L'entreprise, qui a perdu 980 millions d'euros en 2009, attend que l'État choisisse entre performance économique et aménagement du territoire.
Transports Pour les dirigeants de la SNCF, le retour à la croissance semble tenir de la quadrature du cercle. L'entreprise publique a annoncé mercredi une perte nette de 980 millions d'euros sur l'année 2009, imputable pour une bonne part à des dépréciations d'actifs (966 millions).
Comme chaque année, ces mauvaises performances sont attribuables à l'activité de transport de marchandises, dont la perte nette a atteint 520 millions d'euros. Ce nouveau déficit rend urgente la réforme du fret, qui devrait conduire à des réductions d'effectifs et à l'abandon de l'activité de wagon isolé. «Nos résultats de 2009 ne sont que la traduction comptable de la nécessaire restructuration de la branche », analyse un cadre dirigeant de l'entreprise publique.
Pour ne rien arranger, l'activité TGV, jusque-là variable d'ajustement des chiffres du groupe, a gagné moins d'argent en 2009. Pour la première fois de la décennie, son chiffre d'affaires a diminué, tandis que sa marge opérationnelle a chuté de 422 millions d'euros.
L'entreprise ne dissimule plus son inquiétude au sujet d'un phénomène de fond qui s'ajoute à l'impact de la crise économique. «Derrière la conjoncture difficile, nous percevons une tendance structurelle de lente dégradation de nos marges, du fait d'une hausse des charges », e xplique un cadre de l'entreprise. Les trains dits d'aménagement du territoire ont réduit de 120 millions d'euros la marge opérationnelle. Autre exemple : l'activité TGV a vu ses charges de personnel progresser de 1,8 % et ses péages augmenter de 5 %. Cette érosion des marges a fait bondir la dette du groupe, passée de 6 milliards d'euros en 2008 à 7,1 milliards en 2009.
Dans l'entreprise le débat n'est pas clos
La SNCF estime que ces résultats posent la question de son modèle économique et des attentes de son actionnaire, l'État. Si ce dernier attend d'elle de la performance, l'entreprise devra se débarrasser de 20 % des activités du fret et fermer de nombreuses lignes voyageurs non rentables. Au contraire, si le rôle de la SNCF est de promouvoir le transport ferroviaire de marchandises face à la route et de contribuer à l'aménagement du territoire, l'État devra la soutenir.
L'État a traité le premier sujet en annonçant en septembre un plan de soutien au fret de 7 milliards d'euros. Pour l'instant, sa position est différente sur le transport de voyageurs. En décembre, il avait rappelé à l'ordre Guillaume Pepy, le président de la SNCF, qui affirmait que la hausse des péages menaçait le modèle économique du TGV. Fin janvier, il avait clairement renvoyé la SNCF dans les cordes, lorsque celle-ci avait laissé fuiter des rumeurs de fermeture de lignes déficitaires telles que Paris-Arras, Lille-Strasbourg et Nantes-Strasbourg.
À la SNCF, le débat ne semble pourtant pas clos. «Le TGV est un système de péréquation interne entre les lignes rentables et celles qui ne le sont pas, rappelle un cadre de l'entreprise. Comment pouvons-nous maintenir notre ligne Paris-Charleville-Mézières si on nous prélève davantage de charges et qu'en plus un concurrent privé arrive sur le Paris-Strasbourg, qui est rentable ? C'est à la puissance publique de faire un choix .»
Source: lefigaro .fr
Et ça sort de la poche à qui les 7 milliard d'euro
De la notre bien sur, enfin, du contribuable que l'on taxe et pressure pour maintenir en place des lignes qui ne sont pas et ne seront jamais rentables.
Il est clair pour moi que l'état devrait se désengager de la SNCF et favoriser une concurrence qui serait plus que salutaire dans se secteur d'activité.
Quand au fret SNCF ça confirme une fois de plus c eque tous le monde sait mais ne veut pas entendre, ce n'est pas rentable, ça ne l'a jamais été et ça ne le sera jamais.