La grande distribution française s'est engagée lundi à modérer ses marges sur les fruits et légumes aux termes d'un dispositif voulu par Nicolas Sarkozy pour éviter les crises à répétition dans le secteur.
Le chef de l'Etat a supervisé en personne la signature d'un accord par les patrons des sept grands distributeurs hexagonaux, Carrefour, Leclerc, Auchan et Casino en tête, confrontés à la menace d'une taxe supplémentaire s'ils n'obtempéraient pas.
La signature de cet accord hautement symbolique est intervenue à la veille du début de l'examen, par le Sénat, d'une nouvelle loi de modernisation de l'agriculture (LMA) qui incite les agriculteurs et leurs grands clients - distributeurs et industriels - à contractualiser leurs relations commerciales.
Elle intervient également avant la période estivale, régulièrement marquée par des actions contre la grande distribution de la part de producteurs de fruits confrontés à une chute des cours de leurs produits.
Il s'agit, selon Nicolas Sarkozy, de donner aux agriculteurs français de la visibilité "pas seulement sur les prix mais aussi sur la qualité des produits".
"Ce qu'on essaye de faire, c'est de renforcer la compétitivité structurelle de notre agriculture, de mieux la structurer, de mieux organiser ses relations avec la distribution", a-t-il dit.
Pour lui, l'intervention de l'Etat sur le sujet est "légitime tant que la confiance n'existe pas totalement" entre les deux parties. "Les affrontements entre les producteurs et la distribution, ça fait des dégâts et ça ne profite à personne."
Concrètement, l'accord signé lundi établit qu'en situation de "crise conjoncturelle avérée", quand le prix payé au producteur est "significativement inférieur" à sa moyenne des années précédentes, les distributeurs s'engagent à ne pas augmenter leur marge brute sur le produit concerné.
L'idée est que la faiblesse des cours profite aux consommateurs et dope ainsi la demande.
"Je suis un peu comme Saint-Thomas (...) je ne serai satisfait que quand on verra réellement dans les prochaines campagnes si l'engagement qui a été pris sera tenu", a déclaré Bruno Dupont, président de la Fédération nationale de producteurs de fruits.
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Je pense que les distributeurs ont signer avec l'arrière pensé que ça n'est pas vraiment un soucis pour eux car ils achèteront leur fruit à l'étranger et comme ça ils prendront les marges qu'ils veulent sans avoir à se préoccuper des agriculteurs et des taxes supplémentaires.
Je pense qu'au sénat,il ferait bien d'amender le texte en taxant aussi les importations de fruit et légume.