Les syndicats, qui sont reçus depuis ce jeudi matin par le ministre du Travail, Eric Woerth, et par Georges Tron, secrétaire d’Etat à la Fonction publique, pour discuter de l’épineux dossier des retraites des fonctionnaires, sont sur leurs gardes.
Le ministre a beau répéter qu’il n’y a pas de texte déjà prêt, ils redoutent une remise en question de leur régime.
L’Unsa, la FSU, la CGC et la CFDT ouvrent le bal aujourd’hui, et lundi ce sera au tour de la CGT, de FO et de la CFTC. Le gouvernement veut aller vers une « convergence » entre le public et le privé. En clair : aller encore plus loin que la réforme de 2003 qui a aligné sur le privé la durée de cotisation des fonctionnaires. « Certaines différences sont justifiées, mais d’autres sont plutôt l’héritage de situations historiques », explique Eric Woerth. Revue de détail.
Calcul sur les 6 derniers mois d'activité : un dossier rouvert
Dans le privé, les pensions sont calculées en fonction des vingt-cinq meilleures années. Pour le gouvernement, le sujet est sur la table. Pour les syndicats, pas question de toucher à cette spécificité. « Les salariés du privé ont une vie professionnelle en dents de scie. Les fonctionnaires ont une carrière linéaire : il est normal dans ce contexte de s’appuyer sur les six derniers mois », souligne Bernadette Groison, de la FSU. « Si on changeait cela, les pensions baisseraient de 10 à 20 % », calcule de son côté Anne Balthazar, de FO.Quant à Elizabeth David, de l’Unsa, elle plaide pour que les primes—qui re présentent quelque 20 % du salaire en moyenne — soient prise en compte : «Mais cela risque de coûter plus cher à l’Etat. »
Des avantages familiaux plus favorables, mais pour combien de temps ?
Actuellement, une mère de trois enfants affichant au moins quinze ans de service n’a pas de condition d’âge minimal pour partir à la retraite. Ses cotisations sont par ailleurs majorées. Autant de particularités qui pourraient être révisées. « Mais la réforme de 2003 a déjà raboté ces avantages », souligne Anne Balthazar, de FO.
Des métiers pénibles aussi dans la fonction publique
Des centaines de milliers d’agents ayant des métiers « pénibles » peuvent partir à la retraite plus tôt. Parfois dès 50 ans. Là aussi, les syndicats redoutent une remise en question : « On a été échaudés avec les infirmières (NDLR : elles ont perdu leur possibilité de partir plus tôt en échange d’une hausse de salaire) » soupire Brigitte Jumel (CFDT).
Des taux de cotisations moins élevés... pour le moment
Un taux de 7,85 % dans le public, contre 10,55 % dans le privé. Georges Tron a déjà évoqué l’idée d’une hausse des cotisations. Les syndicats y sont opposés.
Le Parisien
Le ministre a beau répéter qu’il n’y a pas de texte déjà prêt, ils redoutent une remise en question de leur régime.
L’Unsa, la FSU, la CGC et la CFDT ouvrent le bal aujourd’hui, et lundi ce sera au tour de la CGT, de FO et de la CFTC. Le gouvernement veut aller vers une « convergence » entre le public et le privé. En clair : aller encore plus loin que la réforme de 2003 qui a aligné sur le privé la durée de cotisation des fonctionnaires. « Certaines différences sont justifiées, mais d’autres sont plutôt l’héritage de situations historiques », explique Eric Woerth. Revue de détail.
Calcul sur les 6 derniers mois d'activité : un dossier rouvert
Dans le privé, les pensions sont calculées en fonction des vingt-cinq meilleures années. Pour le gouvernement, le sujet est sur la table. Pour les syndicats, pas question de toucher à cette spécificité. « Les salariés du privé ont une vie professionnelle en dents de scie. Les fonctionnaires ont une carrière linéaire : il est normal dans ce contexte de s’appuyer sur les six derniers mois », souligne Bernadette Groison, de la FSU. « Si on changeait cela, les pensions baisseraient de 10 à 20 % », calcule de son côté Anne Balthazar, de FO.Quant à Elizabeth David, de l’Unsa, elle plaide pour que les primes—qui re présentent quelque 20 % du salaire en moyenne — soient prise en compte : «Mais cela risque de coûter plus cher à l’Etat. »
Des avantages familiaux plus favorables, mais pour combien de temps ?
Actuellement, une mère de trois enfants affichant au moins quinze ans de service n’a pas de condition d’âge minimal pour partir à la retraite. Ses cotisations sont par ailleurs majorées. Autant de particularités qui pourraient être révisées. « Mais la réforme de 2003 a déjà raboté ces avantages », souligne Anne Balthazar, de FO.
Des métiers pénibles aussi dans la fonction publique
Des centaines de milliers d’agents ayant des métiers « pénibles » peuvent partir à la retraite plus tôt. Parfois dès 50 ans. Là aussi, les syndicats redoutent une remise en question : « On a été échaudés avec les infirmières (NDLR : elles ont perdu leur possibilité de partir plus tôt en échange d’une hausse de salaire) » soupire Brigitte Jumel (CFDT).
Des taux de cotisations moins élevés... pour le moment
Un taux de 7,85 % dans le public, contre 10,55 % dans le privé. Georges Tron a déjà évoqué l’idée d’une hausse des cotisations. Les syndicats y sont opposés.
Le Parisien