par NIKOL Jeu 12 Aoû - 12:30Elle espérait passer inaperçue pour son premier voyage depuis quatorze ans. « C’est raté. J’aurais mieux fait de ne pas sortir », regrette Maryse, les mains posées sur les roues de son fauteuil roulant. Hier, cette habitante d’Esbly a saisi par écrit la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (Halde) après avoir été privée de vol par EasyJet en raison de son handicap.
L’affaire débute le 25 mai. Cette femme, paraplégique depuis « un accident de la vie » en 1997 — comme elle l’explique pudiquement —, s’apprête à s’envoler pour Genève chez une amie. Tout est minutieusement préparé deux mois à l’avance. L’amie suisse contacte EasyJet pour spécifier la paraplégie de Maryse et prévoir une prise en charge. « Jusqu’à l’embarquement, tout s’est très bien passé. Quelqu’un de la compagnie m’a aidée à enregistrer les bagages, puis m’a accompagnée à la salle d’embarquement sans aucune difficulté », se souvient-elle.
Mais au moment où elle s’apprête à entrer dans l’avion, une hôtesse de l’air s’approche d’elle : « Elle m’a dit que je ne pouvais pas monter sur décision du commandant parce que je ne pouvais pas me déplacer seule dans l’avion », raconte Maryse, encore gênée. Les contestations des voyageurs n’y changeront rien, ni même la proposition d’une passagère infirmière d’aider et d’accompagner Maryse pendant le vol. Honteuse, elle est contrainte de retourner chez elle en taxi. Elle se présente le lendemain, cette fois, accompagnée de son fils. « On m’a obligée à reprendre un billet pour moi, en plus de ceux de Franck, et on a fait l’aller et le retour sans encombre. Le pire, c’est qu’on ne m’a même pas aidée à m’installer. C’est quelqu’un d’EasyJet qui m’a remise dans mon fauteuil », assure-t-elle, encore bouleversée. « C’est déjà difficile d’affronter mon handicap, je n’ose même pas me regarder dans une glace. Là, on me rappelle une fois de plus ma différence. Au moins, qu’ils ne vendent pas de billet si on ne peut pas voyager », déplore-t-elle, blessée.
La compagnie low-cost, de son côté, se justifie en prônant la sécurité des vols : « La réglementation nous contraint à évacuer un avion en quatre-vingt-dix secondes. Nous préférons avoir zéro compromis et obliger les personnes à mobilité réduite, dans certains cas, à être accompagnées. » Sur les questions de discrimination ou sur la vente de billets malgré la notification du handicap, la compagnie refuse tout commentaire.
« C’est une histoire d’argent, analyse Jeannette Bougrab, présidente de la Halde. Des compagnies aériennes comme EasyJet refusent d’embarquer des personnes handicapées pour ne pas perdre de temps lors des rotations des avions . Elles se fondent sur des réglementations européennes interprétées très largement. C’est un comportement détestable. Face à ce flou juridique, il est temps que le législateur et le gouvernement précisent les règles. C’est une question de dignité des personnes. »
Maryse attend toujours le remboursement de ses frais et les excuses de la compagnie EasyJet
Le Parisien
L’affaire débute le 25 mai. Cette femme, paraplégique depuis « un accident de la vie » en 1997 — comme elle l’explique pudiquement —, s’apprête à s’envoler pour Genève chez une amie. Tout est minutieusement préparé deux mois à l’avance. L’amie suisse contacte EasyJet pour spécifier la paraplégie de Maryse et prévoir une prise en charge. « Jusqu’à l’embarquement, tout s’est très bien passé. Quelqu’un de la compagnie m’a aidée à enregistrer les bagages, puis m’a accompagnée à la salle d’embarquement sans aucune difficulté », se souvient-elle.
Mais au moment où elle s’apprête à entrer dans l’avion, une hôtesse de l’air s’approche d’elle : « Elle m’a dit que je ne pouvais pas monter sur décision du commandant parce que je ne pouvais pas me déplacer seule dans l’avion », raconte Maryse, encore gênée. Les contestations des voyageurs n’y changeront rien, ni même la proposition d’une passagère infirmière d’aider et d’accompagner Maryse pendant le vol. Honteuse, elle est contrainte de retourner chez elle en taxi. Elle se présente le lendemain, cette fois, accompagnée de son fils. « On m’a obligée à reprendre un billet pour moi, en plus de ceux de Franck, et on a fait l’aller et le retour sans encombre. Le pire, c’est qu’on ne m’a même pas aidée à m’installer. C’est quelqu’un d’EasyJet qui m’a remise dans mon fauteuil », assure-t-elle, encore bouleversée. « C’est déjà difficile d’affronter mon handicap, je n’ose même pas me regarder dans une glace. Là, on me rappelle une fois de plus ma différence. Au moins, qu’ils ne vendent pas de billet si on ne peut pas voyager », déplore-t-elle, blessée.
La compagnie low-cost, de son côté, se justifie en prônant la sécurité des vols : « La réglementation nous contraint à évacuer un avion en quatre-vingt-dix secondes. Nous préférons avoir zéro compromis et obliger les personnes à mobilité réduite, dans certains cas, à être accompagnées. » Sur les questions de discrimination ou sur la vente de billets malgré la notification du handicap, la compagnie refuse tout commentaire.
« C’est une histoire d’argent, analyse Jeannette Bougrab, présidente de la Halde. Des compagnies aériennes comme EasyJet refusent d’embarquer des personnes handicapées pour ne pas perdre de temps lors des rotations des avions . Elles se fondent sur des réglementations européennes interprétées très largement. C’est un comportement détestable. Face à ce flou juridique, il est temps que le législateur et le gouvernement précisent les règles. C’est une question de dignité des personnes. »
Maryse attend toujours le remboursement de ses frais et les excuses de la compagnie EasyJet
Le Parisien
Triste affaire en effet !! Pourtant chez Air France le systéme Saphir permet de signaler tout handicap des la reservation et tout est alors fait pour simplifier le voyage des parsonnes a mobilité reduite ! Easy Jet c'est moins cher mais voila....il y a quand même un soucis la !!!!!!!!!!!
