par NIKOL Jeu 29 Avr 2010 - 9:22Déjà distancé dans les sondages, Gordon Brown se serait bien passé de son énorme bévue à une semaine des élections législatives prévues le 6 mai prochain.
L'affaire a commencé par un banal échange mercredi entre le Premier ministre et Gillian Duffy, une retraitée de 66 ans, filmé en direct lors d'une visite électorale à Rochdale (nord-ouest de l'Angleterre).
Il y est question d'immigration, d'impôts et Gillian Duffy, militante travailliste de toujours, explique sa frustration face à l'action du gouvernement, interrompt son interlocuteur, se plaint.
L'histoire aurait pu en rester là si Gordon Brown n'avait gardé sur lui un micro, épinglé à sa veste pour une précédente interview. Après s'être engouffré dans sa voiture officielle, le Premier ministre ne se doute pas que sa conversation est enregistrée, ni qu'elle tournera en boucle sur Internet et les chaînes de télévision. «C'était une catastrophe, ils n'auraient jamais dû m'organiser une rencontre avec cette femme. C'est une idée de qui ? C'est tout simplement ridicule, confie-t-il à un collaborateur. C'était juste une espèce de sectaire».
Trahi par un micro-cravate
Les médias ne manquent pas de faire réagir Gillian Duffy aux déclarations du Premier ministre. «Je suis très déçue», s'insurge-t-elle, demandant des excuses de l'intéressé. «C'est quelqu'un d'instruit, pourquoi a-t-il ce genre de mots ?», demande-t-elle, précisant qu'elle ne votera pas pour le Labour cette fois.
Conscient que cette gaffe pourrait lui faire perdre plus d'une électrice, Gordon Brown a tout fait pour tenter de se faire pardonner. D'abord sur les ondes de la BBC, puis en appelant personnellement au téléphone la victime. Et finalement en se rendant directement dans la modeste maison de Gillian Duffy, où il est resté une quarantaine de minutes. A la sortie, il sourit et dit quelques mots à la petite foule de journalistes, policiers et écoliers assemblés.
«Je suis un pécheur repentant»
«Je viens de parler à Gillian, je suis mortifié par ce qui s'est passé», lâche-t-il. «Je suis un pécheur repentant», soupire le premier ministre, fils de pasteur presbytérien. Il explique qu'il a «mal compris» certains des commentaires de Mme Duffy sur l'immigration. Pour lui, l'incident est clos.
Pourtant, cette affaire tombe au plus mauvais moment pour Gordon Brown, qui est distancé dans les sondages face au conservateur David Cameron et au libéral démocrate Nick Clegg.
La gaffe risque en outre de relancer les spéculations sur la véritable nature du chef du gouvernement. Dépeint dans un récent livre politique comme un homme colérique, voire tyrannique, derrière des apparences bonhommes, il a tout fait pour présenter un visage plus avenant en cours de campagne
Le Parisien
L'affaire a commencé par un banal échange mercredi entre le Premier ministre et Gillian Duffy, une retraitée de 66 ans, filmé en direct lors d'une visite électorale à Rochdale (nord-ouest de l'Angleterre).
Il y est question d'immigration, d'impôts et Gillian Duffy, militante travailliste de toujours, explique sa frustration face à l'action du gouvernement, interrompt son interlocuteur, se plaint.
L'histoire aurait pu en rester là si Gordon Brown n'avait gardé sur lui un micro, épinglé à sa veste pour une précédente interview. Après s'être engouffré dans sa voiture officielle, le Premier ministre ne se doute pas que sa conversation est enregistrée, ni qu'elle tournera en boucle sur Internet et les chaînes de télévision. «C'était une catastrophe, ils n'auraient jamais dû m'organiser une rencontre avec cette femme. C'est une idée de qui ? C'est tout simplement ridicule, confie-t-il à un collaborateur. C'était juste une espèce de sectaire».
Trahi par un micro-cravate
Les médias ne manquent pas de faire réagir Gillian Duffy aux déclarations du Premier ministre. «Je suis très déçue», s'insurge-t-elle, demandant des excuses de l'intéressé. «C'est quelqu'un d'instruit, pourquoi a-t-il ce genre de mots ?», demande-t-elle, précisant qu'elle ne votera pas pour le Labour cette fois.
Conscient que cette gaffe pourrait lui faire perdre plus d'une électrice, Gordon Brown a tout fait pour tenter de se faire pardonner. D'abord sur les ondes de la BBC, puis en appelant personnellement au téléphone la victime. Et finalement en se rendant directement dans la modeste maison de Gillian Duffy, où il est resté une quarantaine de minutes. A la sortie, il sourit et dit quelques mots à la petite foule de journalistes, policiers et écoliers assemblés.
«Je suis un pécheur repentant»
«Je viens de parler à Gillian, je suis mortifié par ce qui s'est passé», lâche-t-il. «Je suis un pécheur repentant», soupire le premier ministre, fils de pasteur presbytérien. Il explique qu'il a «mal compris» certains des commentaires de Mme Duffy sur l'immigration. Pour lui, l'incident est clos.
Pourtant, cette affaire tombe au plus mauvais moment pour Gordon Brown, qui est distancé dans les sondages face au conservateur David Cameron et au libéral démocrate Nick Clegg.
La gaffe risque en outre de relancer les spéculations sur la véritable nature du chef du gouvernement. Dépeint dans un récent livre politique comme un homme colérique, voire tyrannique, derrière des apparences bonhommes, il a tout fait pour présenter un visage plus avenant en cours de campagne
Le Parisien
Ils se font tous pieger un jour ou l'autre avec cette technologie maintenant !!! A leur place je prendrais une ...ardoise moi !!!
