par Jean-pierre Lun 4 Oct - 7:14Trois questions à...
Dominique Laure, PDG de la société (transports Laure, Ablo). Avec l'ouverture de l'autoroute de la mer, le transporteur est un des tout premier du département à tester cette nouvelle façon de relier l'Espagne.
Pourquoi l'autoroute de la mer vous intéresse-t-elle ?
Parce que depuis 1978 nous travaillons avec l'Espagne et nous avons chaque mois 300 à 400 rotations vers cette destination et que la préoccupation écologique et de l'avenir de la planète est très ancrée dans notre entreprise, tant pour la direction que pour nos salariés.
Vous comptez donc utiliser régulièrement l'autoroute de la mer ?
Pour le moment nous testons cette possibilité, mais avec un a priori très favorable. Toutefois cela veut dire pour nous d'avoir une approche différente du transport, et de modifier notre façon de travailler. En direction de l'Espagne nous transportons essentiellement des déchets métalliques qui sont transformés à Bilbao il faut donc compter quatre heures de route du port de Gijon au site, après les quatorze heures de traversée. Il faut prendre tout cela en compte.
Économiquement parlant, l'autoroute de la mer est-elle intéressante ?
Actuellement, c'est plutôt une opération blanche, ni économie ni coût supplémentaire. Au départ de Nantes, ce n'est pas franchement intéressant mais pour nos camions qui viennent du nord ou de l'est de la Fance (ou de l'Europe), oui cela pourra être économiquement rentable si l'on tient compte des temps de conduite et des temps de repos, de l'amortissement de notre flotte de camion...
Un petit peu de pub en passant ça ne fait pas de mal mais pour ce qui est des chauffeurs, je ne leur conseillerais que trop de se méfier car ça va faire comme nous sur la Suède, au début on passe avec le camion puis ensuite les remorques passent toutes seules et se sont des tractionnaire qui prennent les remorques à l'arrivée et nous on ne fait plus que de la merde.
Autant dire que pour eux si ils étaient habitués à des frais de routes conséquents sur lesquels ils pouvaient gratter un peu vu les prix en Espagne ils vont rapidement devoir oublier.
Quand au transporteur en lui même il se fout de l'écologie le seul truc qui l'intéresse c'est de gagner un maximum de pognon et c'est tout.
