Dans une émission animée par le journaliste Jean-Pierre Pernaut, intitulée «Paroles de Français» Nicolas Sarkozy a répondu en direct aux questions posées par onze interlocuteurs choisis par TF1. Le président de la République a affirmé sans cesse songer à l'intérêt général, et ne pas penser à 2012 : «Les Français jugeront », «je suis président et j'assume».
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S'il a défendu énergiquement son bilan, il n'a pas totalement convaincu ses interlocuteurs, Jean-Pierre Pernaut reconnaissant en conclusion de l'émission qu'il restait encore «beaucoup d'incompréhension».
Le chômage. Nathalie, bac + 5 marketing-communication, déplore que, malgré ses études en alternance, elle se trouve néanmoins sans emploi.
Nicolas Sarkozy a reconnu que 450 000 personnes sont devenus chômeurs depuis le début de la crise. Il «croit en la politique économique que nous mettons en œuvre». «La réponse, c'est la croissance. Nous avons doublé les perspectives de croissance dès cette année. Notre objectif c'est d'en créer les conditions». «Je sais que dans les semaines et les mois qui viennent, vous verrez reculer le chômage dans notre pays», a affirmé le président. Parmi les éléments qui y participent figure la baisse des charges. Le président souhaite par ailleurs que l'enseignement se rapproche de la vie en entreprise... et défend la formation en alternance.
Les délocalisations. Etes-vous capable de dire que la Clio IV sera construite à Flins (Yvelines)?, interroge Pierre Le Ménahes, syndicaliste de la CGT, posant la question des délocalisations.
Pour la Clio IV vendue en France et dans les pays voisins, le chef de l'Etat garantit qu'elle sera fabriquée à Flins. «J'ai demandé que les sous-traitants soient au maximum des entreprises françaises (...) Si nous avons décidé d'aider Renault, c'est pas pour que Renault continue les délocalisations», a-t-il poursuivi.
L'agriculture. La plupart des producteurs de lait n'ont pas pu se payer l'année dernière. Il y a eu des faillites, il y a eu des suicides, explique Sophie Poux, une agricultrice du Tarn-et-Garonne. Elle réclame un contrat, un volume et un prix.
«Nous ne laisserons pas tomber les agriculteurs», assure Nicolas Sarkozy qui explique que «le système des quotas laitiers a explosé avec l'élargissement de l'Europe à 27. En réponse, il avance la loi de modernisation du ministre de l'agriculture Bruno Le Maire. Il insiste sur la préférence communautaire car «la santé du consommateurs ça compte».
Les fonctionnaires contractuels. Samir Abbas, professeur d'économie-gestion qui vient du monde de l'entreprise, déplore que chaque année son contrat doive être renouvelé. Voilà six ans qu'il enseigne, sans bénéficier de la sérénité d'un contrat à durée indéterminée. Hormis l'Education nationale, d'autres fonctionnaires sont confrontés à ce problème.
Nicolas Sarkozy, ironise sur les «concours», une maladie française, et se dit favorable à la diversification des parcours des enseignants. «Je suis tout à fait prêt à envisager la titularisation progressive des contractuels pour ne pas les laisser en situation de précarité. Ce n'est pas juste», a ajouté le président. «Je n'ai pas été une bête à concours», avait souligné avec humour Nicolas Sarkozy.
Le secteur hospitalier. Martine Millet, une infirmière de 42 ans, a souhaité connaître l'opinion de Nicolas Sarkozy sur la dégradation dans le secteur hospitalier.
Le président a évoqué un changement de statut des infirmiers qui seront «mieux payés, mais qui partiront à la retraite à 60 ans plutôt que 55 ans». Il ne s'est pas dit favorable au maintien des petits hôpitaux de proximité.
Le pouvoir d'achat. Bernadette Tessadri, une employée de la grande distribution de la région de Montpellier, a du mal à boucler son budget avec ses trois enfants, malgré le salaire de fonctionnaire de son mari.
Nicolas Sarkozy reconnaît qu'il y a eu un déclassement des classes moyennes. Il évoque l'exonération d'impôts de nombre de Français. Il avance également la possibilité des heures supplémentaires. Bernadette Tessadri avance que son employeur n'est pas favorable aux heures supplémentaires. Le président s'est dit prêt à le rencontrer.
Les retraites. Jean-Georges Berteloot, 66 ans, menuisier à la retraite, n'ayant pas tous ses trimestres, avait monté une petite entreprise à l'âge de 63 ans. Il a fait faillite, ses biens ont été saisis. Depuis il est obligé de travailler 24 heures par semaine pour subvenir à ses besoins.
La président entend régler le problème des retraites «dans le courant de l'été, disons la fin de l'année». Après il s'attaquera à la «question de la dépendance». Défendant son bilan, il a rappeler avoir porté la pension de réversion à 60 % au lieu de 50%. Il défend la possibilité de travailler pendant sa retraite. Quant aux faillites, une loi visant à protéger artisans et commerçants contre la saisie de leurs biens privés doit être adoptée en ce début d'année, explique le chef de l'Etat, en substance.
leparisien.fr
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S'il a défendu énergiquement son bilan, il n'a pas totalement convaincu ses interlocuteurs, Jean-Pierre Pernaut reconnaissant en conclusion de l'émission qu'il restait encore «beaucoup d'incompréhension».
Le chômage. Nathalie, bac + 5 marketing-communication, déplore que, malgré ses études en alternance, elle se trouve néanmoins sans emploi.
Nicolas Sarkozy a reconnu que 450 000 personnes sont devenus chômeurs depuis le début de la crise. Il «croit en la politique économique que nous mettons en œuvre». «La réponse, c'est la croissance. Nous avons doublé les perspectives de croissance dès cette année. Notre objectif c'est d'en créer les conditions». «Je sais que dans les semaines et les mois qui viennent, vous verrez reculer le chômage dans notre pays», a affirmé le président. Parmi les éléments qui y participent figure la baisse des charges. Le président souhaite par ailleurs que l'enseignement se rapproche de la vie en entreprise... et défend la formation en alternance.
Les délocalisations. Etes-vous capable de dire que la Clio IV sera construite à Flins (Yvelines)?, interroge Pierre Le Ménahes, syndicaliste de la CGT, posant la question des délocalisations.
Pour la Clio IV vendue en France et dans les pays voisins, le chef de l'Etat garantit qu'elle sera fabriquée à Flins. «J'ai demandé que les sous-traitants soient au maximum des entreprises françaises (...) Si nous avons décidé d'aider Renault, c'est pas pour que Renault continue les délocalisations», a-t-il poursuivi.
L'agriculture. La plupart des producteurs de lait n'ont pas pu se payer l'année dernière. Il y a eu des faillites, il y a eu des suicides, explique Sophie Poux, une agricultrice du Tarn-et-Garonne. Elle réclame un contrat, un volume et un prix.
«Nous ne laisserons pas tomber les agriculteurs», assure Nicolas Sarkozy qui explique que «le système des quotas laitiers a explosé avec l'élargissement de l'Europe à 27. En réponse, il avance la loi de modernisation du ministre de l'agriculture Bruno Le Maire. Il insiste sur la préférence communautaire car «la santé du consommateurs ça compte».
Les fonctionnaires contractuels. Samir Abbas, professeur d'économie-gestion qui vient du monde de l'entreprise, déplore que chaque année son contrat doive être renouvelé. Voilà six ans qu'il enseigne, sans bénéficier de la sérénité d'un contrat à durée indéterminée. Hormis l'Education nationale, d'autres fonctionnaires sont confrontés à ce problème.
Nicolas Sarkozy, ironise sur les «concours», une maladie française, et se dit favorable à la diversification des parcours des enseignants. «Je suis tout à fait prêt à envisager la titularisation progressive des contractuels pour ne pas les laisser en situation de précarité. Ce n'est pas juste», a ajouté le président. «Je n'ai pas été une bête à concours», avait souligné avec humour Nicolas Sarkozy.
Le secteur hospitalier. Martine Millet, une infirmière de 42 ans, a souhaité connaître l'opinion de Nicolas Sarkozy sur la dégradation dans le secteur hospitalier.
Le président a évoqué un changement de statut des infirmiers qui seront «mieux payés, mais qui partiront à la retraite à 60 ans plutôt que 55 ans». Il ne s'est pas dit favorable au maintien des petits hôpitaux de proximité.
Le pouvoir d'achat. Bernadette Tessadri, une employée de la grande distribution de la région de Montpellier, a du mal à boucler son budget avec ses trois enfants, malgré le salaire de fonctionnaire de son mari.
Nicolas Sarkozy reconnaît qu'il y a eu un déclassement des classes moyennes. Il évoque l'exonération d'impôts de nombre de Français. Il avance également la possibilité des heures supplémentaires. Bernadette Tessadri avance que son employeur n'est pas favorable aux heures supplémentaires. Le président s'est dit prêt à le rencontrer.
Les retraites. Jean-Georges Berteloot, 66 ans, menuisier à la retraite, n'ayant pas tous ses trimestres, avait monté une petite entreprise à l'âge de 63 ans. Il a fait faillite, ses biens ont été saisis. Depuis il est obligé de travailler 24 heures par semaine pour subvenir à ses besoins.
La président entend régler le problème des retraites «dans le courant de l'été, disons la fin de l'année». Après il s'attaquera à la «question de la dépendance». Défendant son bilan, il a rappeler avoir porté la pension de réversion à 60 % au lieu de 50%. Il défend la possibilité de travailler pendant sa retraite. Quant aux faillites, une loi visant à protéger artisans et commerçants contre la saisie de leurs biens privés doit être adoptée en ce début d'année, explique le chef de l'Etat, en substance.
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