C’est une nouveauté qui est passée inaperçue, mais qui, pourtant, risque de changer le quotidien des automobilistes de l’est de la France cet hiver. La Direction interdépartementale des routes Est (Dir Est), chargée d’assurer l’entretien du réseau routier géré par l’Etat, a annoncé en début de semaine qu’elle ne déneigerait plus immédiatement la voie de gauche des routes nationales et des autoroutes.
Une mesure annoncée en toute discrétion dans le cadre du lancement de son programme de viabilité hivernale. Et qui pourrait entrer en vigueur dans les jours qui viennent en raison d’une météo particulièrement rude.
Douze départements concernés et 1 660 km de grands axes
Dans le détail, les saleuses n’officieront sur la voie de gauche que… huit heures après la fin de la tombée de la neige. Une mesure qui s’appliquera sur 1660 km de grands axes dans 12 départements, des Ardennes au Jura et du Bas-Rhin à la Marne… « Cela nous permettra de dégager plus rapidement la voie de droite », explique-t-on au ministère des Transports. Et d’assurer que cette nouvelle approche est dictée par la seule volonté d’être « plus efficace ». « On pourrait songer à le faire ailleurs », glisse-t-on au ministère…
Il s’agit en tout cas d’une petite révolution puisque, jusqu’à présent sur les plus gros axes routiers, les camions de déneigement officiaient en tandem pour déneiger toute la chaussée. « Si la voie de gauche n’est plus dégagée, ce qui est probable s’il faut attendre huit heures, cela va provoquer des embouteillages monstres aux heures de pointe aux abords d’agglomération comme Strasbourg, Reims ou Nancy », s’alarme ce proche du dossier.
Le syndicat Force ouvrière n’a pas attendu pour tirer la sonnette d’alarme. Il assure que cette mesure est liée à la baisse drastique des crédits alloués à l’entretien des quelque 10000 km de routes (soit 20% du trafic) encore gérés par l’Etat. « Nous ne sommes plus en mesure, faute de moyens, de mener à bien nos missions », s’indigne Thierry Latger, le secrétaire général du syndicat FO des ingénieurs des travaux publics. Une baisse déjà sensible, hors plan de relance, depuis au moins un an et dont les effets devraient, selon FO, s’accentuer l’an prochain.
Le projet de loi de finances 2011, qui est en discussion actuellement au Parlement, prévoit en effet une baisse de 10% des crédits de fonctionnement des routes, qui englobent les dépenses pour le déneigement, qui passeront de 169 millions d’euros en 2010 à 153 millions en 2011, et une dégringolade de 27% des sommes allouées à l’entretien (de 414 millions d’euros en 2010 à 302 millions d’euros en 2011). De quoi faire craindre une nouvelle détérioration des infrastructures routières dans les années à venir et dans toute la France.
Le Parisien
Une mesure annoncée en toute discrétion dans le cadre du lancement de son programme de viabilité hivernale. Et qui pourrait entrer en vigueur dans les jours qui viennent en raison d’une météo particulièrement rude.
Douze départements concernés et 1 660 km de grands axes
Dans le détail, les saleuses n’officieront sur la voie de gauche que… huit heures après la fin de la tombée de la neige. Une mesure qui s’appliquera sur 1660 km de grands axes dans 12 départements, des Ardennes au Jura et du Bas-Rhin à la Marne… « Cela nous permettra de dégager plus rapidement la voie de droite », explique-t-on au ministère des Transports. Et d’assurer que cette nouvelle approche est dictée par la seule volonté d’être « plus efficace ». « On pourrait songer à le faire ailleurs », glisse-t-on au ministère…
Il s’agit en tout cas d’une petite révolution puisque, jusqu’à présent sur les plus gros axes routiers, les camions de déneigement officiaient en tandem pour déneiger toute la chaussée. « Si la voie de gauche n’est plus dégagée, ce qui est probable s’il faut attendre huit heures, cela va provoquer des embouteillages monstres aux heures de pointe aux abords d’agglomération comme Strasbourg, Reims ou Nancy », s’alarme ce proche du dossier.
Le syndicat Force ouvrière n’a pas attendu pour tirer la sonnette d’alarme. Il assure que cette mesure est liée à la baisse drastique des crédits alloués à l’entretien des quelque 10000 km de routes (soit 20% du trafic) encore gérés par l’Etat. « Nous ne sommes plus en mesure, faute de moyens, de mener à bien nos missions », s’indigne Thierry Latger, le secrétaire général du syndicat FO des ingénieurs des travaux publics. Une baisse déjà sensible, hors plan de relance, depuis au moins un an et dont les effets devraient, selon FO, s’accentuer l’an prochain.
Le projet de loi de finances 2011, qui est en discussion actuellement au Parlement, prévoit en effet une baisse de 10% des crédits de fonctionnement des routes, qui englobent les dépenses pour le déneigement, qui passeront de 169 millions d’euros en 2010 à 153 millions en 2011, et une dégringolade de 27% des sommes allouées à l’entretien (de 414 millions d’euros en 2010 à 302 millions d’euros en 2011). De quoi faire craindre une nouvelle détérioration des infrastructures routières dans les années à venir et dans toute la France.
Le Parisien