une véritable épicerie et quincaillerie. Et ce n’est probablement que la partie émergée de l’iceberg ! » Voilà plusieurs mois que les gendarmes de la communauté de brigades de Chasse-sur-Rhône/Vienne enquêtaient sur le train de vie de ce chauffeur, salarié depuis six ans de l’entreprise Querlioz basée à Estrablin. Il est soupçonné d’avoir détourné à son profit plusieurs dizaines de milliers d’euros de palettes de marchandises diverses. Les palettes vides étaient revendues
À l’origine de cette affaire, les soupçons de son employeur : « Grâce au système de géolocalisation dont sont équipés nos camions, nous avions constaté la disparition régulière de palettes consignées et pour lesquels nous devions rembourser 15 € pour non-restitution. Des salariés se plaignaient également de vols de portefeuille. Nous avons mené une petite enquête et très rapidement, nous nous sommes rendu compte que les trajets effectués par l’un de nos chauffeurs ne correspondaient pas à sa feuille de route », détaille Valérie Querlioz, la dirigeante de la société, qui estime à environ 10 000 le nombre de palettes disparues en six ans. « Ce chauffeur n’est probablement pas à l’origine de l’ensemble de ces disparitions, mais au moins de la moitié », assure la chef d’entreprise. Et de poursuivre : « Lors de ses trajets nationaux, il effectuait des arrêts à proximité d’entreprises rachetant des palettes ».
L’entreprise devait alors déposer plainte. Rapidement, les enquêteurs allaient s’intéresser aux mouvements bancaires du compte du suspect et leurs découvertes ont confirmé, et même amplifié, les soupçons de l’employeur. L’intéressé, âgé aujourd’hui de 48 ans, ne procédait à aucun retrait d’argent et n’effectuait aucun achat de première nécessité, comme les denrées alimentaires. Et malgré l’acquisition récente de trois voitures, il ne faisait jamais halte à une station essence !
En réalité, l’homme détournait tout ce dont il avait besoin à l’insu de son employeur, y compris le gazole pour ses voitures. Si on peut légitimement penser qu’il faisait aussi de la revente, l’enquête n’a pas pu le démontrer. Denrées alimentaires, produits informatiques et gazole
Mercredi matin, le salarié a été interpellé à son domicile de Charvieu-Chavagneux. Là, c’est une véritable caverne d’Ali Baba que les enquêteurs ont découvert. Pas mois de trois véhicules ont été nécessaires pour transporter l’ensemble des biens saisis. Sans compter que des produits alimentaires et informatiques ne provenant pas de clients de la société d’Estrablin ont également été trouvés. Les gendarmes de la brigade de Pont-de-Chéruy ont donc aussi ouvert une enquête pour “recel”.
Jeudi, à l’issue de sa garde à vue, le chauffeur s’est vu remettre une convocation devant le tribunal pour “vol”.
Quant à son employeur, il devrait engager une procédure de licenciement. « Il s’agit d’un cas isolé. Nous espérons seulement que les agissements de cet homme ne vont pas ternir l’image de marque que nous avons bâtie au fil des ans », conclut la responsable.
ledauphine.com
D'ou l'expression "c'est tombé du camion" et il est clair que ça ne va pas aider à la réputation de la profession.
Encore un imbécile qui en a toujours voulu plus au point d'éveiller les soupçons c'est comme ça qu'ils se font tous prendre.