C’est l’histoire d’un fait divers étrange qui est en train de se transformer en scandale national. Le 29 juillet dernier, des fonctionnaires de la ville de Tokyo décident de s’inviter chez Sogen Kato, 111 ans. L’homme est le nouveau doyen de la capitale nippone, et les fonctionnaires tiennent à féliciter le vieillard pour son exceptionnelle longévité.
La porte est fermée. Avec l’aide de la police, les fonctionnaires arrivent à forcer l’entrée… et découvrent le cadavre momifié du vieil homme. Si l’autopsie reste muette sur les causes du décès, les médecins légistes sont formels : Sogen est mort il y a plus de trente ans et gisait depuis lors dans son lit sans que personne ne s’en inquiète.
L’histoire, sordide, a bouleversé l’archipel. Au point de déclencher une enquête nationale visant à retrouver la trace des 40000 centenaires officiellement recensés dans le pays (contre 15000 en France). Rendus publics hier, les premiers résultats ont provoqué une immense vague d’émotion : près de 200 vieillards manquent à l’appel. A Kobe, dans l’ouest du pays, 105 centenaires, sur les 847 recensés, sont désormais portés disparus.
Parmi eux, une femme âgée de 125 ans reste introuvable : sa dernière adresse connue correspond à un parc public construit en 1981. A Osaka, au centre du pays, 64 des 857 centenaires se sont évaporés. Aucune trace non plus de la doyenne officielle du pays, une habitante de la préfecture de Saga, au sud de l’archipel, âgée de 113 ans. « Nous allons continuer à vérifier les lieux de résidence et les conditions de vie de ces personnes, et ce, jusqu’au dernier », a déclaré le ministre de la Santé, après plusieurs jours de polémiques.
80 000 € de pensions versées à Sogen Kato en six ans
Cet inventaire macabre est ressenti par l’opinion publique comme un véritable drame national. Car l’espérance de vie record de 83 ans, inépuisable source de fierté au pays du Soleil levant, porte désormais le sceau de la honte. « Les familles de ces personnes n’ont aucune idée de l’endroit où elles se trouvent et ne prennent même pas la peine d’engager des recherches pour les retrouver », s’est ému un éditorial du quotidien « Asahi Shimbun ».
Mais l’affaire cache un scandale peut-être plus choquant encore. Car, dans la majorité des cas, les pensions des disparus continuent à être versées comme si de rien n’était. Sogen Kato, le premier vieillard retrouvé mort, a touché l’équivalent de 80 000 € en six ans.
Depuis la découverte de multiples retraits sur son compte, l’ensemble des membres de sa famille fait l’objet d’une enquête pour fraude.
Dans les jours qui viennent, chacune des 47 préfectures du pays devra organiser un rendez-vous en face-à-face avec ses résidants âgés de 110 ans ou plus. Des entretiens à but unique : s’assurer qu’ils sont en vie et en bonne santé
Le Parisien
La porte est fermée. Avec l’aide de la police, les fonctionnaires arrivent à forcer l’entrée… et découvrent le cadavre momifié du vieil homme. Si l’autopsie reste muette sur les causes du décès, les médecins légistes sont formels : Sogen est mort il y a plus de trente ans et gisait depuis lors dans son lit sans que personne ne s’en inquiète.
L’histoire, sordide, a bouleversé l’archipel. Au point de déclencher une enquête nationale visant à retrouver la trace des 40000 centenaires officiellement recensés dans le pays (contre 15000 en France). Rendus publics hier, les premiers résultats ont provoqué une immense vague d’émotion : près de 200 vieillards manquent à l’appel. A Kobe, dans l’ouest du pays, 105 centenaires, sur les 847 recensés, sont désormais portés disparus.
Parmi eux, une femme âgée de 125 ans reste introuvable : sa dernière adresse connue correspond à un parc public construit en 1981. A Osaka, au centre du pays, 64 des 857 centenaires se sont évaporés. Aucune trace non plus de la doyenne officielle du pays, une habitante de la préfecture de Saga, au sud de l’archipel, âgée de 113 ans. « Nous allons continuer à vérifier les lieux de résidence et les conditions de vie de ces personnes, et ce, jusqu’au dernier », a déclaré le ministre de la Santé, après plusieurs jours de polémiques.
80 000 € de pensions versées à Sogen Kato en six ans
Cet inventaire macabre est ressenti par l’opinion publique comme un véritable drame national. Car l’espérance de vie record de 83 ans, inépuisable source de fierté au pays du Soleil levant, porte désormais le sceau de la honte. « Les familles de ces personnes n’ont aucune idée de l’endroit où elles se trouvent et ne prennent même pas la peine d’engager des recherches pour les retrouver », s’est ému un éditorial du quotidien « Asahi Shimbun ».
Mais l’affaire cache un scandale peut-être plus choquant encore. Car, dans la majorité des cas, les pensions des disparus continuent à être versées comme si de rien n’était. Sogen Kato, le premier vieillard retrouvé mort, a touché l’équivalent de 80 000 € en six ans.
Depuis la découverte de multiples retraits sur son compte, l’ensemble des membres de sa famille fait l’objet d’une enquête pour fraude.
Dans les jours qui viennent, chacune des 47 préfectures du pays devra organiser un rendez-vous en face-à-face avec ses résidants âgés de 110 ans ou plus. Des entretiens à but unique : s’assurer qu’ils sont en vie et en bonne santé
Le Parisien
Incroyable !!! 30 ans qu'il est mort et personne de sa famille ne s'en inquiéte et pour cause...les pensions sont toujours versées !!!
Quelle société d'individualistes et de profiteurs alors !!!!!
Quelle société d'individualistes et de profiteurs alors !!!!!