Paris (AFP) - Le député LFI Eric Coquerel a dénoncé mercredi "certaines dérives de certains policiers" après le décès d'un livreur mort à Paris après un contrôle routier et a demandé au gouvernement de ne "plus couvrir automatiquement des violences policières".
"Je m'inquiète de certaines dérives de certains policiers qui sont couvertes par le gouvernement", a réagi sur Cnews le député de Seine-Saint-Denis.
"C'est quand même assez problématique dans ce pays, que quand quelqu'un se retrouve en arrêt cardiaque, il faille des vidéos de personnes qui ont été témoins pour comprendre qu'il s'est passé quelque chose d'anormal", a-t-il expliqué en critiquant "les premières réactions de la préfecture".
"Le gouvernement, son premier réflexe est de couvrir ce qui peut être des violences policières, c'est ça qui ne va pas en plus de l'utilisation de techniques et d'armes qui sont extrêmement dangereuses", a-t-il ajouté en mettant en cause le "plaquage létal, une pratique extrême dangereuse interdite dans plein de pays au monde".
"Il faut véritablement se rendre compte aujourd'hui qu'il y a un problème d'Etat de droit et que le gouvernement ne doit plus couvrir automatiquement des violences policières", a-t-il conclu.
"J'ai été bien sûr, comme tout le monde, choqué et horrifié" après ce décès, a commenté pour sa part le député LREM et candidat à la mairie de Paris Cédric Villani sur LCI, en réclamant des "compléments d'enquête".
Un livreur a trouvé la mort à Paris après un contrôle routier, victime d'une asphyxie avec fracture du larynx lors de son interpellation, selon les premiers résultats de l'autopsie mardi, dont le ministre de l'Intérieur reconnaît qu'elles "soulèvent des questions légitimes", les avocats de la famille dénonçant une "bavure policière".
Cédric Chouviat, 42 ans, a été victime d'un malaise cardiaque vendredi matin, aux abords de la Tour Eiffel, après avoir été plaqué au sol, casque sur la tête, par trois policiers, peu après un contrôle tendu, motivé selon une source policière par un usage du téléphone en conduisant son scooter.
Je ne vais pas me faire des amis mais ce livreur serait encore en vie si il avait obtempéré aux injonctions de la police !
J'ai été contrôlé probablement plus de 200 fois par toutes les polices d'Europe et jamais ils n'ont été obligé de pratiquer un plaquage ventral sur moi parce que je ne leur en ai pas donner l'occasion, j'ai toujours obtempérer à leurs ordres.
Je regrette mais si on à fait une infraction, on la reconnaît et si on n'en a pas fait, la plupart du temps on ne se fait pas arrêter mais si c'est le cas et qu'on l'estime injuste, alors on conteste le PV auprès de l'officier du ministère du lieu où l'on a eu le P.V., c'est comme ça que j'ai toujours agis et ça fonctionne, j'ai eu quelques non lieu après des P.V. qui n'étaient pas justifiés.
Je comprends la douleur du père que j'ai entendu s'épancher sur les radios mais il porte quand même une bonne part de responsabilité dans la mort de son fils, si il lui avait appris e respect de l'uniforme et de l'autorité, son fils serait encore vivant.