Je ne regrette pas d’avoir adopté un étudiant. » Tout est dit dans le lapsus du maître de maison. Depuis l’automne 2009, Michel et Léa, un couple de retraité de Colombes, héberge Jack, 22 ans, étudiant anglais à l’université de Paris-IV. Quand Michel développe, on comprend mieux pourquoi sa langue à fourché : « L’idée n’était pas de prendre un jeune pour l’abandonner.
Jack, nous nous sentons un peu responsables de lui… »
Dans ce coquet pavillon du quartier du Plateau, la « cohabitation intergénérationnelle » fait des merveilles. Une recette que la municipalité aimerait bien appliquer à grande échelle par son service intergénérationnel qui travaille en partenariat avec l’association Besoin2toit (voir encadré). Michel Le Guellec, responsable du service, explique : « Nous avons beaucoup communiqué. Nous n’avons pas encore formé des dizaines de couples, mais nous avons suscité l’enthousiasme. Plusieurs personnes ont laissé leurs coordonnées… »
Léa et Michel font un peu figure d’ambassadeurs du dispositif. Chez eux, Jack dispose d’un petit studio avec salle de bains et kitchenette pour… 320 € par mois. « Ça paye les impôts locaux », élude Léa, pour qui l’argent n’est pas la motivation première. « Surtout, ça apporte de la vie. Quand j’entends la porte, je me dis : Tiens, c’est Jack qui rentre ».
Bref, le jeune homme a su se faire apprécier par les deux retraités par ailleurs parents et grands-parents comblés. Mais lui aussi mesure sa chance. Véritable globe-trotteur, Jack a expérimenté la solitude d’un minuscule appartement à Canton, les contraintes de la colocation à Moscou et conclut d’un jugement sans appel : « La cohabitation intergénérationnelle, c’est un peu comme avoir une famille. » D’ailleurs, Léa, Michel et Jack dînent ensemble « au moins deux fois par semaine ». « Il me rend même compte de ses notes, sourit Léa. Et quand nous partons, il prend soin d’arroser les plantes et de nourrir le poisson rouge. »
Tout n’est pas parfait pour autant. L’association Besoin2toit qui assure l’aspect logistique des cohabitations va être mise en sommeil après les « désengagements de l’Etat ». « Si Besoin2toit cesse définitivement ses activités, la municipalité proposera des solutions car nous voulons que ce type d’expérience se développe, rassure Michèle Etcheberry, adjointe aux affaires sociales. Avec des binômes retraités-jeunes au sens large. » Le principe de la cohabitation intergénérationnelle sera également favorisé au sein du parc HLM de Colombes Habitat Public, qui propose déjà des échanges inédits d’appartements entre familles à l’étroit et retraités trop au large.
Le Parisien
Jack, nous nous sentons un peu responsables de lui… »
Dans ce coquet pavillon du quartier du Plateau, la « cohabitation intergénérationnelle » fait des merveilles. Une recette que la municipalité aimerait bien appliquer à grande échelle par son service intergénérationnel qui travaille en partenariat avec l’association Besoin2toit (voir encadré). Michel Le Guellec, responsable du service, explique : « Nous avons beaucoup communiqué. Nous n’avons pas encore formé des dizaines de couples, mais nous avons suscité l’enthousiasme. Plusieurs personnes ont laissé leurs coordonnées… »
Léa et Michel font un peu figure d’ambassadeurs du dispositif. Chez eux, Jack dispose d’un petit studio avec salle de bains et kitchenette pour… 320 € par mois. « Ça paye les impôts locaux », élude Léa, pour qui l’argent n’est pas la motivation première. « Surtout, ça apporte de la vie. Quand j’entends la porte, je me dis : Tiens, c’est Jack qui rentre ».
Bref, le jeune homme a su se faire apprécier par les deux retraités par ailleurs parents et grands-parents comblés. Mais lui aussi mesure sa chance. Véritable globe-trotteur, Jack a expérimenté la solitude d’un minuscule appartement à Canton, les contraintes de la colocation à Moscou et conclut d’un jugement sans appel : « La cohabitation intergénérationnelle, c’est un peu comme avoir une famille. » D’ailleurs, Léa, Michel et Jack dînent ensemble « au moins deux fois par semaine ». « Il me rend même compte de ses notes, sourit Léa. Et quand nous partons, il prend soin d’arroser les plantes et de nourrir le poisson rouge. »
Tout n’est pas parfait pour autant. L’association Besoin2toit qui assure l’aspect logistique des cohabitations va être mise en sommeil après les « désengagements de l’Etat ». « Si Besoin2toit cesse définitivement ses activités, la municipalité proposera des solutions car nous voulons que ce type d’expérience se développe, rassure Michèle Etcheberry, adjointe aux affaires sociales. Avec des binômes retraités-jeunes au sens large. » Le principe de la cohabitation intergénérationnelle sera également favorisé au sein du parc HLM de Colombes Habitat Public, qui propose déjà des échanges inédits d’appartements entre familles à l’étroit et retraités trop au large.
Le Parisien
Bonne idée mais pas evident quand même !