cantate
Souvent dans la nuit d’ambre assise au clair de lune
Telle une aube fleurie attendant son berger
J’entends chanter la lyre en mon cœur si léger
Je rêve ou prie un dieu qui pleure sur la dune
Souffle de volupté toi qui tisses mes songes
Vois la forêt vibrer sous le soleil troublant
Respire l’air du temps cueille le rai tremblant
Du bonheur flamboyant dans lequel tu me plonges
Ô toi ! mon clair désir mon agile roseau
Fais de moi une femme accoudée au berceau
D’un avenir pourpré tel un roulis d’automne
Ô toi ! mon chant d’amour si fragile sonate
Liberté d’un soupir au creux de ma cantate
Emporte-moi là-bas dans l’onde où tout frissonne
nuit d'été
Comme il est doux de s’abandonner
Dans la tiédeur d’une nuit d’été…
Les senteurs nous entourent
Exhalées par des plantes surchauffées
Là le thym se mêle au romarin
Ici le basilic joue avec la menthe poivrée
Au gré du souffle de l’air, tendre caresse
Le parfum d’une rose monte jusqu’à moi
Je me sens envahi par une douce ivresse…
J’aime le calme de la nature apaisée
La folle chaleur de la journée
L’a laissée assoiffée, épuisée
Mais le bonheur de quelques arrosoirs
Judicieusement dispersés dans le soir
Lui a rendu son agréable vigueur
Réparé les outrages des rayons ardents…
Une brise légère nous berce dans le noir
Et me porte à rêver éveillé
Je regarde le ciel de la nuit étoilée
La lune est aux abonnés absents
J’attends qu’une muse vienne m’inspirer
Je baigne dans une onde de tendresse
Comme il est doux de s’abandonner
Dans la tiédeur d’une nuit d’été…