La Picardie n’est pas une région comme les autres. Son président sortant, le socialiste Claude Gewerc, avait décidé de ne pas faire voter le budget 2010 en décembre dernier, à la différence de l’ensemble de ses homologues, préférant attendre la tenue des élections régionales. Les 57 conseillers, dont 36 nouveaux, se sont donc réunis hier pour un vote budgétaire.
Sans suspense, mais agité! Verdict, 35 voix pour (PS, MUP, Europe Ecologie, PRG et MRC), 22 contre (UMP, NC, CPNT, FN), pour un budget stable de 1,3 milliard d’euros.
Avant le scrutin, place à l’habituel temps des reproches : « Il n’est pas possible de travailler correctement dans ces conditions, attaque Caroline Cayeux, présidente du groupe divers droite Envie de Picardie. Les documents nous sont parvenus tardivement et nous n’avons pas eu le temps de préparer des amendements à ce budget de rigueur! » Et de dénoncer l’heure des renoncements, des coupes à la serpe et des dispositifs gelés. Une argumentation calme, qui a laissé place au « show » de Michel Guiniot, président du groupe FN. Brillant orateur et volubile, le conseiller municipal de Noyon a multiplié les jeux de mots : « Comique troupier » ici, « vice-président Brutus » là, il a même plusieurs fois renommé Olivier Chapuis-Roux « Chapuis-Rouge » — en raison de son ex-étiquette communiste — ou comparé Claude Gewerc à Julio Iglesias « qui, non, n’a pas changé ». Sans oublier un dérapage, comme l’a souligné le groupe Europe Ecologie, lorsqu’il a traité un ancien élu de « collabo ». Les Verts ont soutenu avec enthousiasme un budget 2010 « même imparfait », avant que Philippe Massein, président du groupe PS, ne défende avec verve son projet : « Nous sommes un bouclier social, contre le bouclier fiscal du gouvernement. Et, malgré la réforme de la taxe professionnelle, nous n’augmentons pas la fiscalité et nous continuons de soutenir l’emploi, la formation, les transports, la santé ou la culture. » Et, peut-être parce que Maxime Gremetz, l’ancien trublion communiste, n’est plus conseiller régional, Michel Guiniot, le leader frontiste, a tenté un dernier coup d’éclat. Prenant la parole sans autorisation, il se fait rappeler à l’ordre par le président, lève alors le doigt, demande une suspension de séance, avance des arguments de droit, puis, d’un coup, se ravise. « Je vous en fais cadeau », dit-il, bonhomme, à Claude Gewerc. « Je n’en veux pas », lui rétorque sèchement le président socialiste. « Michel Guiniot s’est trompé de vocation, il aurait dû faire comique », glisse un élu dans un rire !
Le Parisien
Sans suspense, mais agité! Verdict, 35 voix pour (PS, MUP, Europe Ecologie, PRG et MRC), 22 contre (UMP, NC, CPNT, FN), pour un budget stable de 1,3 milliard d’euros.
Avant le scrutin, place à l’habituel temps des reproches : « Il n’est pas possible de travailler correctement dans ces conditions, attaque Caroline Cayeux, présidente du groupe divers droite Envie de Picardie. Les documents nous sont parvenus tardivement et nous n’avons pas eu le temps de préparer des amendements à ce budget de rigueur! » Et de dénoncer l’heure des renoncements, des coupes à la serpe et des dispositifs gelés. Une argumentation calme, qui a laissé place au « show » de Michel Guiniot, président du groupe FN. Brillant orateur et volubile, le conseiller municipal de Noyon a multiplié les jeux de mots : « Comique troupier » ici, « vice-président Brutus » là, il a même plusieurs fois renommé Olivier Chapuis-Roux « Chapuis-Rouge » — en raison de son ex-étiquette communiste — ou comparé Claude Gewerc à Julio Iglesias « qui, non, n’a pas changé ». Sans oublier un dérapage, comme l’a souligné le groupe Europe Ecologie, lorsqu’il a traité un ancien élu de « collabo ». Les Verts ont soutenu avec enthousiasme un budget 2010 « même imparfait », avant que Philippe Massein, président du groupe PS, ne défende avec verve son projet : « Nous sommes un bouclier social, contre le bouclier fiscal du gouvernement. Et, malgré la réforme de la taxe professionnelle, nous n’augmentons pas la fiscalité et nous continuons de soutenir l’emploi, la formation, les transports, la santé ou la culture. » Et, peut-être parce que Maxime Gremetz, l’ancien trublion communiste, n’est plus conseiller régional, Michel Guiniot, le leader frontiste, a tenté un dernier coup d’éclat. Prenant la parole sans autorisation, il se fait rappeler à l’ordre par le président, lève alors le doigt, demande une suspension de séance, avance des arguments de droit, puis, d’un coup, se ravise. « Je vous en fais cadeau », dit-il, bonhomme, à Claude Gewerc. « Je n’en veux pas », lui rétorque sèchement le président socialiste. « Michel Guiniot s’est trompé de vocation, il aurait dû faire comique », glisse un élu dans un rire !
Le Parisien
Touches pas a ma Picardie il a dit notre ami Pierre Marie !!!!!!!!!