Manuel Valls n'a pas changé de cap. La levée de boucliers socialistes provoquée par sa proposition de «déverrouiller» les 35 heures n'arrête pas le député-maire d'Evry. « La politique française s'enlise à force de tabous», a-t-il martelé mardi sur RTL.
Revoir les 35 heures
« Depuis 10 ans, on a subventionné le travailler moins puis le travailler plus sans que le pouvoir d'achat ne soit au rendez-vous, analyse le candidat aux primaires socialistes. Donc je pense qu'il faut changer radicalement de stratégie dans un contexte marqué par une crise qui durcit l'intensité du travail, des entreprises qui limitent fortement les augmentations de salaires et des finances publiques exsangues. Je propose donc d'augmenter de deux ou trois heures la durée légale du travail et donc les salaires d'autant tout en supprimant en partie le dispositif sur les heures supplémentaires. C'est se donner des marges de manoeuvre pour changer le blocage français sur le travail et les salaires mais aussi une manière d'alléger le budget de l'Etat.
« La gauche doit renouer avec le monde économique »
« Face à la crise économique et l'état des finances publiques qui plombent l'avenir du pays, le rôle des responsables politiques, et notamment à gauche, c'est de faire preuve d'inventivité, poursuit Valls. Et de formuler des nouvelles propositions qui ne se rattachent pas aux postures des années 70, 80 ou 90. 80% des augmentations de salaires depuis une décennie ont été captées par 1% des salariés les plus riches. 64% des français n'ont pas été augmentés depuis deux ans, 40% depuis cinq. Ce qui explique aussi la morosité et les difficultés de compétitivité qu'on traverse.
J'ai une conviction profonde. En 2002 et 20007, la gauche a perdu sur deux thèmes dont celui de la sécurité. Je fais partie de ceux qui ont fait évoluer la gauche sur la question de la lutte contre la délinquance. Je considère que sur l'autre sujet, celui du travail, de la question des salaires, la problématique du temps au travail (…) la gauche doit renouer un véritable pacte avec le monde économique et notamment les petites entreprises qui créent la richesse dans notre pays.»
Son rapport au PS
« Je suis au PS et pleinement au PS, clame Manuel Valls. Isolé ? Je ne ne crois pas. Quand on une idée juste, on la défend. Que propose-t-on en face ? Il faut bousculer les idées préconçues et les tabous. Il faut être capable de proposer un nouveau chemin. Les primaires le permettent. Il s'agit aussi de choisir une orientation, un projet pour la France. Que propose-t-on ? De revenir au 35 heures telles qu'on les a votées il y a dix ans ? De se contenter de ce qui existe aujourd'hui, c'est à dire le détricotage des 35 heures qui satisfait le patronat ? Quelle est la proposition du PS sur cette question, là ? Je ne la connais pas. C'est pourquoi je me permets de faire, moi, des proposition qui correspondent à ce qu'attendent les les Français , les salariés et notamment les couches populaires. »
Tiens un socialiste qui conviens enfin que les 35 h sont une vaste c... et que ça à coûter une fortune à la France et qu'il faut réformer tout ça et vite.
En fait c'est branche par branche que ça devrait être négocier ou mieux carrément supprimer le plafond des heures par semaine comme ça celui qui veut beaucoup travailler pour arriver à quelque chose dans la vie pourra le faire et celui qui voudra moins travailler pour lui aussi le faire.