Patience, patience. La crise politique dure depuis quatre mois – en fait, depuis plus de trois ans – et personne n’en voit le bout du tunnel. L’éclaircie n’est pas pour demain.
Le Roi a repris ses consultations hier après le blocage survenu dimanche dans les discussions communautaires. Blocage provoqué par le rejet francophone de la note de l’ex-clarificateur, Bart De Wever (N-VA).
Albert II a vu les présidents des verts francophones et flamands, Jean-Michel Javaux (Écolo) à 11 h et Wouter Van Besien (Groen !) à 18 h 30. Pour le reste, rien de neuf. Il faut dire que le Souverain était occupé avec diverses festivités, hier après midi, dans le cadre de la présidence belge de l’Union européenne.
Joëlle Milquet (CDH), Caroline Gennez (SP.A) et Wouter Beke (CD&V) sont attendus aujourd’hui au château de Laeken. Elio Di Rupo (PS) devrait suivre jeudi. Sans confirmation.
Pas davantage de confirmation concernant une invitation lancée par le Palais aux libéraux, surtout au MR. On ne voit plus très bien aujourd’hui ce qui pourrait empêcher leur retour dans la danse. Au moins en vue d’être consultés par le Roi.
Deux raisons à cela. La première concerne directement le blocage actuel. Le Roi peut considérer que les négociations à 7 (N-VA, PS, SP.A, CD&V, CDH, Écolo et Groen !) sont arrivées au bout de leur logique. Sans succès. Que ce soit avec le préformateur, les médiateurs ou le clarificateur. Il serait alors temps de tester une autre formule.
Deuxième raison : l’ouverture faite par Elio Di Rupo et Paul Magnette, deux socialistes à la base peu enclins à l’arrivée des libéraux… Du côté du MR, on attend. Soit une invitation du Palais, soit celle de Di Rupo qui avait annoncé lundi qu’il organiserait une réunion entre les quatre grands partis francophones.
Les autres possibilités ne sont pas légion. Des élections ? Officiellement, personne n’en veut. La scission du pays ? Pures spéculations. Une solution intermédiaire ? Très probable. Dans tous les cas, cela permettrait de faire retomber la pression. Pour, pourquoi pas, relancer ensuite la mécanique à 7…
Paul Magnette disait hier sur la VRT que la note du clarificateur reprend à “90 %” les avancées obtenues lors de la préformation menée par Di Rupo… Le sénateur Rik Torfs (CD&V) a, lui, invité les francophones à rédiger une contre-proposition dans le contexte des négociations à 7… Décidément, au pays du surréalisme, rien n’est impossible.
Surréaliste la scission du pays je ne suis pas sur que ça le soit tant que ça par contre ce qui est surréaliste c'est que le roi festoie pour la présidence de l'Europe alors que son pays n'a pas de gouvernement.
Quelque part je trouve ça indécent.