On se fait du souci pour la Bintje. C’est que cette pomme de terre détermine l’essentiel du marché…
La pomme de terre est une plante délicate. On la sait très sensible au stress hydrique. «Mais la récolte n’aura lieu qu’entre le 10 septembre et le 15 octobre. D’ici là, beaucoup de choses peuvent encore se passer», nuance Pierre Lebrun, de la Fiwap (filière wallonne de la pomme de terre).
Mais c’est déjà tranché pour certaines catégories. Ainsi, le rendement des pommes de terre hâtives et d’une partie des mi-hâtives (environ 20% des surfaces) sera largement inférieur à la normale. Et leur calibre sera petit. On est en fin de culture pour ces catégories-là. Donc, tout est joué», prévient Pierre Lebrun.
La Bintje, qui représente chez nous 60 % des surfaces dédiées aux pommes de terre, fait partie des mi-hâtives. Mais pour la reine des patates belges, les dés ne sont pas encore jetés. On ne la récolte qu’à partir du 20 août. Il lui reste encore un petit mois pour s’épanouir. « Mais les fortes températures perturbent quand même la plante. On risque de faire face au phénomène de “boulage”. c’est-à-dire de nouveaux tubercules qui viennent s’attacher à un premier tubercule formé. Ce qui rend les choses encore plus difficiles. On se pose beaucoup de questions cette année sur la Bintje», constate le spécialiste de la filière. Il se fait que la Bintje pèse de tout son poids sur l’industrie, sur les prix. Les marchés ont d’ailleurs déjà réagi. «Ils ont monté, c’est logique. Mais ils peuvent redescendre. On peut sans doute tabler sur des prix plus élevés cette année. Mais bon… C’est encore trop tôt pour s’avancer », se reprend Pierre Lebrun.
Quoi qu’il en soit, les pommes de terre seront plus petites. Le consommateur pourrait se contenter de frites plus courtes. Mais l’industrie réclame des gros calibres. Pas dramatique pour les pommes de terre à chair ferme (Charlotte, Nicola…), qui sont déjà de plus petits calibres. Mais la matière sèche étant plus élevée cette année, il y a un petit risque de les voir se défaire davantage à la cuisson.
Globalement, la catastrophe reste évitable. Mais on part avec un handicap. «Une fois passés les dix premiers jours d’août, tout sera joué», conclut la Fiwap.
Comment ça ds frites plus courtes mai c'est un scandale
Ça ne parait pas comme ça mais la taille de la pomme de terre est quelque chose d'important qui peut influencer les marchés et tout.
Ceci dit, je ne comprends pas trop visiblement ce n'est pas un été exceptionnellement chaud qu'on a et on à vu largement pire dans ce domaine et je n'ai pas noté que la frite soit plus longue ou plus courtes ces années là.