Non, le meilleur restaurant du monde n'est pas français... mais danois. Le «Noma», du jeune chef René Redzepi, a été désigné lundi «meilleure table de la planète» par la revue britannique Restaurant Magazine. Il détrône «El Bulli» de l'Espagnol Ferran Adria, vainqueur des quatre précédentes éditions.
Situé dans un entrepôt maritime rénové du port de Copenhague, le «Noma», qui détenait déjà la troisième place en 2009, est consacré pour la première fois en tête de cette liste des 50 meilleurs restaurants du monde, établie par 800 critiques et experts gastronomiques internationaux.
Influence marine, eau du Groenland et bières nordiques
Ce succès couronne la créativité du Danois René Redzepi, 32 ans, ambassadeur de la «cuisine nordique», composée d'ingrédients locaux et de saison. « Pour mon restaurant ouvert depuis 2003, j’ai sillonné tout le Danemark pour découvrir nos ressources et les adapter avec des idées nouvelles».
Ainsi, le jeune chef compose et crée avec des huîtres, moules, oursins, Saint-Jacques, couteaux de mer, bulots, crabe royal et langoustines des Îles Féroé... pour la version marine. Et pour les viandes et volailles, il chine au paradis des grives, pigeons, cerfs, biches, boeufs musqués. Ses secrets les plus précieux ? Les algues, les baies comestibles, l’eau minérale du Groenland et toutes les bières nordiques. A déguster dans un décor d'alcôves et de poutres, dans les reflets du verre ou dans la lumière bleue du jour.
«C'est un travail d'équipe», a déclaré le jeune chef lors d'une cérémonie lundi à Londres, accompagné sur scène de sept collaborateurs portant quasiment tous un T-shirt avec la photo d'Ali, le plongeur gambien du restaurant qui «n'a pas eu de visa».
Les autres chefs du palmarès
«Noma» devance «El Bulli», le restaurant de Ferran Adria qui a reçu le titre de «chef de la décennie», décerné pour la première fois cette année.
«C'est un jour spécial aujourd'hui parce que c'est le dernier jour où je vais recevoir un prix du monde de la gastronomie», a déclaré Ferran Adria en recevant ce titre sous les applaudissements debout de ses pairs venus du monde entier. «Avec notre nouveau projet, nous allons pouvoir apporter beaucoup au monde de la cuisine», a-t-il ajouté.
En janvier, le chef catalan avait annoncé la fermeture d'«El Bulli» en 2012-2013, le temps pour lui de se ressourcer dans la création avant de rebondir en 2014.
Le succès de la cuisine moléculaire
La troisième place du classement échoit au «Fat Duck», du chef anglais Heston Blumenthal, adepte comme Ferran Adria de la cuisine moléculaire, qui était deuxième ces quatre dernières années.
L'Espagne classe quatre restaurants dans ce palmarès: outre «El Bulli», «El Celler de Can Roca» est 4e, «Mugaritz» 5e et «Arzak» 9e.
Les Etats-Unis ont trois tables dans les dix premières: «Alinea» 7e, «Daniel» 8e, et «Per Se» 10e.
«Le Chateaubriand», 11ème du classement
Le restaurant parisien du beau chef Inaki Aizpitarte surgit en 11e position, en hausse de 29 places par rapport au classement 2009. «Ça ne change rien» d'être le premier français, a-t-il déclaré à l'issue de la cérémonie. «C'est un bistrot et je suis ravi que l'on fasse honneur à ce genre de restauration. (...) Ça me touche qu'une restauration comme ça touche les gens». «C'est ça qui me fait plaisir», a-t-il poursuivi.
Le restaurant parisien «Pierre Gagnaire» du chef français du même nom, habitué du podium ces dernières années mais en recul l'an passé, perd à nouveau quatre places (13e). Une autre table parisienne «L'Astrance» est 16e.
Joël Robuchon avec son «Atelier de Joël Robuchon» (29e) n'est pas oublié. Alain Ducasse au «Plaza Athénée» (41e) et «La Maison Troisgros» (44e) font eux leur réapparition dans ce classement
Le Parisien
Situé dans un entrepôt maritime rénové du port de Copenhague, le «Noma», qui détenait déjà la troisième place en 2009, est consacré pour la première fois en tête de cette liste des 50 meilleurs restaurants du monde, établie par 800 critiques et experts gastronomiques internationaux.
Influence marine, eau du Groenland et bières nordiques
Ce succès couronne la créativité du Danois René Redzepi, 32 ans, ambassadeur de la «cuisine nordique», composée d'ingrédients locaux et de saison. « Pour mon restaurant ouvert depuis 2003, j’ai sillonné tout le Danemark pour découvrir nos ressources et les adapter avec des idées nouvelles».
Ainsi, le jeune chef compose et crée avec des huîtres, moules, oursins, Saint-Jacques, couteaux de mer, bulots, crabe royal et langoustines des Îles Féroé... pour la version marine. Et pour les viandes et volailles, il chine au paradis des grives, pigeons, cerfs, biches, boeufs musqués. Ses secrets les plus précieux ? Les algues, les baies comestibles, l’eau minérale du Groenland et toutes les bières nordiques. A déguster dans un décor d'alcôves et de poutres, dans les reflets du verre ou dans la lumière bleue du jour.
«C'est un travail d'équipe», a déclaré le jeune chef lors d'une cérémonie lundi à Londres, accompagné sur scène de sept collaborateurs portant quasiment tous un T-shirt avec la photo d'Ali, le plongeur gambien du restaurant qui «n'a pas eu de visa».
Les autres chefs du palmarès
«Noma» devance «El Bulli», le restaurant de Ferran Adria qui a reçu le titre de «chef de la décennie», décerné pour la première fois cette année.
«C'est un jour spécial aujourd'hui parce que c'est le dernier jour où je vais recevoir un prix du monde de la gastronomie», a déclaré Ferran Adria en recevant ce titre sous les applaudissements debout de ses pairs venus du monde entier. «Avec notre nouveau projet, nous allons pouvoir apporter beaucoup au monde de la cuisine», a-t-il ajouté.
En janvier, le chef catalan avait annoncé la fermeture d'«El Bulli» en 2012-2013, le temps pour lui de se ressourcer dans la création avant de rebondir en 2014.
Le succès de la cuisine moléculaire
La troisième place du classement échoit au «Fat Duck», du chef anglais Heston Blumenthal, adepte comme Ferran Adria de la cuisine moléculaire, qui était deuxième ces quatre dernières années.
L'Espagne classe quatre restaurants dans ce palmarès: outre «El Bulli», «El Celler de Can Roca» est 4e, «Mugaritz» 5e et «Arzak» 9e.
Les Etats-Unis ont trois tables dans les dix premières: «Alinea» 7e, «Daniel» 8e, et «Per Se» 10e.
«Le Chateaubriand», 11ème du classement
Le restaurant parisien du beau chef Inaki Aizpitarte surgit en 11e position, en hausse de 29 places par rapport au classement 2009. «Ça ne change rien» d'être le premier français, a-t-il déclaré à l'issue de la cérémonie. «C'est un bistrot et je suis ravi que l'on fasse honneur à ce genre de restauration. (...) Ça me touche qu'une restauration comme ça touche les gens». «C'est ça qui me fait plaisir», a-t-il poursuivi.
Le restaurant parisien «Pierre Gagnaire» du chef français du même nom, habitué du podium ces dernières années mais en recul l'an passé, perd à nouveau quatre places (13e). Une autre table parisienne «L'Astrance» est 16e.
Joël Robuchon avec son «Atelier de Joël Robuchon» (29e) n'est pas oublié. Alain Ducasse au «Plaza Athénée» (41e) et «La Maison Troisgros» (44e) font eux leur réapparition dans ce classement
Le Parisien