Pas de classe affaires pour l'équipe de France de football. Jeudi,
peu avant midi, un Boeing 737-700 de la compagnie EuropAirpost a atterri
sur l'aéroport du Bourget avec les Bleus à son bord, le milieu de
terrain Florent Malouda excepté, parti en solo dès mercredi. À
l'origine, le retour des Bleus devait avoir lieu sur un long-courrier
aménagé en classe affaires, l'Airbus A 310-300 de la compagnie Blue
Line. Généralement basé à Roissy-CDG, cet appareil, très confortable en
version VIP, équipé d'une cinquantaine de sièges-couchettes, déjà
affrété, n'était pas disponible pour assurer un vol à l'issue de la
phase éliminatoire de la Coupe du monde. Un cauchemar, décidément, cette
Coupe du monde...
Le Boeing finalement affrété est l'avion
typique des vols low cost. En temps normal, cet appareil assure,
notamment au départ de Roissy-CDG et de Nantes, des vols à bas coûts
vers les destinations méditerranéennes. Équipé de 147 sièges, il est
aménagé en haute densité et les joueurs ont voyagé dans les conditions
habituelles des simples vacanciers. " C'est la bétaillère classique des
compagnies low cost ", ironise un spécialiste du transport aérien. Aéroport
sécurisé
Si cet avion est neuf - il a été livré à
EuropAirpost en mars dernier - , il n'est pas un appareil long-courrier
et ne peut assurer le vol non-stop Georgetown-Paris. Aussi, l'avion a
été contraint de faire une escale à Libreville, au Gabon, pour faire le
plein de carburant. Las, une autre escale a été nécessaire au Cap,
l'aéroport de Georgetown n'étant pas habilité aux opérations de
douane... C'est l'aéroport du Bourget qui a été choisi pour
l'atterrissage qui a eu lieu à 11 h 48 jeudi. Un choix qui n'est pas
anodin, cet aéroport étant plus facile à sécuriser que Roissy-CDG ou
Orly. Mais le vol a dû bénéficier d'une dérogation, Le Bourget étant
initialement réservé aux appareils d'affaires de petite capacité. Une
consolation pour les Bleus : ils ont voyagé sur une compagnie aérienne
historique. EuropAirpost est la descendante de la prestigieuse
Aéropostale de Mermoz, Guillaumet, Saint-Exupéry, etc. La compagnie
conserve une importante activité de fret de nuit et de transport. Ses 21
Boeing 737 sont aménagés en "quick change" : en une vingtaine de
minutes, il est possible de vider la cabine de ses sièges et de les
remplacer par des palettes et des conteneurs de fret ou de courrier. Une
véritable bétaillère !
Nicolas Anelka, lui, avait senti le
(bas) coup (t !) venir. Exclu de l'équipe de France après avoir insulté
Raymond Domenech, il avait pris soin de prendre un billet Le Cap-Londres
en première classe sur un Boeing 747-400 de British Airways. Prix de
l'aller simple : 5.500 euros...